¨Présent en conférence de presse en tant que capitaine de l'équipe de France, Kylian Mbappé a beaucoup parlé de son avenir, pour ne finalement rien dire, mais aussi de son envie de faire les JO. Reste que le PSG a aussi été un thème très sérieux de cette conf' pré-France/Allemagne et Mbappé n'a pas hésité à évoquer un possible triplé.
Tu n'as pas officiellement annoncé ce que tu faisais à la fin de la saison, si tu quittais le Paris Saint-Germain, et si tu allais ailleurs, par exemple au Real Madrid. Est-ce que tu peux nous en dire plus aujourd'hui ?
« Je n'ai rien annoncé parce que je n'avais rien à annoncer. J'ai toujours dit que le jour où j'aurai quelque chose à dire, je viendrai me présenter comme un homme et je parlerai. Donc tant que je ne l'ai pas fait, c'est que je n'ai rien à annoncer. »
Tu as été un petit peu ménagé en club ces derniers temps. Est-ce que pour toi, c'est la première fois que tu arrives aussi frais à un déplacement, enfin, à un rassemblement de l'équipe de France ? Et est-ce que dans la perspective de l'Euro, ta gestion au PSG par Luis Enrique peut être un mal pour un bien ?
« Ouais, c'est vrai que je me sens bien en ce moment. Pas très fatigué. J'ai du temps »
« Ouais, c'est vrai que je me sens bien en ce moment. Pas très fatigué. J'ai du temps. Mais l'Euro, c'est loin, c'est dans trois mois. Il y a beaucoup de choses qui peuvent se passer en trois mois. Je ne vois pas aussi loin. J'essaie d'avoir une vision à court terme. Et je suis prêt à m'adapter à n'importe quelle situation. J'ai commencé la saison en me disant que tout pouvait se passer donc je suis prêt à n'importe quelle situation. »
Est-ce qu'aujourd'hui, tu en sais plus sur les Jeux Olympiques ? Est-ce que tu es toujours dans l'état d'esprit de vouloir doubler les deux compétitions ? Ou est-ce que tu t'es fait une raison et si oui, pourquoi ?
« J'ai toujours eu la même ambition. J'ai toujours dit que les JO à Paris, c'était spécial, que ça allait être un événement spécial et que je voulais y être. Et j'ai toujours dit aussi que c'était un événement qui ne dépendait pas de moi. Maintenant, est-ce que vous voulez savoir si mon ambition, elle a changé ? Non. Est-ce que la décision finale, elle appartient toujours à la même personne ? Oui. Maintenant, je ne peux pas me prononcer parce qu'aujourd'hui, on ne m'a pas dit oui, on ne m'a pas dit non, on ne m'a rien dit. Maintenant, comme j'ai dit, je suis arrivé à un moment de ma carrière et de ma vie où je prends beaucoup plus de recul sur ce qui m'arrive et sur les situations auxquelles je suis confronté. Donc si j'y vais, je vais vivre un rêve éveillé. Si je n'y vais pas, j'accepterai et je ferai ce qu'on me dit de faire. »
Sur l'enchaînement Euro-JO, certains pensent qu'il y a un risque physique, atlétique de faire ça et de menacer la saison suivante. Est-ce que ça rentre, votre réflexion ?
« Je ne fais pas trop attention à ce que les gens pensent, mais c'est quelque chose que je n'ai jamais fait. Donc je n'ai aucune expérience pour vous dire si ça aura des séquelles ou non. C'est quelque chose que je ne connais pas et que beaucoup de gens ne connaissent pas. Donc si je fais les JO, je pourrai vous faire part de mon expérience. Si je ne les fais pas, je serai comme vous et je me mettrai à penser. Je ne sais pas.»
Deux joueurs avec qui vous évoluez en club, Kolo Muani et Dembélé, on a l'impression qu'il y en a un qui manque un match référence en bleu (Kolo Muani) et un manque de régularité dans les performances (Dembélé). C'est votre avis ?
« Déjà, pour Randal, c'est quelqu'un qui n'a pas une grande carrière en bleu. Il n'est pas arrivé il y a très longtemps. Il commence à s'installer durablement dans le groupe. C'est déjà quelque chose de bien. Il commence à vraiment prendre ses marques. Après, à voir dès qu'il aura des opportunités, quand le coach va lui donner des opportunités. Mais je pense qu'il a la confiance de l'ensemble du groupe. On est tous derrière lui.
Ousmane, on le connaît, c'est un talent qui est spécial, c'est un joueur qui est spécial. Maintenant, je pense que cette année, il a déjà trouvé un certain rythme. Et je pense que s'il continue de surfer sur ses dernières performances en club, je pense qu'il arrivera à être bon en sélection, même si ce sont deux contextes différents. Mais je pense qu'il a le talent et la personnalité pour s'épanouir et réussir en bleu.»
Quand vous dites à l'instant "on ne m'a pas dit non, on ne m'a pas dit oui" (à propos des JO), vous parlez de qui, précisément ?
« Et bien le Paris Saint-Germain. C'est le club avec qui je suis sous contrat. (Et vous n'avez pas dit non sur le fait de faire les Jeux olympiques ?) Non, on n'en a pas discuté. »
On vous entend au Real Madrid, Paris Saint-Germain, les JO, Kylian Mbappé, Emmanuel Macron, on va voir Florentino Pérez. Rester focus sur le terrain, c'est compliqué ou non ? Au contraire, pour vous, ça glisse ? En toute sincérité et franchise.
« Et moi, j'ai une question. Quand tu vois mes dernières performances, tu vois un gars perturbé ? »
« Et moi, j'ai une question. Quand tu vois mes dernières performances, tu vois un gars perturbé ? ("Non, mais en dehors du terrain ?") Voilà, ce qui se passe en dehors, on s'en fout. (il est encore relancé) Normalement, je suis concentré sur le prochain match. Voilà, je pense qu'on a vu tout ce qui s'est passé ces dernières semaines. J'ai gardé mon objectif, qui était d'être performant et j'ai été performant dans les matchs qui comptent. Et mon objectif, là, c'est d'être performant dans les matchs qui comptent. Ce qui se passe en dehors, c'est en dehors. Et je suis pas responsable des dires ou des pensées des gens. »
Est-ce que cette question de votre avenir doit être réglée avant l'Euro ?
« Non, je serai concentré sur l'équipe de France quand il y aura le moment des JO. L'euro, ce sera ma priorité. Après, je pense que ça sera réglé d'ici là. Mais le plus important à mes yeux, à ce moment-là, sera la sélection. Je pense que j'ai toujours montré par le passé que lorsque je suis en sélection, il n'y a rien qui passe au-dessus de l'équipe nationale. Et donc, je vais continuer dans cette logique-là.»
Hier, avec Aurélien Tchouaméni , on parlait un petit peu du Real Madrid et il nous disait que la première chose qu'on lui a dite quand il est arrivé au rassemblement, c'est la vidéo. Je sais pas si tu l'as vu dans le vestiaire avec Jude Bellingham. Est-ce que tu en as parlé ? Est-ce que ça a chambré un petit peu par rapport à ça ? Et est-ce que tu pensais aussi qu'il parlait de toi ?
« On en a rigolé, bien sûr. Nous, on ne fait que chambrer. Donc, bien sûr qu'on en a rigolé. Et franchement, ouais, moi, je pensais, mais c'était pas de moi qu'il parlait. Et donc, on a rigolé de ça, mais c'était drôle, c'était sympa. Je ne vais pas vous répéter les blagues, non ? »
On a quand même annoncé que vous avez expliqué à vos dirigeants et à votre vestiaire que vous allez quitter le Paris Saint-Germain à la fin de la saison. Est-ce que ça, au moins, vous pouvez le confirmer ?
(pour cette question, un dialogue s'instaure)
- Vous savez mieux que moi, non ?
- Oui, mais vous n'en avez pas parlé encore.
- Donc, demandez à celui qui vous l'a annoncé. Il sait, lui, non ?
- A priori, oui.
- Oui, tu sais qu'il sait.
- Oui.
- Alors, là, demande-lui.
- Mais vous, est-ce que vous nous confirmez que c'est vrai ?
- Demande-lui.
- Je l'ai déjà fait et il a dit oui.
- Il a dit oui ? Il a toujours raison, lui.
- Je ne sais pas.
- Moi, ke sais qu'il a toujours raison.
- A priori, il était là, donc...
- Oui. Tu sais où il était. Mais... Comme je l'ai dit, le jour où j'aurai quelque chose à annoncer, je viendrai et je pense que je me suis jamais caché, j'ai jamais eu peur. Donc, si j'ai quelque chose à dire, je viendrai et je le dirai. Et très facilement, parce que ce n'est pas quelque chose de grave, mais c'est juste que je n'ai rien à annoncer, en fait. Désolé de décevoir, mais je n'ai rien de croustillant à vous annoncer. »
Si on ne dit pas de bêtises, vous êtes en fin de contrat avec le PSG au 30 juin de cette année (Mbappé dit "oui" et le journaliste enchaîne) Donc ça ne dépend pas que du Paris Saint-Germain, en fait (pour les JO).
« L'un n'empêche pas l'autre. J'ai dit que je ne discutais pas, que ce n'était pas un sujet, mais ça ne change pas le fait que je suis sous contrat jusqu'au 30 juin. On est dans un sprint final, on est engagé dans toutes les compétitions. Je pense que l'idée de faire un triplé est beaucoup plus importante que la question de savoir si oui ou non je vais rester. Je pense qu'on a l'occasion de faire une année spéciale, de faire quelque chose de spécial, et tout le monde au club est conditionné par ça.
« Il va falloir mettre beaucoup d'énergie et de force pour arriver au bout de ce qu'on veut »
Donc, le plus important pour nous, c'est de rester concentré, de rester focus, il y a des matchs importants qui arrivent. On a en championnat le classique, on a la demi-finale de la Coupe de France, et on a bien sûr la compétition que vous connaissez tous. Et c'est vraiment important pour nous. On est vraiment concentrés sur ça, et j'essaie de mettre toute mon énergie et toutes mes forces dans ça, parce qu'il va falloir mettre beaucoup d'énergie et de force pour arriver au bout de ce qu'on veut. »