Pour Rimane, le PSG a « sacrifié la formation » au profit des grands noms

Pour lui, le PSG a « sacrifié la formation ». Kevin Rimane s’est livré à SoFoot.com, revenant longuement sur son amour continu pour Paris, mais n’hésitant pas à critiquer le fonctionnement du club et le fait qu’il ait « changé de politique ». Trop selon lui. « Le PSG voulait absolument changer au niveau sportif, marketing... Ils ont décidé d’investir sur des transferts de joueurs, des noms, souvent étrangers. Il y avait donc beaucoup moins de place pour les joueurs de la formation. Le club voulait grandir rapidement, pour cela il fallait sacrifier quelque chose. Ils ont sacrifié la formation. »

Interrogé sur son long séjour dans la capitale, pourtant lié à un très faible nombre de rencontres avec l’équipe professionnelle (5 au total), le joueur de 31 ans estime avoir « toujours tout donné, toujours été très sérieux et appliqué aux entraînements ». Avant d’ajouter : « Il ne faut pas oublier que j’ai joué dans un des plus grands clubs au monde, je faisais partie d’un effectif dans lequel il y avait des joueurs de très très gros calibre. Le fait d’avoir pu m’entraîner et jouer des matchs avec ce type de joueurs, c’est déjà une belle fierté. »

Pas de place pour lui malgré ses efforts

Lucide sur la situation rencontrée à l’époque, Rimane poursuit sans amertume. « Je voyais que malgré mon travail, mon acharnement, il n’y avait pas la place pour moi en équipe A. Je n’avais qu’à lever les yeux et regarder les joueurs qu’il y avait autour de moi. Un Kévin Rimane, peut-être que c’est moins vendeur ! Le coach (Thomas Tuchel) était très élogieux, mes performances à l’entraînement ou lorsque je jouais étaient bonnes. J’ai mis tous les ingrédients. Sur le terrain, il fallait aussi des noms... »

Une politique opposée à celle détaillée récemment par Yohann Cabaye, coordinateur sportif du centre de formation, et qui implique des départs à la pelle d’éléments talentueux formés au club. « Les jeunes se disaient qu’une fois leur formation terminée, il fallait partir », se désole Rimane. Une solution qui se révèle payante pour certains d’entre eux, dont les deux éléments offensifs récemment sélectionnés par Didier Deschamps. « Des joueurs comme Christopher Nkunku, Moussa Diaby auraient pu jouer pendant des années en équipe première. Pour avoir du temps de jeu, ils ont dû partir. »

Une séparation trop marquée entre groupe professionnel et formation

Selon le défenseur de Bastia-Borgo, pensionnaire de National, « la séparation entre la partie formation et la partie professionnelle » est trop visible. « Dans certains clubs, l’équipe réserve côtoie l’équipe une. Là-bas, c’était bien dissocié. Les terrains des équipes A et B sont séparés par environ cinq ou six minutes de marche ! Cela ne favorise pas une certaine proximité. » Un lien que Rimane espère renforcé une fois l’ensemble des équipes réunies au sein des installations du nouveau centre d’entraînement, actuellement en construction à Poissy.