Titulaire et buteur face à Dijon pour son retour à la compétition, après avoir été absent deux semaines et demie en raison d'une commotion cérébrale, Thomas Meunier s'est arrêté en zone mixte et a notamment répondu aux rumeurs de départ l'été prochain. Il a aussi encensé Thomas Tuchel et évoqué plusieurs cas particuliers comme Choupo-Moting, Neymar ou encore Di Maria.
Une qualification logique ?
«On avait envie de réaliser quelque chose de bien. Le coach a tenu un très beau discours cette semaine à l’entraînement. Il disait que nous étions dans une période très positive, qu’il voulait découvrir le Stade de France. A l’entraînement, Thomas Tuchel nous donne pas mal de liberté, de responsabilité, notamment dans la gestion des entraînements. Et pour cela, nous lui sommes redevables en quelque sorte et on lui montre sur le terrain qu'on pratique le football qu’il souhaite qu'on pratique. Et c’est un football qui nous procure énormément de plaisir.»
Sa commotion cérébrale
«Tout va bien. J’ai passé mes derniers tests chez une neurologue hier. Les résultats étaient très positifs. J’avais hâte de revenir sur le terrain. Et Tuchel m’a mis directement titulaire, notamment pour faire souffler les cadres (sourire). Moi ça m’a fait plaisir d’être sur le terrain et de marquer ce petit but.»
Les rumeurs sur un possible départ
«Mon contrat se termine en 2020. J’adore la ville de Paris, j’adore le club. Les probabilités quand j’ai débuté ma carrière de jouer pour le Paris Saint-Germain étaient de 0,0001%. Je n’ai aucune raison de me plaindre en vérité. J’ai du temps de jeu, parfois un peu plus, parfois un peu moins. Il faut prendre la vie avec philosophie. Ce qui se passe pour moi ici c’est tout simplement inespéré et je savoure tous les jours.»
Eric Maxim Choupo-Moting, nouvelle mascotte ?
«C’est un joueur qui, malgré sa grande taille, est assez technique. Il peut garder le ballon, il peut combiner, il peut décrocher, il peut jouer en profondeur, il a son importance sur les coups de pied arrêtés. C’est un joueur super complet. Je comprend que le coach ait voulu le faire venir, surtout que Stoke descendait en Championship. C’était une excellente occasion de le prendre, pas seulement parce qu’il est Allemand, mais tout simplement parce qu’il a une mentalité toujours positive. Il a toujours le sourire. Il est conscient de la place qu’il a dans le groupe. C’est le genre de gars, qui sur des bouts de matches, peut te faire gagner le club.»
L’effectif du PSG
«Qualitativement, je trouve que c’est assez bon. Le message du coach est totalement passé. On l’a réellement assimilé. C’est un jeu offensif, avec pas mal de variations. Nous sommes capables de jouer court, de jouer long. C’est un peu plus varié que sous Unai Emery, qui voulait nous transcender avec un un style de jeu unique pour toute la saison. Là, on a un peu plus de variété, et on a pu s’adapter avec les changements de positions de Daniel Alves, de Thilo Kehrer ou de Marquinhos. Tout le monde fait des concessions et se donne à 1000 %. Cela change un peu la donne.»
La mentalité du PSG
«La mentalité qu’il nous faut, c’est cette envie de chiens enragés, de vouloir terminer l’adversaire, de mettre 3,4,5,6 voir même 15 buts s’il le faut. On veut être des tueurs. Pour moi c’est le plus important. Il faut que l’adversaire nous craigne. Qu’il se dise au Parc des Princes ou quand il nous accueille, que cela ne va pas être facile. Et c’est cet état d’esprit que l’on essaye de communiquer.»
La rééducation de Neymar
«On sait qu’il fait sa rééducation entre Barcelone, Paris et le Brésil. Pour un joueur qui vient de l’étranger, c’est toujours important que le club lui laisse la possibilité de combiner vie de famille et rééducation. Psychologiquement, c’est très très important. On ne peut pas non plus le sevrer et le mettre en quarantaine surtout pour des périodes d’invalidité assez longues. Il profite, tout simplement. Il envoie quelques messages dans le groupe, mais ça reste très très très correct (rires).»
Le retour face à Manchester United
«Les compétitions s'enchaînent et les semaines se ressemblent puisqu'on enchaîne les victoires. Avec la très bonne prestation à Manchester et leur hécatombe au niveau des blessés, on doit terminer le travail ici. Sans aucune prétention, en jouant à domicile on doit montrer que le PSG peut aller plus loin qu'en huitième ou en quart. C'est un peu le même scénario qui se répète, mais on a les qualités, on le sait.»
Le management de Tuchel
«Je pense que le message du coach est juste tout simplement passé. Comme on l'a déjà dit plusieurs fois, c'est quelqu'un qui travaille beaucoup sur le psychologique, il a une vision assez jeune, que ce soit de la vie, de la vie en communauté ou du foot, et c'est quelque chose qu'on intègre assez bien. Il est intelligent dans sa communication, dans ses entraînements et dans chaque décision qu'il prend, il nous donne pas mal de responsabilités. Il y a un réel échange et je pense que c'est plus ça qu'il nous faut qu'un réel tacticien. Il y a beaucoup de joueurs ici dans l'équipe qui ont vécu de belles histoires dans de grands clubs avant le PSG. On a besoin de quelqu'un qui nous donne de la confiance. Automatiquement, si on se sent bien, les entraînements sont meilleurs, on accepte beaucoup de plus de choses, c'est un échange global entre le staff technique et les joueurs. Et ça se passe magnifiquement bien.»
Le doublé de Di Maria
«Angel est toujours là, il peut être un absent pendant 40 ou 60 minutes et puis d'un coup mettre deux passes décisives comme à Manchester, ou bien deux buts, ou dribbler cinq joueurs puis mettre une pichenette. C'est du grand Angel, tout le monde connaît ses qualités, c'est aussi un des joueurs qui avait besoin d'énormément de confiance et le coach a apprivoisé Angel comme beaucoup d'autres joueurs et c'est là qu'on voit toute la différence, l'aspect psychologique.»
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