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Ministères, LICRA et LDH évoquent des suites judiciaires pour les critères ethniques du PSG

Publié le jeudi 8 novembre 2018 à 20:45 par Philippe Goguet
Après la révélation par Mediapart de l'usage de critères ethniques dans le recrutement du centre de formation, la ministre des sports Roxana Maracineanu, la secrétaire d'état Marlène Schiappa, la LICRA ou encore la Ligue des Droits de l'Homme ont annoncé qu'ils ne comptaient pas en rester là. Des suites judiciaires sont évoquées de toutes parts.

L'affaire des critères ethniques mis en place pour le recrutement de jeunes joueurs à l'entrée du centre de formation du PSG révélé par Mediapart et confirmé par le club parisien dans la foulée rebondit dans l'actualité politique. La ministre des Sports Roxana Maracineanu s'est exprimée dans un communiqué : «Je veux exprimer ma consternation [...] Si ces faits de discrimination sont avérés, ils sont passibles de sanctions disciplinaires voire pénales. On ne peut pas tolérer que des personnes soient identifiées, recrutées selon leur couleur de peau ou leur origine.» 

Dans cette affaire, la Ministre des Sports évoque aussi le fait que «l'Etat se réserve la possibilité de donner toutes suites utiles à cette affaire » mais elle demande avant tout à la Fédération Française de Football et à la LFP «d'examiner ce dossier dans les plus brefs délais.» La secrétaire d'État auprès du Premier ministre, chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa s'est elle aussi exprimée sur l'affaire dans le même communiqué que Roxana Maracineanu et «exige des explications».

Outre ces représentants des pouvoirs publics, la LICRA a également réagi à l'affaire. Après un premier tweet suite à la révélation de ces fiches en attendant la réaction du PSG, l'association a annoncé son désir d'aller en justice quand le club a avoué sa faute : «Nous ne pouvons pas en rester là et les responsabilités doivent être établies. La LICRA saisit la justice.» La Ligue des Droits de l'Homme a annoncé une ligne de conduite similaire puisqu'elle « saisit le procureur de la République d’une plainte. »

Interrogé par RMC, l'avocat pénaliste Me Emmanuel Daoud, a expliqué ce que risque le PSG pour cette affaire de fichage ethnique interdit par la loi, si celui-ci venait à être confirmé et puni par la justice : «Le PSG pourrait s’exposer à des sanctions administratives, précise Me Daoud. S’agissant du pénal, pour les dirigeants du PSG ou les auteurs du fichier, c'est une peine théorique de cinq ans d’emprisonnement maximum et une amende pour les personnes physiques de 300.000 euros.» Dans cette affaire, le club a assuré qu'il s'agissait d'une « initiative personnelle du responsable du département » en question, à savoir Marc Westerloppe.


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