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Son physique, son rebond, son image, le PSG, la C1, l'interview de Kurzawa au CFC

Publié le dimanche 24 mars 2019 à 20:49 par Philippe Goguet
De retour en équipe de France, Layvin Kurzawa a accordé un entretien pour le moins sans concession au Canal Football Club. Il revient notamment sur ses problèmes physiques des deux dernières années, son rebond actuel, la sale période passée, l'image trouble qu'il a pu avoir ou encore le PSG et la Ligue des Champions.

Son retour en Bleu, une surprise ?

«Cela faisait deux ans et demi que j'avais tellement mal»

« Je suis surpris mais, en même temps, c'est normal, les trois joueurs qui étaient susceptibles d'être appelés avant moi sont blessés. Je me sens bien en fait, je me sens bien dans mon corps et cela faisait deux ans et demi que j'avais tellement mal. J'avais mal partout, je finissais un entraînement, je ne savais pas si j'allais m'entraîner le lendemain. Et souvent je ne m'entraînais pas car j'avais mal en fait. Il y a des gestes de la vie de tous les jours que je ne pouvais pas faire normalement. »

Une crainte de non-retour au plus haut niveau à un moment ?

« Oui. On me disait que c'est une blessure de vieux, ce sont eux qui se font opérer d'une hernie discale (rires). Moi, je me fais opérer de ça à 26 ans, ça m'a fait peur oui. Quand ils ont gagné la Coupe du Monde, j'étais heureux mais j'avais ce côté "J'aurais pu y être quand même...". J'ai certains potes qui ne voulaient pas que la France gagne la Coupe du Monde car je n'y étais pas. Mais moi, je voulais qu'ils gagnent. Ce sont mes frères, c'est pareil, j'étais super content de les voir gagner. »

Un grand changement quand il est devenu papa

« La naissance de ma fille m'a reboosté et redonné la force dont j'avais besoin. A ce moment-là, j'étais vraiment au fond du trou. Je ne peux même pas l'expliquer, je n'ai pas de mots... Elle me rend fort en fait. »

Un goût d'inachevé avec lui :

«Aujourd'hui, les gens qui parlent, j'en ai limite rien à foutre»

« Oui, je comprends très bien ce que vous voulez dire mais c'est moi, c'est comme dans ma vie. Cela a toujours été ça. C'est vrai que j'ai eu deux années compliquées mentalement et physiquement. Mentalement, tout revient et, physiquement, tout va revenir. C'est ce que les gens n'attendent plus et c'est ce que je vais leur donner. J'ai été jeune et on m'a beaucoup critiqué. Aujourd'hui, les gens qui parlent, j'en ai limite rien à foutre en fait. Les gens qui sont là à parler, les gens comme vous quoi (il rigole en montrant les journalistes), cela ne m'atteint plus. Je sais ce que j'ai à faire, je suis père de famille aujourd'hui, j'étais vu comme un petit con alors que je n'en ai jamais été un. J'ai fait des erreurs de jeunesse, des erreurs que beaucoup de joueurs ont pu faire sauf que moi, j'ai été plus médiatisé que certaines personnes parce que j'ai joué à Monaco puis au PSG, parce que je suis un joueur de qualité tout simplement. »

Une image de petit con issue du fameux chambrage des Suédois ?

« Je vais raconter un peu cette histoire. Sur les trois premiers buts qu'ils mettent, le joueur à qui j'ai fait ce geste est venu me voir face à face et me l'a fait mais la caméra ne l'a pas montré à la télé. J'ai fait un geste de mec qui était à chaud, dans un match chaud, dans une période chaude du match. Il restait peu de temps. Malheureusement, ils ont marqué à la fin (éliminant les Français) et c'est la vie. Ça aussi, ça a été une période assez compliquée. »

Un joueur qui s'est perdu en arrivant au PSG ?

«Je n'étais pas aussi professionnel qu'un joueur devrait l'être»

« Je passe de Monaco, une petite ville près de mes parents, à Paris, la capitale, les boîtes de nuit et tout ce qui se raccroche à Paris. Et c'est vrai que j'ai eu cette période où j'étais perdu. Je pensais au foot sans y penser et je me disais "je vais aller m'amuser parce qu'on a entraînement l'après-midi demain", je n'étais pas aussi professionnel qu'un joueur devrait l'être. »

Un joueur devenu combatif ?

« Je suis revanchard en fait parce que je suis conscient de ce que je vaux. »

Le traumatisme de PSG/MU :

«Certains vont dire que c'est mental mais ce n'est pas le cas pour moi»

« Je suis arrivé chez moi, ma femme m'a regardé et m'a dit "Mais c'est quoi cette poisse que vous avez ?" C'est un truc de fou, encore. Pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ? J'étais perdu, j'étais comme un fou, on se demande s'il y a une malédiction. On ne fait pas le match qu'il faut mais, à côté de ça, on n'a pas de chance non plus. On se dit que s'il y avait eu la VAR à Barcelone, on serait passé et, là, on se dit que peut-être que s'il n'y avait pas eu la VAR... T'as vu les joueurs qu'on a, l'équipe qu'on a, le coach qu'on a ? On a un groupe de fou en fait, je ne sais pas si tu t'en rends compte mais, derrière ça, il se passe ces choses-là : t'es là (il montre le haut) et tu te retrouves plus bas que terre. Donc oui, certains vont dire que c'est mental mais ce n'est pas le cas pour moi. Je ne sais pas, je n'ai pas de réponse. Mais on va recommencer l'année prochaine, jusqu'à temps qu'on la gagne. Mais on va la gagner. Quand, je ne sais pas, mais on va la gagner, c'est sûr. »

Un mot à faire passer ?

« J'ai une dalle de fou, j'ai envie de jouer, je suis en équipe de France et le maillot est sur le coeur. Personne ne pourra me l'enlever et c'est pareil à Paris. Je joue au PSG, avec Kylian Mbappé, et il y en a qui arrivent à me critiquer. Mais laissez-moi tranquille... »


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