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Meunier : «Ce n'est pas dans la culture du club de penser comme un géant»

Publié le samedi 22 juillet 2017 à 23:33 par Philippe Goguet
Thomas Meunier s'est longuement confié à Goal.com et le Belge a abordé de très nombreux thèmes avec sa justesse habituelle : sa santé, la concurrence, les ambitions, le statut du club pour l'instant, etc. Morceaux choisis d'une excellente interview.

Son état de santé :

«Après deux mois sans avoir rien fait suite à l'opération, c'est un peu difficile, surtout au niveau de la condition physique. Je ne me sens pas encore à 100%. J'ai un programme aménagé ici avec un protocole médical. Ce samedi, je devrais reprendre pour quelques minutes à Orlando (face à Tottenham). Ça devrait aller, mais il faut gérer pour ne pas que cela s'aggrave. Des douleurs ? Non pas vraiment. Mais on est très prudent car quand le cartilage est touché, c'est très difficile. On fait en sorte que je ne force pas trop. Si ce n'était que moi, je m'entrainerais tous les jours, mais le docteur veut prendre son temps.»

Son ressenti sur le PSG, après un an au club : 

«Je n'ai pas eu de club à mettre en comparaison avec Paris, donc c'est dur à dire. Bruges, c'est une autre catégorie pour moi. Si j'avais joué au Milan ou au Barça, j'aurais pu avoir une comparaison. Mais Paris, c'est un autre monde. Je le vois et je le ressens tous les jours via l'attrait que ça apporte aux supporters. C'est un truc de fou le PSG. Dans le top 5 des clubs mondiaux à tous niveaux. Toujours émerveillé ? Tout le déroulement, le processus, les matches... Rien que les voyages en avion, c'est impressionnant. Parfois, on a deux heures à faire en car et on va prendre l'avion. C'est là que tu te rends compte que le club met les petits plats dans les grands. Ils font tout pour que les joueurs soient mis dans de bonnes conditions.»

La concurrence avec Aurier : 

«J'ai eu une réelle concurrence avec Serge (Aurier). C'est ça qui m'a permis de faire une bonne saison. Bon, maintenant, malgré ce qui arrive, ça va être la même chose. Il va falloir batailler pour gagner sa place, on va voir ce que ça donne, mais j'ai confiance. Ce que m'a apporté Serge Aurier ? Il m'a tout apporté. Son professionnalisme et son caractère ont fait en sorte que la concurrence soit toujours à fond. On se ressemble un peu parce qu'on est toujours à fond à l'entraînement, on ne saute pas un entraînement parce qu'on se sent moins bien par exemple. On est mauvais de temps en temps mais ce n'est pas parce qu'on a moins donné. Serge m'a fait grandir. L'expression "avoir une saine concurrence" a pris tout son sens avec lui.»

 

Pas de regret sur son choix d'être venu à Paris ?

«Je n'ai pas hésité. C'est surtout que les clubs que j'avais avant que Paris n'arrive proposaient des choses financièrement très intéressantes. Maintenant, sur le sportif, quand Paris est arrivé, tu ne peux pas dire non. C'est comme le Real, le Bayern, le Barça ou Manchester, tu ne peux pas refuser quand ils viennent. Envie ou pas, tu y vas. Point à la ligne. Tu prends un risque : te casser la gueule ou grandir encore plus. Quand mon agent m'a appelé pour me dire que le PSG me voulait, je lui ai dit :"terminé, on remballe tout".»

Peur de la concurrence avec Daniel Alves ?

«Du tout. C'est un très grand joueur, on connait ses qualités. Il l'a montré avec la Juventus, surtout en Ligue des champions malgré son âge. Après l'âge, c'est toujours péjoratif de dire "vieux joueurs", parce que des Ryan Giggs ont joué jusqu'à 41 ans. La concurrence va être comme avec Serge. Une bonne grosse concurrence et le meilleur jouera. Je vais encore grandir. Je ne pense pas partir avec une avance sur lui donc va falloir que je bosse. Je n'ai rien à perdre.»

Ce qui manque au club pour aller chercher cette Ligue des champions :

«Du temps. Cela ne se construit pas comme ça. Je trouve qu'au niveau communication, le club a été très impatient en disant que la Ligue des champions était la priorité. C'est ambitieux et ils s'en donnent les moyens avec les joueurs qui arrivent pour la gagner. Mais je pourrais parier 10.000 euros sur le fait qu'on gagne le championnat, mais je ne pourrais pas mettre 1 euro sur le fait qu'on gagne la Ligue des champions. Il y a trop de critères en jeu et tu joues contre des équipes qui ont tellement d'expérience. Pour moi, si le club atteint déjà le dernier carré, ce sera bien.»

Un problème d'expérience ?

«Et de culture. Ce n'est pas dans la culture du club de penser comme un géant, pour l'instant. Il y a quelque chose qui doit être ancré dans un club par rapport aux joueurs, c'est que tu vis pour ce club. Et ça, ce n'est pas quelque chose qu'on te fournit à la base, mais qui se gagne comme au Real ou au Barça. Pour ça, il te faut des joueurs formés sur place ou qui sont là depuis 5/6 ans. La mentalité comme celle-là n'est pas encore intégrée au PSG parce qu'il y a eu beaucoup de changements, même au niveau de la direction. Il faut trouver une stabilité et fonder quelque chose là-dessus. Si on parvient à garder le même noyau, le même coach, ça peut arriver facilement. Pour moi, ce n'est pas encore notre moment.»

NB : L'interview extrêmement riche et intéressante, nous vous conseillons grandement la version complète sur Goal.com


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
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