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Meunier : «C'est un vestiaire très sain»

Publié le vendredi 20 octobre 2017 à 12:36 par Philippe Goguet
Dans la presse belge, Thomas Meunier est longuement revenu sur son aventure parisienne, du choix du club à ses débuts en passant par la situation actuelle. Il raconte son conte de fées à sa façon.

Le magazine belge Sportmagazine s'est entretenu récemment avec le latéral ardennais Thomas Meunier concernant son aventure parisienne et la doublure de Dani Alves s'est longuement confié sur ses 18 premiers mois à Paris. Débarqué de Bruges, celui qui était un parfait inconnu a découvert un autre monde qu'il raconte à sa façon.

«J'ai reçu des propositions plus intéressantes financièrement»

Comme il l'explique, ce n'est pas l'argent qui lui a fait choisir Paris, bien au contraire : «J'ai reçu des propositions plus intéressantes financièrement d'autres clubs, surtout d'Angleterre, mais ce n'était pas ma priorité.» Aston Villa, relégué en D2 anglaise, lui offrait par exemple plus mais ce n'était pas une option : «Quand mon agent m'a dit que le PSG était entré dans la danse, je lui ai dit d'oublier les autres offres. J'ai appelé ma mère, ma copine, qui étaient 100% raccord avec moi. C'était Paris quand même ! Ce transfert dépassait le cadre purement sportif puisque c'était la possibilité de m'installer dans une ville mythique, avec tout ce que cela comporte.»

Meunier découvre le groupe parisien à l'aéroport Charles de Gaulle, au moment où le PSG s'envole en direction de Los Angeles pour y débuter sa désormais traditionnelle tournée d'été : «Je suis arrivé dans les derniers, je les voyais tous assis en face de moi Verratti, Cavani, Thiago Motta, je me suis dit : Mais qu'est-ce que je fous ici? (il rit). Je me rendais compte que personne ne me connaissait.» Personne et sûrement pas Patrick Kluivert, directeur sportif de l'époque qui rencontre Meunier dans un taxi : «J'étais assis à l'arrière avec lui , il m'a demandé... qui j'étais alors qu'il m'avait transféré peu avant.»

«Je voyais Motta et Verratti faire circuler le ballon, je n'osais presque pas le toucher.»

Aux USA, Meunier découvre finalement le PSG et il prend une claque : «J'ai été directement impressionné par le niveau technique. Je me rappelle que lors d'un de mes premiers entraînements, aux États-Unis, il faisait une chaleur suffocante. On jouait des possessions 20 mètres sur 20 et ça allait tellement vite. Je voyais Motta et Verratti faire circuler le ballon, je n'osais presque pas le toucher. Mais j'étais heureux d'être là. Avec Bruges, j'avais l'habitude de passer ma préparation en Hollande dans un bled perdu au milieu des bois. Ici je débarquais dans une autre dimension. Je me suis dit que c'était pour ça que je faisais ce métier, pour connaître cet engouement- il y avait tous les jours six équipes tv qui nous suivaient- cette organisation, tout était tellement pro.»

«Emery aime les gens qui se donnent à 100%, en match et à l'entraînement»

Sur place, il découvre aussi son nouveau coach, un certain Unai Emery dont il dit le plus grand bien malgré son temps de jeu réduit actuel : «C'est un très grand professionnel. Il aime les gens qui se donnent à 100%, en match et à l'entraînement et je corresponds plutôt à ce type de profil. Lors de notre première rencontre, il m'avait expliqué qu'il souhaitait déjà m'attirer à Séville mais que financièrement, c'était compliqué.» Et sur le terrain, Meunier apprécie aussi ses partenaires : «Quand je rate une passe, celui qui est censé la réceptionner va la contrôler, difficilement, mais il arrivera à en faire bon usage. Ici, c'est comme ça. Il m'arrive de donner un caliche à Motta qui va te faire un contrôle-tibia mais qui gardera la balle. Je me vois comme quelqu'un d'hyper gâté, je me rends parfaitement compte de la chance que j'ai d'avoir signé au PSG.»

A Paris, Thomas Meunier a aussi découvert le très haut niveau et l'obsession du club pour l'Europe. A ses yeux, cette quête permanente du graal européen n'est pas forcément une bonne chose : «Ça ne fait que quatre ans que Paris enchaîne les Ligues des Champions. Et pourtant, on a l'impression que le public se fout du championnat, qu'il n'y a que la Ligue des Champions qui compte. Mais ça ne marche pas comme ça. On a trop d'attentes pour un club qui a encore besoin de temps pour être une valeur sûre.»

Pour parvenir à ce but, le PSG a lourdement investi l'été dernier, avec notamment les venues de Neymar et de Kylian Mbappé. Pour autant, cela n'a pas chamboulé le quotidien des joueur à en croire le Belge : «C'est un vestiaire très sain, où tout le monde discute ensemble même s'il est logique d'avoir certaines affinités. Je suis évidemment très heureux de pouvoir évoluer à côté d'un joueur tel que Neymar, qui est sûrement ce qui se fait de mieux dans le monde avec Messi et Ronaldo. Mais en fait, ça ne fait pas grand-chose.»


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