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PSG/Barça, polyvalence, fin de saison : l'interview complète de Luis Enrique à PSG TV (partie 2)

Publié le mardi 9 avril 2024 à 9:41 par Jean Chemarin
Luis Enrique a accordé un long entretien au site officiel du PSG avant le choc face au Barça. Nous vous avons retranscrit l'intégralité de son intervention, que nous avons divisé en deux parties. Dans cette deuxième partie, l'entraîneur espagnol évoque le quart de finale de Champions League face au Barça, la polyvalence de ses joueurs ou encore ses ambitions pour cette fin de saison qui s'annonce passionnante.

Notre dernière finale de Coupe de France remonte à 2021, cela vous met-il la pression ?

« Il n'y a pas de pression en Ligue des champions. C'est même tout le contraire »

« Non, pas du tout. C'était une pression d'atteindre la finale parce que c'était un objectif que j'avais en tant qu'entraîneur et que nous avions en tant qu'équipe. Vous devez gagner le championnat, la Coupe de France, le Trophée des champions. C'était la pression. Maintenant, la finale, non pas de pression du tout. La finale, c'est celui qui sera le mieux préparé ou qui jouera le mieux. Notre objectif est de remporter tous les titres et nous sommes très enthousiastes à l'idée de disputer la Ligue des champions. Il n'y a pas de pression en Ligue des champions. C'est même tout le contraire. Le FC Barcelone a remporté cinq Ligues des champions, nous n'en avons gagné aucune. C'est impossible qu'ils soient plus excités que nous. Impossible. Et la pression, pour nous, il n'y en a pas. L'ambition, elle, est totale. »

De la Real Sociedad au FC Barcelone, comment on gère la pression en phase finale de la Ligue des champions ?

« Nous serons au niveau, c'est certain »

Ce que je vois et ce que l'on perçoit à l'entraînement, avant une compétition comme la Ligue des champions, c'est que nous avons tous une telle excitation et les supporters dans la rue aussi, qu'il faut contrôler cela... C'est le même message que lors du match contre la Real Sociedad. Oui, il faut contrôler ça, parce qu'un excès d'ambition ou un excès d'euphorie, c'est mauvais. Un défaut, c'est-à-dire moins d'euphorie ou moins d'ambition, est également mauvais. Il faut atteindre le point de tension exact qui permet d'être performant à 100%. C'est difficile, mais je peux vous assurer, d'après ce que je vois, d'après ce que je ressens à l'entraînement chaque fois que nous jouons et que nous nous préparons pour les matches de la Ligue des champions, tous les joueurs donnent le meilleur d'eux-mêmes en attaque et en défense. Je ne doute pas que nous serons à un niveau élevé, c'est certain, mais la différence est très faible. Nous devons veiller à tous les détails, mais nous serons au niveau, c'est certain. »

Parfois, on ne comprend pas les choix de l'entraîneur. Contre la Real Sociedad, on avait l'impression que vous aviez préparé toute la saison vos joueurs à disputer ce genre de match.

« L'adversaire ne sait pas ce que nous allons faire »

J'ai tellement de joueurs qui peuvent jouer à différents postes. Regardez Hakimi, même s'il n'est que latéral, il peut jouer à l'intérieur. Warren (Zaïre-Emery) peut jouer tant qu'ailier, milieu relayeur, milieu défensif et latéral. Lee Kang-in peut jouer ailier, milieu, numéro neuf. Ousmane Dembélé peut jouer dans l'axe, sur un côté, sans problème. Vitinha a joué ailier gauche, ailier droit, milieu relayeur et sentinelle. Carlos Soler a joué ailier, relayeur, latéral. Fabian Ruiz, merveilleux, je l'adore. Je préfère cela, avoir des ressources. Je peux changer le style de l'équipe et le style de jeu et faire en sorte que les choses se passent différemment sans faire de changements. A chaque match. Que certains ne comprennent pas ? Je m'en fiche. Je m'en fiche. Tant que mes joueurs, mon staff et moi-même comprenons, c'est suffisant. Les joueurs de qualités, il faut leur ouvrir l'esprit. "Je ne sais jouer qu'ici". "Ce joueur ne peut jouer qu'ici". Sortez ! Ce n'est pas bon du tout. Il faut être ouvert d'esprit. Tu joues là où ton équipe a besoin que tu joues. Tu joues mieux ici qu'ici ? Je le sais déjà, mais si un meilleur joueur que toi arrive à ton poste ? Alors tu ne joues plus ! Nous avons trouvé ici de très jeunes gens, des gens expérimentés, mais avec de l'ambition, ouverts d'esprit. Je peux aider mon équipe à n'importe quel poste et j'essaie de le faire. Et pour pouvoir changer de position, l'entraîneur, je vous le garantis, ne saura pas où les joueurs vont jouer tant qu'il ne les aura pas vus sur le terrain. Xavi à Barcelone, c'est la même chose. Il regarde l'équipe et dit où il va jouer : s'il joue ici, mais il peut jouer ici, aussi ici et là aussi. L'adversaire ne sait pas ce que nous allons faire. Nous, je vous l'assure, on sait. »

Quelle est la part de liberté du joueur et la part de consignes là-dedans ?

« La liberté, c'est très facile. Ils sont libres parce que nous occupons certains espaces et que nous le faisons de manière mobile. Les joueurs se déplacent les uns par rapport aux autres. C'est comme un puzzle. J'enlève les pièces, je les remets, j'enlève les pièces, je les remets. Cette mobilité permet de poser des problèmes à l'adversaire, de donner de l'espace et du temps à nos meilleurs joueurs pour qu'ils participent davantage. Nous faisons tout cela pour faire ressortir les meilleurs joueurs et leur donner les moyens d'agir. Prenez les performances de nos joueurs depuis le début de la saison et voyez lesquels ont été meilleurs, lesquels ont été moins bons, lesquels se distinguent davantage, quels sont leurs statistiques. Avec une mentalité individuelle, mais une mentalité collective. L'objectif est de marquer beaucoup de buts et d'empêcher l'adversaire d'en marquer. C'est ce que nous recherchons. C'est très facile, mais très complexe à mettre en place. »

Parlez-nous du tirage face au FC Barcelone. Comment avez-vous vécu cela ?

« Je veux leur prouver et me prouver à moi-même que je suis au plus haut niveau »

« Pour moi, jouer à Barcelone est difficile, mais en même temps, c'est une motivation. Je veux faire du bon travail. Je veux que mon équipe gagne la double confrontation. Je veux leur prouver et me prouver à moi-même qu'en tant que professionnel, je suis au plus haut niveau. Et cela signifie qu'il faut essayer de battre le Barça. Pour y parvenir, nous devons donner le meilleur de nous-mêmes. Le FC Barcelone est un club de haut niveau. Collectivement, c'est une bonne équipe. Ce sera très difficile, mais je pense que nous sommes à un niveau très élevé. Nous sommes dans un très bon moment et je suis convaincu que nous pouvons éliminer Barcelone. »

Est-ce un avantage ou un danger d'affronter une équipe et un coach qu'on connaît aussi bien ?

« Cela pourrait être un avantage comme un inconvénient. Qui le sait ? Ce qui est clair, c'est que le match sera gagné par les joueurs. Le match sera gagné par l'équipe qui sera capable d'avoir le plus le ballon et qui sera capable d'être plus efficace dans les moments importants de la double-confrontation. Notre objectif est clair : nous n'allons pas spéculer, nous allons essayer de dominer Barcelone ici et là-bas et utiliser nos armes. Si, à un moment donné, nous n'avons pas la chance d'avoir le ballon, nous serons capables de défendre sans le ballon et de créer des problèmes à nos adversaires. Mais ce tour ne sera pas gagné par les entraîneurs, il sera gagné par les équipes, les joueurs et je pense que ce sera une grande double confrontation. Je pense qu'il n'y a pas un supporter ou un joueur qui ne sait pas que ce sera une double confrontation très disputée, très équilibrée, et qu'il faudra être attentif à chaque minute des deux matches. Un quart de finale de Ligue des champions, c'est deux matches très complexes. Nous allons essayer de gagner le premier match. C'est l'objectif, gagner le premier match avec nos armes. Et quand nous irons au deuxième match, l'objectif sera le même : essayer de gagner le deuxième match. C'est ce que nous faisons depuis le début de la saison et je pense que c'est très clair pour les joueurs. »

On entre dans la dernière ligne droite de la saison. Où en est l'équipe par rapport à vos propres attentes ?

« Préparer ces deux mois comme s'il s'agissait des deux derniers mois de notre vie sportive »

« Nous sommes encore dans notre évolution et dans le cadre de cette évolution, nous nous rapprochons des sept dernières semaines de compétition. Dès le départ, nous avions pour objectif d'être une équipe en mesure de remporter des trophées. Nous sommes déjà très proches de trois d'entre eux et en Ligue des champions, nous sommes là où nous voulions être. Alors maintenant, il faudra être capable de gérer ces émotions, d'être capable de se préparer autant que possible. Avec les joueurs, nous avons parlé de préparer ces deux mois comme s'il s'agissait des deux derniers mois de notre vie sportive et de récupérer, de se donner au maximum, de manger le mieux possible, de se reposer, de s'entraîner à 100% pour arriver dans les meilleures conditions pendant les sept semaines qui restent. C'est notre objectif, qui se nourrit de chaque victoire. La victoire en demi-finale de la Coupe de France contre Rennes nous rapproche encore du trophée et arriver en pleine possession de nos moyens pour le match contre le Barça. Nous sommes tous prêts. Vous aussi. »

Retrouvez la première partie de l'interview de Luis Enrique à PSG TV ici (ou en vidéo ci-dessous).


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