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Motta : «Avec Verratti, on se comprend à travers un simple regard»

Publié le samedi 29 juillet 2017 à 9:56 par Philippe Goguet
Avant le Trophée des Champions, le vice-capitaine du PSG Thiago Motta s'est confié dans Le Parisien : son été mouvementé, sa relation avec Verratti, sa possible retraite, sa réputation, etc, il fait le tour de son actualité.

Retraité en fin de saison ?

Non. Je n'en ai jamais parlé. L'année dernière, au début de la saison, j'avais envie d'arrêter au terme de mon contrat. Mais aujourd'hui, je ne suis pas sûr d'arrêter dans un an. Il y a beaucoup de possibilités dont la reconversion comme entraîneur. Je n'ai jamais caché que j'avais envie de le faire. Mais on va voir comment ça va se passer cette année et si je me trouve bien, j'aviserai. Je pense encore avoir le potentiel pour évoluer à très haut niveau. Et si je fais une très bonne saison, pourquoi ne pas continuer ? [A Paris ?] Oui, bien sûr. Mais je ne peux pas vous dire ce qui va se passer dans un an. On a aussi un accord avec le club pour que j'entraîne une équipe de jeunes la saison prochaine. La catégorie d'âge reste à définir. Le plus important, c'est que le PSG et moi soyons contents. Le mariage se fait à deux.

Comment il se situe dans la hiérarchie mondiale à son poste :

Je préfère que ce soit les autres qui me jugent. Je peux simplement vous dire que depuis que je suis arrivé au PSG, j'ai le sentiment d'avoir amélioré mon niveau de jeu grâce à la qualité de mes partenaires. En Italie, j'avais déjà beaucoup progressé. Désormais, je pense être meilleur quand il s'agit de trouver rapidement des solutions dans les zones du terrain où nous sommes en difficulté.

Plutôt phases défensives ou offensives ?

Offensives, bien sûr. Cela correspond au style de jeu du PSG, celui que nous avons créé. Quand nous avons le ballon, nous sommes plus à l'aise. Et en plus nous avons les joueurs pour ça. C'est là que je prends le plus de plaisir.

Sa relation avec Verratti :

Contrairement à ce que les gens pourraient penser, on n'est pas proches dans la vie. Mais avec Marco, on n'a pas besoin de se parler, on se comprend à travers un simple regard. Il sait quand je suis en difficulté sur le terrain et quand j'ai besoin de lui, et inversement. Il me permet de faire les choses plus simplement. Si je suis meilleur avec lui ? Je le pense, en effet. Nous sommes complémentaires. Il est plus petit que moi, plus dynamique aussi, et nos styles sont différents. Si nous sommes sous pression, je sais que je peux lui donner le ballon et qu'il va le protéger même avec l'adversaire sur le dos. Moi, je préfère avoir le jeu face à moi. Mais je sais aussi quand je ne dois pas lui donner. Je n'ai jamais ressenti une telle complicité dans toute ma carrière.

Le Trophée des champions :

Avoir perdu le titre nous reste en travers de la gorge. Donc remporter le Trophée des champions et ensuite être constants en championnat, c'est le plus important. Car pour nous, il faut absolument reconquérir le titre. On attend ce moment avec impatience. On ne peut pas se permettre de reproduire les mêmes erreurs.

Un joueur méchant sur un terrain ?

Non. Je ne suis pas d'accord avec ça. Sur le terrain, il se passe beaucoup de choses. On peut s'énerver, on peut même s'insulter, cela arrive car il est parfois difficile de se contrôler quand le coeur bat à 200 pulsations par minute. Mais il faut être correct avec l'adversaire. Je ne suis jamais rentré dans un adversaire pour lui faire mal ou je n'ai jamais cherché à attenter à son honneur. Et je suis un joueur qui prend aussi des coups.

NB : Propos recueillis par Le Parisien, interview disponible ici en intégralité.


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