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Matuidi : « Je me suis découvert d’autres qualités »

Publié le mardi 22 décembre 2015 à 20:41 par Philippe Goguet
Élu joueur français de l'année 2015, Blaise Matuidi a accordé une longue interview à France Football sur son parcours, très lié à l'ascension du PSG. Il revient notamment sur la concurrence à Paris ou la croissance du club.

Joueur français de l'année 2015 pour France Football et les anciens vainqueurs du trophée, Blaise Matuidi a donné une longue interview à l'hebdomadaire dans laquelle il revient sur son parcours à Paris, loin d'être évident quand il a débarqué il y a un peu plus de quatre ans. 

« Il y a eu des moments plus difficiles mais, dans l’ensemble, je suis content d’avoir progressé dans mon jeu, et aussi d’avoir apporté ce que je pouvais. »

Celui qui se revendique supporter parisien depuis toujours («J’ai toujours suivi de près, et même de loin d’ailleurs, le PSG. Signer ici, c’était un vrai bonheur. Mon attachement au club remonte à loin ») évoque aussi sa progression au PSG : « Je connaissais l’ambition du club, il fallait que je suive le train parce que je savais qu’il n’allait pas m’attendre. Et, comme il allait vraiment très, très vite, j’ai bossé, bossé, à l’entraînement et chaque week-end. Parce que l’entraînement, c’est bien beau, mais le verdict, c’est le match qui le donne. Il y a eu des moments plus difficiles mais, dans l’ensemble, je suis content d’avoir progressé dans mon jeu, et aussi d’avoir apporté ce que je pouvais. »

« Aujourd’hui, mes coéquipiers me demandent de prendre la parole dans le vestiaire. Ça prouve que j’ai gagné leur respect comme footballeur, mais aussi en tant qu’homme. »

Au PSG, Matuidi est un titulaire en puissance et il évoque ce nouveau statut : « Je vois le respect des entraîneurs, de mes coéquipiers, que ce soit en club ou en sélection. C’est une grande fierté parce que cela montre que ce que je fais ne passe pas inaperçu, que mon travail est reconnu. Aujourd’hui, mes coéquipiers me demandent de prendre la parole dans le vestiaire. Même si ce n’est pas ma qualité première, même si je préfère m’exprimer sur le terrain, ça me touche et je ne me cache pas. Ça prouve que j’ai gagné leur respect comme footballeur, mais aussi en tant qu’homme. C’est une vraie fierté, car au-delà de l’affection il y a la reconnaissance. »

Il évoque aussi l'évolution de son jeu : «Au PSG, j’ai eu la chance d’avoir des entraîneurs qui m’ont fait évoluer dans mon jeu, qui ont regardé mes qualités avec un œil neuf et vu qu’elles ne se limitaient pas à la récupération. Ils ont vu mon abattage, mon coffre pour aller de l’avant, et moi-même je me suis découvert d’autres qualités. [..] Mon rôle est d’essayer de déstabiliser l’adversaire avec un registre différent. Parfois, ça marche, parfois non, mais je pense apporter quelque chose à l’équipe. J’ai la chance qu’on me demande de jouer sur mes qualités. Cela a commencé avec Ancelotti. L’année où on est champion, je finis à huit buts, le meilleur total de ma carrière. Carlo Ancelotti m’a laissé beaucoup de liberté. Et avec Laurent Blanc, on est dans la continuité. Comme on a encore plus le ballon, ça me donne encore plus de possibilités. C’est une aubaine. »

Matuidi revient également sur l'arrivée des stars au PSG petit à petit, lui qui est là depuis l'été 2011 : « Avec Nicolas (NDLR: Douchez), Salvatore (Sirigu) et Javier (Pastore), on était les premiers arrivés et on est toujours là. Si vous leur posez la question, je pense qu’ils vous diront la même chose : ils ne s’attendaient pas à ce que le club devienne aussi grand. [...] . Je me souviens très bien des arrivées, en janvier 2012, six mois après nous, de Maxwell, Motta et Alex. Je connaissais leur CV et, tout de suite, je me suis dit que j’allais apprendre beaucoup aux côtés de tels joueurs. [...] Mais le grand boom, ç’a été l’été suivant avec Ibrahimovic et Thiago Silva. Comme tout le monde, j’entendais les rumeurs, mais je n’y croyais pas trop. Et puis c’est arrivé et, là, j’ai bien compris que l’objectif, ce n’était pas seulement d’être le meilleur club en France, mais d’atteindre le plus haut en Europe. Ibra, Thiago Silva, c’est énorme ! Avec eux, on touchait des joueurs de grande classe mondiale. À ce moment non plus, je n’ai pas douté. Au contraire, c’était une motivation pour moi de montrer à ces recrues que les joueurs en place avaient de la qualité. »

NB : Propos recueillis par France Football, en vente demain.


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