Après la main tendue par Emmanuel Grégoire jeudi, le PSG a vu un autre adjoint à la mairie de Paris se déclarer publiquement contre « une vente du Parc des Princes au Qatar ».
Un pas en avant, deux pas en arrière, c'est la politique de la mairie de Paris ? Jeudi, le premier adjoint à la mairie de Paris, Emmanuel Grégoire, avait salué la décision du PSG de ne pas se porter candidat au rachat du Stade de France. L'élu en avait profité pour tendre la main au club parisien en vue de nouvelles négociations concernant la vente du Parc des Princes, que le PSG veut acheter afin de l'agrandir et de le moderniser, quand la mairie de Paris refusait jusque-là cette idée.
« Nous continuons à penser que le Parc est la solution la plus sécurisante, financièrement, techniquement, sportivement. Nous sommes donc disposés à reprendre langue, le plus rapidement possible, avec le PSG pour trouver une issue favorable », déclarait ainsi Emmanuel Grégoire jeudi au Parisien, avant d'ajouter qu'il avait bon espoir qu'un accord soit trouvé prochainement entre les parties. Au lendemain de ce discours d'ouverture, un autre adjoint à la mairie de Paris s'est exprimé sur le sujet, cette fois au micro de Sud Radio. Il s'agit de David Belliard, adjoint en charge de la transformation de l'espace public, des transports, des mobilités, du code de la rue et de la voirie.
« S'il y a des choses à refaire au Parc des Princes, c'est au PSG de le faire »
Et son discours est d'un tout autre acabit : « Est-ce que cela me poserait un problème que la ville de Paris vende le Parc des Princes au Qatar ? Oui et je m'en suis déjà ouvert à plusieurs reprises. Je ne souhaite pas, nous ne souhaitons pas la vente du Parc des Princes au Qatar ou de toute façon la vente du Parc des Princes. Je ne crois pas qu'Emmanuel Grégoire ait annoncé la vente du Parc des Princes. Si j'ai bien tout compris, il a dit qu'il était d'accord pour la reprise des discussions pour savoir si on pouvait faire un certain nombre de travaux au Parc des Princes. »
Et David Belliard d'ajouter que c'est au PSG, simple locataire du Parc, de financer les travaux du stade : « La question qui se pose, pour aller un peu plus loin, c'est qui va prendre en charge les travaux ? C'est ça le sujet. Moi ce que je constate, c'est que quand je loue un appartement et que je dois refaire un peu de peinture, un peu améliorer, c'est à ma charge. Donc j'aurais un peu envie de vous dire que s'il y a des choses à refaire au Parc des Princes, c'est au PSG de le faire, car c'est un peu ça la question : qui paye quoi ? Aujourd'hui, le PSG dont l'actionnaire principal est le Qatar a suffisamment de moyens pour investir dans ce stade mythique qu'est le Parc des Princes. Mais ça se sont les discussions qu'il faut avoir, mais en tout cas moi en tant qu'élu parisien, je m'opposerai à toute vente du Parc que ce soit au Qatar ou à tout autre intérêt privé ».
Un discours qui ne devrait pas faciliter le réchauffement des relations entre le PSG et la ville, le club répétant depuis des mois qu'il n'investira plus dans un stade dont il n'est pas propriétaire. Et si la ville de Paris s'obstine à ne pas vouloir lui vendre le stade, l'hypothèse de la construction d'un nouveau stade ailleurs sera inéluctablement renforcée. A noter aussi que de nouvelles élections municipales auront lieu en 2026, ce qui pourrait évidemment avoir une incidence majeure dans ce dossier du Parc des Princes.
