Présent aux côtés de Neymar pour la conférence de presse de présentation du joueur, Nasser Al-Khelaïfi s’est montré pour le moins offensif dans ses réponses, qu’elles concernent Neymar ou encore le fair-play financier.
Neymar est la star du jour du côté du PSG mais c’est pratiquement le président parisien Nasser Al-Khelaïfi qui lui a volé la vedette ce vendredi après-midi durant la conférence de presse de présentation du joueur. En anglais plus qu’en français, le dirigeant s’est montré particulièrement à l’aise et offensif comme jamais, sur tous les thèmes.
Pas de vengeance dans la venue de Neymar
Après sa traditionnelle introduction du joueur à la presse et un titre de «meilleur joueur du monde» attribué à Neymar, le président a répondu à quelques questions de la presse, commençant par démentir une possible vengeance du PSG avec Neymar après les approches pour Verratti : « Non, pas du tout. Cela n’a rien à voir avec Verratti et les approches. On voulait attirer le meilleur joueur du monde au PSG. On a beaucoup de respect pour Barcelone, pour les fans et pour le président. Nous admirons tout le travail qu’ils ont fourni. Ce n’est pas une revanche pour nous. »
«S’il avait été motivé par l'argent, il aurait pu aller ailleurs et il aurait gagné beaucoup plus.»
Il enchaîne ensuite sur le thème de l’argent, considéré comme le facteur clé de la venue du joueur : « Certains médias pensent que ce n’est dû qu’à l’argent mais ce n’est pas vrai. Neymar est venu ici car il a une grande motivation et croit au projet. Croyez-moi, il n’est pas venu pour l’argent car s’il avait été motivé par cela, il aurait pu aller ailleurs et il aurait gagné beaucoup plus. Il est venu pour le projet et ses ambitions. Il aime le football, les nouveaux défis et c’est ce qu’il a dit. Il a parlé de nouveaux défis et c’est ce qu’il souhaite. Pour être honnête, aujourd’hui c’est une chose très positive pour nous, pour lui, un grand moment pour tout le monde. Ça fait la une des journaux partout dans le monde entier, c’est vraiment fantastique. Tout le monde va en parler pendant un moment et de manière positive, je l’espère. Il est venu pour gagner des trophées, il veut écrire l’histoire du club.»
«On va gagner plus d’argent que ce qu’on a payé.»
Al-Khelaïfi est relancé sur l’argent et il répond : «Par rapport au montant du transfert, posez-vous cette question : est-ce que c’est un transfert qui est cher ? Peut-être aujourd’hui mais dans deux ans, peut-pas. Quand on regarde Neymar avec le PSG, ce n’est pas un transfert qui est cher parce qu’on va gagner plus d’argent que ce qu’on a payé maintenant pour le faire venir. C’est un projet entre Neymar et nous, quelque chose que nous avons voulu mettre ensemble. On a voulu lier la marque Neymar avec celle du PSG et c’est très important pour le club, ce qui est plus important que tout. Pour moi, pour nous, c’est un transfert fantastique.»
Paris tranquille par rapport au fair-play financier
«Ceux qui se soucient du fair-play financier, ne vous en faites pas, allez prendre un café.»
Le président continue sur la seconde partie de la question : «En ce qui concerne le Fair-Play Financier, on a toujours été transparent, dès le premier jour. Nous suivons les règles de l’UEFA et je n’ai pas de problèmes avec ça. J’ai une équipe qui travaille jour et nuit dessus qui regarde et épluche les règles du fair-play financier. Donc, ceux qui se soucient de ça, ne vous en faites pas, allez prendre un café, on est entre de bonnes mains.»
Al-Khelaïfi est interrogé sur une possible clause libératoire dans le contrat de Neymar et est surpris : il fait répéter la question, ne comprend pas si le journaliste parle de Barcelone ou du PSG, annonce un « oui » en référence au contrat précédent à Barcelone avant de finalement dire démentir une éventuelle clause à Paris. Relancé sur un éventuel feu d’artifice dans ce mercato, il va répondre avec humour : «Vous parlez de feu d’artifice, je pense qu’on a le plus grand à coté de nous… mais vous, les médias, vous en voulez toujours plus. Concentrez-vous sur lui, on a le meilleur joueur du monde ici, prenez un peu de plaisir et ne parlez pas de transfert.»
Le président parisien va aussi intervenir sur la façon dont Neymar a décidé de rejoindre le PSG, de façon surprenante : «Je voudrais intervenir ! Dans le processus des négociations de contrat, croyez-moi, il essayait de ralentir pour montrer du respect à ses coéquipiers, aux fans. Il essayait de sortir par la grande porte, pas par la petite, il l’a toujours dit. Ce qu’il a fait, c’était une preuve de respect pour le club et les fans. Il a vraiment agi comme un gentleman, rien à voir avec la façon dont certains auraient pu quitter le club. J’étais surpris car il y avait beaucoup de pression mais il a toujours pris son temps.»
«On essaye d’être très transparent par rapport à l’UEFA»
La presse espagnole relance Al-Khelaïfi sur le fair-play financier et il répond : «Comme je l’ai dit, que ça soit avec Barcelone ou d’autres, on respecte tous les clubs. Il y a qu’une seule décision qu’on doit suivre, c’est la transparence et c’est vis à vis de l’UEFA. On essaye d’être très transparent par rapport à l’UEFA, ce que nous avons fait est légal et je ne suis pas dérangé sur quoi que ce soit par rapport à cela. »
La clause payée par le PSG
Il est encore relancé sur l’aspect économique après avoir rappelé les ambitions du club : «Nous avons de la pression mais c’est normal. Notre ambition est de remporter la Ligue des Champions et, comme on l’a dès le début, on va gagner le maximum de titres possibles donc gagner la C1 est notre rêve, bien sûr. Mais on ne peut pas dire qu’on va la gagner cette année. On ne va pas se mettre de pression, les joueurs doivent prendre du plaisir et on va tenter de le faire. »
«Nous avons payé la clause libératoire, pas Neymar directement.»
Le dirigeant revient ensuite sur le paiement de la clause libératoire de Neymar : «Nous avons payé la clause libératoire, entre le PSG et Barcelone, pas Neymar directement.» Et il enchaîne sur une question liée à la rentabilité du transfert : «Avant Neymar, la valeur du club était d’un milliard de dollars. On est maintenant à 1,5Mds. Cela répond déjà à votre question. Il n’y a pas un deuxième Neymar au monde. J’aimerais qu’on se rencontre dans deux ou trois ans et qu’on voit alors la valeur de Neymar. Le double, au moins.»
