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Sa progression, sa prolongation, la MCN, etc, le passage complet d'Areola sur beIN Sports

Publié le dimanche 5 novembre 2017 à 20:56 par Philippe Goguet
Au lendemain de la victoire à Angers, Alphonse Areola était l'invité de Tribune Sports sur beIN Sports. Il a évoqué tous les thèmes de son actualité, du PSG aux Bleus en passant par des sujets plus personnels.

Angers, Mbappé, Neymar et Cavani

Le gardien parisien Alphonse Areola était l'invité de Tribune Sports, l'émission multisports de débrief du week-end de BeIN Sports, et il a forcément évoqué le PSG au cours de l'émission. Après une introduction sur les résultats du jour, Areola est lancé sur le match à Angers : «On a bien joué hier, on a déroulé, on a su poser notre jeu comme on voulait le faire. On marque très rapidement, et derrière, avec le talent qu'il y a, on a pu finir le travail.» Monaco a également gagné largement face à Guingamp samedi soir et Areola commente la concurrence de l'ASM : «On est préparés à ça, on a affiché dès le début de saison que l'objectif était de gagner le championnat et de retrouver ce titre.» 

Après cette entrée très basée sur la Ligue 1, le gardien est interrogé sur l'arrivée de Mbappé au PSG : «On le connaissait déjà depuis les sélections en équipe de france, il est arrivé très calmement, comme il est, très humble. il s'est concentré sur le travail et sur ce qu'il devait faire. Surpris de le voir arriver ? Non.» Et avec Mbappé, il y a souvent Neymar pas loin : «Ils ont tous les deux une qualité technique hors-normes. Quand on arrive dans les 30 derniers mètres, ils ont dans leur tête l'envie de marquer et de faire gagner l'équipe.» La question de la complémentarité entre les deux hommes est ensuite évoquée mais cela n'alarme pas le gardien parisien : «On est qu'au début de saison, cela va venir, je vous le garantis.»

«Edi a une grosse qualité de frappe en une touche.»

Les deux stars sont ensuite comparées à Cavani et Areola est interrogé sur celui qui est le dangereux à ses yeux : «Il n'y en a pas un qui sort plus (du lot) pour moi. Chacun a ses qualités. Edi a mis plus de 100 buts, c'est exceptionnel. On est tous contents quand les trois marquent.» Relancé sur ce thème, le gardien donne un indice : «A l'entraînement je ne fais pas souvent les séances de frappe mais Edi a une grosse qualité de frappe en une touche.» Un des consultants présents sur le plateau l'interroge justement sur cette absence face à Cavani et Areola s'explique : «C'est pour ne pas se blesser bêtement avant un match, pour récupérer ou pour travailler individuellement avec Javi Garcia (l'entraîneur des gardiens) derrière à la place de faire du travail devant le but. Je participe aux petits jeux.»

Gardien, un poste à part, le Ballon d'Or et la vidéo

C'est ensuite le poste de gardien de but qui est évoqué et le goal du PSG est interrogé sur la concentration à avoir à ce poste : «Il faut rester concentré, être prêt au bon moment quand les actions arrivent. C'est difficile de l'être dans une équipe comme ça mais il faut répondre présent. Hier, Angers a poussé, surtout en seconde mi-temps, et on a été solides.» Parfois peu sollicité, il explique certaines actions pas forcément visibles mais qui comptent : «On ne voit pas forcément le travail au pied, la gestion de la profondeur, le fait d'être disponible pour les défenseurs.»

Le thème suivant les Ballon d'Or et Areola commente : «On espère tous que ce sera un des nôtres (quatre joueurs du PSG sont nommés) mais les deux devant (Messi et Ronaldo) sont là depuis 10 ans et je pense que ça va se jouer entre eux.» Quant à un gardien vainqueur du trophée, il avoue avoir du mal à y croire : «Franchement, je ne sais pas c'est quelque chose de difficile à obtenir en tant que gardien. Neuer a failli l'avoir une année. Ce qu'il faut faire ? Peut-être marquer des buts (rires).»

Sur les séances vidéos d'Emery : «En général, on est autour de 40 minutes»

La fameuse polémique des séances vidéo d'Emery qui seraient trop longues pour Neymar est abordée et Areola commente alors qu'une durée de 3h est évoquée sur le plateau : «Quand même pas 3h... C'est vrai qu'on analyse beaucoup les adversaires et cela permet d'avoir un peu plus d'infos sur eux. En général, on est autour de 40 minutes, une heure au maximum. Si j'ai déjà dormi ? Non (sourire).»

La Champions League et sa progression

Après cette réponse loin de toute polémique, c'est l'après-qualification en Ligue des Champions qui est évoquée, loin de toute fête : «Non, on est restés calmes parce qu'il y avait un match en fin de semaine mais l'objectif est de terminer premier du groupe. Il ne faut pas s'enflammer, il y avait un match le week-end, c'était important d'être concentré et de bien récupérer pour être performant en Ligue 1.» Le fait du match contre Anderlecht reste le fameux chut de Kurzawa et le gardien refuse de répondre quand il lui est demandé à qui le latéral disait chut : «Faudra lui demander, il ne nous a rien dit. On a juste signé son ballon et il est reparti content avec.» Quant à son cas personnel, il avoue qu'il a été «moins sollicité que les trois autres matches mais c'est mieux quand c'est comme ça.»

«Peut-être que je suis plus concentré.»

Après avoir confirmé que l'objectif en C1 est «d'aller le plus loin possible, plus loin que les années précédentes», Areola est interrogé sur ce qui a changé par rapport à l'an passé : «Peut-être que j'analyse un peu mieux les situations, je suis plus calme à certains moments. Et quand il faut sortir la balle en touche, je le fais. Peut-être que je suis plus concentré.» Sur son statut de n°1, il reste très prudent : «Je joue plus régulièrement mais il n'y a pas eu de hiérarchie fixée comme la saison dernière. Dur à vivre ? Non, je joue donc je suis content et je profite un maximum du temps de jeu qu'on me donne.»

Concernant la concurrence instaurée par Unai Emery, Areola dévoile le discours très simple tenu par le coach : «Il nous a dit qu'il fallait être performant, travailler toute la semaine comme si on allait jouer. On n'a pas forcément la pression. Cela se passe bien avec Trapp, on travaille ensemble toute la semaine.» Quant aux rumeurs autour de l'arrivée d'un gardien, Areola reste zen : «C'est s'il arrive... Il n'est pas là pour l'instant donc je continue à faire mes matches, à donner le maximum et on parlera de tout ça quand il faudra.»

Sa prolongation et les Bleus

Sa prolongation : «On ne m'a pas proposé.»

Il est ensuite lancé sur sa situation personnelle, alors qu'il est aujourd'hui sous contrat jusqu'en juin 2019. Interrogé sur la raison pour laquelle sa prolongation de contrat n'est pas encore signée, la réponse fuse : «On ne m'a pas proposé donc on verra plus tard quand ça arrivera. On verra quand les discussions arriveront.» Interrogé quant à sa volonté de rester au PSG, il précise :«Moi, ce que je veux, c'est de jouer. Si le PSG me permet de continuer à jouer, bien sûr que je resterai.»

Après le PSG, c'est sur l'équipe de France qu'il est lancé, et notamment la hiérarchie du moment chez les Bleus : «Moi, je suis ici avec vous, je ne sais pas du tout (rires). Quand on est appelés en équipe de France, c'est toujours un énorme plaisir. Quand j'étais à Villarreal et que j'ai été appelé en équipe de France, c'était un pur bonheur et une surprise, je ne m'y attendais pas aussi rapidement. Quant au fait d'être dans le groupe, à moi de travailler et de répondre aux demandes du sélectionneur.» Concernant une éventuelle déception s'il ne joue pas, «non pas forcément. Être dans ce groupe est déjà une grande fierté.» Sur sa première en Bleu, le gardien du PSG reste zen : «Je travaille, je me tiens prêt et si le sélectionneur fait appel à moi, je répondrai présent.»

Cela fait près de deux ans que le joueur est appelé chez les Bleus et il se rappelle quand il a appris sa première convocation : «Je me rappelle de l'endroit, c'était le 1er octobre à Villarreal dans le bus puisque c'était un jour de match, je l'ai appris par téléphone, tout le monde m'a prévenu.» Ce prêt à Villarreal est d'ailleurs évoqué comme une transformation : «Oui, je pense. Il fallait sortir de ce confort. Partir à l'étranger et jouer l'Europe, c'est ce qui me manquait sur mon chemin. C'est ce qui s'est passé, il y a eu l'opportunité Villarreal et j'ai tout de suite sauté dessus.»

Objectifs et Evra

Concernant l'objectif d'Areola pour la saison, le gardien fait simple : «L'objectif, c'est de remplir tous les objectifs du club car cela va m'amener jusqu'à cette convocation pour la Coupe du Monde. Il faut être performant en club pour être appelé en Bleu. Si je ne suis pas bon, je sais que je ne serai pas appelé.» Et les compliments récents de Deschamps le concernant, «cela fait plaisir, cela veut dire qu'il regarde mes matches et cela fait toujours plaisir de recevoir des compliments du sélectionneur.»

«Les insultes ? Je me mets dans ma bulle, je me concentre uniquement sur le ballon»

Après une pause, l'émission n'est plus vraiment centrée sur lui mais se concentre sur le coup de sang de Patrice Evrai, auteur d'un coup de pied sur un supporter de l'OM jeudi soir en Coupe d'Europe. Areola avoue comprendre son partenaire en bleu : «Cela peut arriver à tout le monde de péter les plombs. Même à moi ? Cela peut m'arriver mais je ne le montre pas forcément. Les insultes ? Je me mets dans ma bulle, je me concentre uniquement sur le ballon, avec mon entraîneur, et sur ce que je dois faire.»

L'émission bascule ensuite peu à peu sur son programme habituel et le gardien du PSG est moins sollcité. Il avoue qu'il suit «un peu le championnat espagnol parce que (il a) joué là-bas et le championnat anglais», se montrant d'ailleurs possiblement intéressé par celui-ci à terme puis va intervenir de façon sporadique pendant le reste de l'émission. On apprend notamment qu'il est fan des Houston Rockets en NBA même si les horaires compliquent la chose mais le goal du PSG se fait discret. Il réapparaît en fin d'émission pour un tête à tête alors que les autres consultants sont partis.

Tête à tête intime pour finir

Il est relancé sur les Bleus et sur son éventuel premier match avec la France, avouant qu'il ne se l'est pas imaginé dans sa tête : «Non, je n'y ai pas encore pensé.» Concernant la prolongation de Deschamps jusqu'en 2020, il donne son avis : «C'est une très bonne chose.» Son meilleur souvenir en Bleu est logiquement «la Coupe du Monde U20 (en 2013), une compétition hors-normes. On avait annoncé qu'on voulait gagner cette compétition et c'est ce qu'on a fait.»

Les questions sont courtes et les réponses s'enchaînent donc :

  • Ses joueurs modèles : «Casillas, Van der Sar et Coupet que j'ai eu la chance de côtoyer
  • Ce qu'il aurait fait s'il n'avait pas été footballeur : «Je ne sais pas. Peut-être des films
  • Son choix d'être gardien : «C'était à Romainville, il n'y avait pas de gardien parce que le nôtre était malade. Je me suis proposé et on avait bien fini ce tournoi. Cela m'avait plu et je n'ai plus lâché les gants depuis.»
  • Sa 1ère en L1 qui coincidait avec la dernière de Beckham : «L'Angleterre représente beaucoup pour ma femme aussi et le fait que l'icone de l'Angleterre termine aussi à Paris, c'était un joli clin d'oeil.»
  • Une aussi jolie carrière que Beckham ? «Peut-être pas comme la sienne mais j'espère que ma modeste petite carrière sera une grande.»
  • En dehors du foot : «Je m'occupe de mes enfants mais sinon j'aime le basket-ball et le bricolage.»
  • La musique : «Vite fait. J'en ai joué un peu. De la guitare.»
  • Son bizutage chez les Bleus : «J'ai chanté "Sapé comme jamais" de Maître Gims.»
  • Son passage à Lens : «Ma première saison en pros dans un stade et avec un public exceptionnel qui m'a accepté.»
  • Ses origines philippines : «J'ai beaucoup de ma famille qui est ici mais je comprends et je parle la langue, les dialectes de mes parents. On est proches de nos racines. Je n'y suis pas retourné depuis ma première année en U16, il y a 10 ans.»
  • Sa participation à un clip contre le racisme anti-asiatique : «C'est vrai que le racisme est un sujet très délicat, je suis contre tout ça. Quand j'étais jeune, j'ai reçu quelques insultes, des petites remarques et c'était important d'être dans ce projet.»
  • Sa participation dans le film Made in China de Frédéric Chau : «Quand j'ai rencontré Frédéric Chau (le réalisateur), ça n'a pas été le coup du foudre mais on s'est très bien entendus. C'est une personne que j'apprécie beaucoup. Je l'ai vu dans ses films, j'ai eu l'occcasion de le rencontrer, d'apparaître dans ses projets et j'ai tout de suite dit oui quand il m'a proposé d'apparaître dans son film. Je jouerai mon propre rôle.»
  • Le cinéma en reconversion ? «Je suis de nature timide donc il faudra que je me force mais je n'y pense pas pour l'instant. Pour l'instant, je pense à mes enfants parce que je ne les ai pas trop vus dernièrement avec les déplacements.»
  • Ce qu'on peut lui souhaiter avec les Bleus : «Que l'équipe de France gagne ses deux matches et que je ne me blesse pas.»
  • La Coupe du Monde ou la Ligue des Champions ? «Je ne peux pas choisir, ce n'est pas possible.»

L'émission se termine sur cette dernière réponse, le gardien du PSG peut désormais rejoindre Clairefontaine et les Bleus dès demain matin.


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
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