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Thiago Motta, son passage complet sur RMC (OM/PSG, Chelsea, reconversion, Blanc, etc)

Publié le lundi 8 février 2016 à 19:27 par Philippe Goguet
Thiago Motta a accordé une interview à l'émission de radio Luis Attaque. Il a balayé toute son actualité sans concession, du difficile OM/PSG à sa future reconversion en passant par PSG/Chelsea.

Un PSG heureux après OM/PSG ?

« Oui, c’est normal. Après un match difficile contre notre grand rival, c'est bien. Le plus dur ? Je pense que les deux les plus compliqués ont été les deux matches contre Marseille. L'an dernier, aussi, et le match chez nous avait aussi été difficile car c'est une équipe qui est venue nous chercher. Elle est venue presser. C'était un match différent des autres en L1. Capable de nous battre ? C'était un match difficile mais on n'a pas l'impression qu'ils ont été supérieurs au PSG. On est habitués à voir le PSG supérieur aux autres équipes, à contrôler le jeu, à dominer. Ils nous ont posé beaucoup de problèmes : on a parfois contrôlé le jeu, parfois c'était eux. On n'est pas habitués à jouer ce genre de matches-là et c'est ce qui nous a fait mal hier. »

Le PSG déjà avec Chelsea en tête ?

« La première chose à laquelle on pense, c'est à Lyon car c'est un match difficile et on est éliminés si on perd. Dans le football on ne peut pas laisser aux autres, rien. On doit prendre quand on a l'opportunité et c'est le cas avec l'équipe qu'on a. Après, est ce qu'on pense à Chelsea ? A mon avis, oui et c'est plus difficile sans Mourinho. Ils ont changé par rapport au jeu qu'ils avaient avant. Nous avons joué contre eux les deux dernières saisons et c'était une équipe qui était plus dans la contre-attaque. Ils ne voulaient pas du ballon et voulaient contrer. Aujourd'hui, ils ont changé, un peu. Je ne sais pas si c'est une consigne qu'ils ont mais ils cherchent aussi à jouer. Je pense que cela va être un bon match, difficile. »

Un bon match de sa part à Marseille ?

« Sincèrement non car on peut faire mieux et moi le premier. Je me mets en première ligne. Après, on a affronté une bonne équipe comme Marseille, cela ne se passe pas toujours de la façon dont on le souhaite quand on entre sur le terrain. Ce qu'on peut retenir de postif c'est que même si on n'a pas fait un bon match, on l'a gagné et ce sont trois points importants. »

La vraie fausse sortie de David Luiz :

« David a senti un peu quelque chose derrière la cuisse mais il ne savait pas lui-même la gravité de la douleur. Après, on lui a dit que c'était à lui de prendre la décision car c'est lui qui sent sa cuisse. Après, à la fin, il a continué le match donc c'est bien. Je ne pense pas qu'il y ait de problème. »

Envie de finir à Paris ?

Si c'est possible oui, mais tu sais mieux que moi Luis, tu as été joueur. J'arrive à faire des bons matches, je prends du plaisir et je veux continuer comme ça. Après, arrive un moment où on doit prendre une décision et je ne sais pas si ce sera ici. Je veux continuer à jouer mais, ici, c'est du haut niveau. Si on n'est pas au niveau, c'est mieux de partir. Si j'ai le niveau, pourquoi pas. 

Les contacts avec l’Atlético Madrid l'été dernier : 

« Oui c’est vrai. On a parlé. Avec le PSG aussi. On a pris ensemble la décision de continuer et je pense qu'on a pris la bonne décision. »

Le niveau en France par rapport à l'Espagne ou l'Italie :

« Si on regarde le Barça, le Real Madrid ou le Bayern en Allemagne... Mais si on regarde les autres équipes, c’est quasiment le même niveau, c'est comme le PSG ici qui est au-dessus. Il est un peu plus haut que les autres et c'est normal. Après, le niveau des autres équipes est bien, c'est comme dans les autres championnats. En Europa League, je me rappelle du match Lazio/Saint-Etienne (1-1 à Geoffroy-Guichard, 3-2 à Rome). La Lazio est une bonne équipe en Italie, qui a pour objectif d’aller en Ligue des champions mais elle a beaucoup souffert contre Saint-Etienne. »

Le PSG peut gagner la Ligue des champions : 

« Bien sûr ! Lorsque j’étais à l’Inter, au mois de janvier 2010, personne ne pensait qu’on pouvait gagner la Ligue des champions. Même nous ! A la fin, on a réussi à le faire. Aujourd’hui, je pense que 5-6 équipes en Europe peuvent aller jusqu’en finale. La Juventus est arrivée en finale par exemple, l’Atlético Madrid y est parvenu, pourquoi pas le PSG ? »

Thiago Motta et Lassana Diarra, les exemples de la L1 en milieu défensif :

« Vous faites bien de citer « Lass » comme un exemple devant la défense. Il défend, il est intelligent, il attaque, il joue bien au ballon. C’est rare. Il sait fermer les espaces, se repositionner, etc. Hier, il a fait un grand match. C’était un des meilleurs joueurs sur le terrain. C’est l’exemple d’un milieu de terrain complet. Il pourrait jouer sans problème dans un grand club européen. Il a joué au Real Madrid et je ne sais pas pour quelle raison il est arrivé à Marseille. Et je suis certain qu’il jouera l’Euro avec la France. C'est un exemple à cette position devant la défense. »

Les règles de vie au PSG :

« Dans la vie, le travail, on doit avoir des règles, c'est normal. J'imagine que pour vous, c'est la même chose. Après, nous avons aussi le club et l'entraîneur. Ce sont des personnes capables de contrôler la situation. Il y a un règlement et c'est normal. Pour vivre ensemble, en groupe. Même pour Zlatan ? C'est surtout pour Zlatan (il rigole). Si Zlatan ne le fait pas, les autres non plus. Mais tu prendre un exemple comme Zlatan. Après toutes les choses qu'il a faites dans sa carrière, c'est le premier à arriver ici (au Camp des Loges), à travailler. c'est un bon exemple pour le groupe »

Cavani recadré ?

« Edi, c'est comme les autres, il sait les choses qu'il doit faire. Comme je l'ai dit avant, c'est le club et l'entraîneur qui prennent les décisions. Et les règles sont faites pour eux car, à la fin, on va passer et le PSG va rester. C'est important que les règles restent. C'est le schéma à suivre et si tout le monde va dans la même direction, les choses deviennent plus faciles. Ce sont des choses simples et normales. »

Motta, italien ou Brésilien ?

« Italien. Je me sens un Italien né au Brésil. Je suis parti très jeune du Brésil et toutes les choses que j'ai apprises et vécues, c'était en Europe : en Espagne, en Italie et aujourd'hui en France. Ma mentalité et même ma vie ont été faites ici. Je me sens plus italien. »

L’Euro 2016 avec l’Italie ?

« J’ai envie de le jouer, bien sûr, je suis dans une situation que j'apprécie. Même les matches amicaux, je veux les jouer ! C’est un peu difficile car l'équipe est qualifiée et l’entraîneur a créé un groupe après la situation difficile que l’on a vécue après la Coupe du monde. »

Directeur sportif au PSG après sa carrière ?

« Peut-être. Aujourd’hui, sincèrement, je n’y pense pas car je veux continuer à jouer. Reste dans le  football, bien sûr. C’est ce que j’aime faire. Entraîneur, ça me plairait aussi. J’ai grandi dans le football. Je jouerai jusqu'à ce que je pourrai et, quand j’arrêterai de jouer, je voudrais poursuivre dans ce milieu. Je ne sais pas si ce sera en tant qu’entraîneur ou directeur sportif mais je veux prendre du plaisir. »

Laurent Blanc au PSG ?

« Au vu des résultats et de ce qu’il fait depuis trois ans, bien sûr. On a gagné plusieurs titres de champions, on a battu des records et on a fait beaucoup de choses positives. C’est une décision entre lui et le club mais on est contents et on pense que c’est normal qu’il continue. On aime bien avoir le ballon et, depuis le jour où il est arrivé, il a voulu ça. Cela correspond avec les joueurs qu'il a. Chacun a son caractère, sa personnalité et sa manière de conduire un vestiaire et un groupe. Il a bien fait jusqu'à aujourd'hui car les résultats qu'il a obtenus sont clairs. »


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