Système, vestiaire, extra-sportif, des ajustements en sa faveur mais pas d'envol pour Hakimi

Dans le top 5 des recrues les plus onéreuses de l'histoire du PSG, Achraf Hakimi peine toujours à donner sa pleine mesure alors que cela fait maintenant plus de 15 mois que le PSG l'a débauché à l'Inter Milan contre plus de 60M€. Le latéral droit marocain est le titulaire incontestable du côté droit, la concurrence étant certes pratiquement nulle, mais le rendement n'est pas à la hauteur des attentes avec six buts et huit passes décisives depuis son arrivée. Sur l'aile opposée, Nuno Mendes offre des prestations d'un tout autre calibre, certes au sein d'une équipe qui préfère attaquer plus via la gauche que sur l'aile de Hakimi comme admis par Galtier.

Après un bon début de saison, le Marocain a peu à peu décliné, exactement comme la saison passée, et le spectre d'une seconde saison inaboutie est logiquement présent. Les évolutions pour lui permettre de redevenir l'exceptionnel piston droit qu'il était à l'Inter Milan ont pourtant été nombreuses en sa faveur. Galtier a par exemple replacé le joueur de 23 ans dans ce rôle de piston très offensif qui lui permet de jouer très haut sur le terrain. Un repositionnement qui n'a fonctionné que durant un temps, le Marocain retombant dans ses travers de la saison passée : errements défensifs, difficultés techniques, apport offensif en berne.

Débarrassé de certains et reconcentré sur le football 

Au sein du vestiaire, c'est Luis Campos qui lui a fait de la place. Le clan des Sud-Américains a été largement dissous avec les départs de Leandro Paredes et Angel Di Maria. Comme le rappelle L'Equipe, la relation de Hakimi avec « certains Sud-Américains a parfois été électrique. Comme avec Leandro Paredes, parti depuis à la Juventus, avec lequel il s'est sévèrement accroché à l'entraînement la saison passée. » Paredes est parti le 31 août mais le meilleur mois de Hakimi cette saison reste pourtant bel et bien le premier de la saison. Après Clermont/PSG (0-5), il assurait ainsi avoir une bonne relation avec Neymar et Messi sur le terrain.

En dehors des terrains, le PSG s'est aussi impliqué pour recadrer un joueur qui s'est parfois égaré dans les charmes de la vie parisienne la saison passée. La direction avait été mise au courant en cours de saison et s'était posée des questions sur la mentalité du joueur, Luis Campos s'est activé pour le reconcentrer sur son métier de footballeur. Hakimi a aussi mis du sien, selon L'Equipe, puisqu'il « a montré plus d'exigence dans son quotidien et a décidé, par exemple, de limiter ses apparitions publiques » sans que cela n'influe vraiment sur son niveau de performance.

Son ancien sélectionneur Hervé Renard juge pourtant que son joueur est « toujours aussi sûr balle au pied » même s'il en convient qu'on « peut identifier peut-être des difficultés, parce que les équipes adverses le connaissent mieux, qu'il a moins d'espaces ». Mais pour lui, la réponse devra avant tout être collective : « Il y a des automatismes à peaufiner aussi pour lui éviter d'avoir tout le couloir à couvrir. »