Platini défend (encore) le fair-play financier

Le président de l'UEFA Michel Platini était l'invité de RMC dans l'émission Luis Attaque, animé par son ancien partenaire de l'équipe de France Luis Fernandez. Le dirigeant est de passage en France en ce moment et on l'a notamment vu au Parc des Princes mardi soir : « Je n’étais pas venu depuis PSG/Tel Aviv en 2006 (2-4, mort de Julien Quemener) et le Parc a énormément évolué, dans son hospitalité, pour les supporters. C’est un stade magnifique. »

Après avoir rapidement évoqué le club parisiens (« Le PSG a une équipe pour gagner la Ligue des Champions »), il a réagi sur l’incident raciste survenu dans le métro parisien. Et le président de l’UEFA a défendu la position de son institution : « Cela se passe dans le métro, qu’est-ce que vous voulez que je fasse ? » 

L'énorme contrat des droits TV anglais :

Après cette entrée en matière tranquille, le sujet de l'argent dans le football arrive sur le tapis. L'énorme contrat anglais concernant les droits TV est notamment évoqué (7Mds€ sur 3 ans) et le président de l'UEFA répond : « Ne me demandez pas de faire quelque chose. Les Anglais ont bien vendu leurs droits TV, tant mieux pour eux. »

Il se défend alors avec deux exemples : « Le stade du Bayern est beaucoup plus grand que celui de Nancy donc les recettes sont aussi déséquilibrées. Anderlecht gagne moins que le dernier du Championnat de France et personne ne s’offusque. Les Français n’ont qu’à mieux vendre les droits TV. Je ne veux pas rentrer dans les problèmes nationaux. »

Le fair-play financier :

Michel Platini s'est ensuite exprimé au sujet du fair-play financier : « On a un principe au niveau du fair-play financier : on dépense ce que l’on gagne. On est passé de 1,5Mds d’euros de perte à 800M€. Je ne vois pas le rapport entre les droits TV anglais et le fair-play financier. »

Il rappelle alors un détail : « C’est un dispositf voulu par l’ensemble des clubs en Europe. C’était un souhait de tous les propriétaires qui en avaient marre de perdre de l’argent. Il a été mis en place l'été dernier et les clubs pénalisés ont signé des agréments. On évoluera sur quelques détails mais le fair-play financier restera maintenant tout le temps. »

Le cas des clubs montés puis redescendus très vite avec des actionnaires douteux comme Lens ou Monaco est également évoqué : « C’est pour ça que le FPF a été mis en place, pour que les gens ne partent pas du jour au lendemain. Le fair-play financier protège d’une faillite au bout de quelques années. »

La L1 et la législation européenne :

Le sujet de la L1 est également abordé et l'amoureux du jeu a un message pour les acteurs de la L1 : « Il faudrait peut-être rappeler à certains entraîneurs que la victoire est à trois points et le match nul à un seul. Jouez, ouvrez-vous. C’est plus une question de mentalité que de joueurs, il y a de très bons attaquants en L1. »

Autre sujet évoqué rapidement, celui des équipes constituées uniquement d'étrangers. Le président de l'UEFA regrette cette situation mais connaît la législation européenne : « J’aimerais bien avoir une limite de 6+5 mais je sais que c’est interdit par Bruxelles donc je ne vais pas me battre pour ça. »