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Ses débuts, son transfert, le vestiaire du PSG, Berchiche s'exprime

Publié le jeudi 31 août 2017 à 16:52 par Julien Peschaux
Dans une interview fleuve donnée au quotidien espagnol Mundo Deportivo, Yuri Berchiche, le latéral gauche recruté cet été à la Real Sociedad, a donné plus de détails sur son départ d’Espagne et son arrivée à Paris, entre moments difficiles et espoir de lendemains qui chantent.

Ses débuts au PSG 

Sur ses premiers mois à Paris, Yuri Berchiche se montre plutôt satisfait, comme il le confie à Mundo Deportivo: «Je me sens bien. Quand je suis arrivé, j’avais un peu peur de voir dans quel vestiaire j’allais tomber. Et après quelques jours, ces premiers doutes se sont effacés. C’est un vestiaire normal. Les gens sont habitués de voir ces footballeurs à la TV, ils sont très connus au niveau mondial, mais ce sont des personnes normales, travailleuses, sérieuses et très proches les uns des autres, également. D’une manière générale, je suis content de ce changement.»

Après plusieurs semaines d'attente, le joueur est entré contre Saint-Etienne et ses débuts sur le terrain ont été accueillis avec plaisir par le latéral gauche: «Je ne m’y attendais pas. Les choses arrivent quand tu les attends le moins, et là j’ai pu retrouver des sensations que je n’avais pas eues depuis longtemps. Le dernier match que j’ai joué était celui contre le Celta Vigo et c’était un match merveilleux. J’avais besoin de ce contact avec le ballon, avec ce stade dans lequel je n’avais pas encore joué.»

«Je savais que je n’allais pas jouer dès le début.»

Son temps de jeu est famélique pour le moment, mais les paroles d’Unai Emery semblent l’avoir rassuré : «Unai m’avait appelé avant de venir ici. Cette confiance qu’il a en moi, j’essaie de la lui rendre de la meilleure manière possible. Cela aide toujours que ce soit un entraîneur qui a vraiment voulu que tu viennes, c’est un plus. Je savais que je n’allais pas jouer dès le début. Je suis en concurrence sur un poste avec un international français qui a beaucoup de bagage et que personnellement j’aime beaucoup, mais je suis tranquille car au long de l’année, il y aura des opportunités pour tout le monde. »

Neymar, Mbappé et les autres stars

«Dans le vestiaire, je suis entre Cavani et Pastore et c’est incroyable.»

Se retrouver dans le vestiaire avec Neymar, Cavani, Di Maria, quel effet cela a-t-il eu sur lui ? «Il n’y a pas longtemps, je jouais avec eux sur la Playstation et aujourd’hui  je suis dans le vestiaire avec eux. Je m’entends très bien avec Cavani. Dans le vestiaire, je suis entre Cavani et Pastore et c’est incroyable. Les premiers jours, ils m’impressionnaient, mais plus tu les connais, plus tu vois que ce sont des personnes comme toi, très proches. […] Ce sont des personnes humbles. » Et le prix de Neymar (222 millions d’euros) ne l’étonne pas outre-mesure :  «Je dois dire qu’il les vaut car c’est un joueur très spécial. Dans les moments critiques, tu peux lui passer la balle pour qu’individuellement il cherche les meilleures actions. Il a en plus cette joie qui caractérise les Brésiliens et cela convient très bien au groupe. »

Mbappe, qui doit aussi rejoindre l’effectif parisien, va compléter un tableau, pour lui déjà d’une qualité hors-normes : «J’ai demandé dans le club et apparemment il vient. Il y a beaucoup de pièces maitresses devant. C’est une équipe incroyable. Au niveau footballistique je crois qu’il n’y a que peu d’équipes comme la nôtre et nous essaierons de remplir nos objectifs, c’est pour cela qu’ils transfèrent ici des joueurs de renommée internationale.» Quand on lui demande s’il pensait rejoindre le PSG à la fin de la saison dernière, après le dernier match : «Non, pas du tout. Je songeais seulement d’abord à prendre des vacances parce que la saison avait été très longue. Grâce à Dieu, nous avons eu la plus belle récompense possible, une qualification pour l’Europe. Dans ma tête, il ne se passait rien d’autre que de passer des vacances agréables.»

La Real Sociedad et les raisons de son départ

«La Real a voulu faire un changement. Ils ont voulu me transférer. »

Le journaliste espagnol lui demande pourquoi, aujourd’hui, il pense qu’il n’est plus à la Real Sociedad et sa réponse se veut claire sur le sujet : «La Real a voulu faire un changement. Ils ont voulu me transférer. […] Au début,  cela m’a blessé que personne du club ne m’appelle pour voir ce que je voulais faire ou pour essayer d’arriver à un accord. A aucun moment on ne m’a appelé. Cela a toujours été froid avec eux et c’est ce qui m’a le plus blessé. Je crois que l’année passée j’ai fait une bonne année, je me sentais comme un joueur important. Mais apparemment je n’étais pas si important que cela pour la Real. » Pour ces raisons, l’attitude de la Real Sociedad a déçu le joueur : « J’ai toujours été sincère. Quand ils m’ont eu en entretien, j’ai toujours donné mon point de vue et sincèrement, j’ai été déçu parce qu’à aucun moment le directeur sportif ne m’a appelé pour me demander ce que voulait faire. Y compris le président, qui m’a appelé deux jours après que j’ai signé à Paris pour me féliciter. Rien de plus. » 

Quand on lui demande s’il a mis la Real sous pression pour partir, il réfute, mais pointe un manque d’attention à son égard : «Non, pas du tout. Je l’ai lu sur plusieurs sites, mais ce n’est pas vrai. J’étais en vacances et j’ai vu cela en revenant, que je voulais partir n’importe où pour quitter la Real, mais ce n’est pas vrai. Ma première intention était clairement de rester à la Real, cela me faisait infiniment plaisir de jouer l’Europa League, mais à ce moment-là je pensais que je méritais au moins que l’on s’assoit pour parler de la saison que j’avais faite. […] Pour moi, c’est injuste. J’étais le joueur de champ qui a le plus joué. Je crois que j’ai fait une bonne saison. La meilleure de ma carrière comme professionnel, sans doute. »

La Real a bloqué un transfert à l’Athletic Bilbao, mais ses dirigeants ne l’ont pas fait pour le PSG, et pour le joueur cela apparait comme évident, il les remercie même pour cela, son entraîneur en tête : « ’est la crainte que la Real voit ses joueurs partir à l’Athletic. […] Que j’aille au PSG, c’est différent. Mais ce que je veux clairement dire, c’est que je remercie énormément la Real et surtout Eusebio (l’entraineur de la Real, Ndlr.). Je lui dis merci parce qu’il m’a vraiment soutenu. Il m’a donné sa confiance pour que je puisse profiter du football. Je ne garde pas de rancœur. »

«Il faut que je continue avec cette mentalité, recommencer de zéro et me battre pour le poste.»

Enfin, il glisse un dernier mot sur son avenir à Paris : «Cela a été un grand changement pour moi. L’année passée, j’étais un titulaire indiscutable et au PSG jusqu’à aujourd’hui, je n’ai pu disputer que 15 minutes de match et c’est difficile. Mais avec le travail, on peut arriver loin. A la Real, quand j’ai commencé avec Arrasate (l’entraineur de l’époque, Ndlr.), je n’étais pas non plus sur le terrain et voilà comment ça s’est terminé. Il faut que je continue avec cette mentalité, recommencer de zéro et me battre pour le poste. J’ai toujours été un combattant. Cela n’a pas été facile. J’ai eu des moments difficiles pendant ma vie et je suis arrivé tard dans l’élite. Beaucoup arrivent à 18 ou 19 ans et je suis arrivé à 25. Aujourd’hui je commence à en récolter les fruits. »


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