Malgré ses résultats sportifs à la hauteur des attentes, le PSG a tout de même vu sa première partie de saison être ébranlée par quelques mésaventures dans le vestiaire. Plusieurs tensions sont apparues depuis le début de saison, ce qui s’annonce mal pour la suite de l’exercice 2021-2022.
L’été dernier, le PSG s’est massivement renforcé en recrutant plusieurs joueurs de renoms à l’instar de Lionel Messi, Sergio Ramos ou encore Gianluigi Donnarumma. Avec ce mercato, on aurait pu croire que le début de saison du club de la capitale allait être parfait sur tous les points. Mais la réalité est finalement toute autre. Ces nouvelles arrivées ont surtout eu le don d’ébranler le paysage politique du PSG.
Le vestiaire découpé entre les sud-américains et les francophones
Si officiellement, Mauricio Pochettino ne pouvait que se réjouir d’avoir de tels joueurs dans son effectif ; en privé il a surtout mesuré l’étendue des chantiers qui l’attendent et des pièges qui le guettent tout au long de la saison, comme l’explique L’Équipe dans son édition du jour. D’autant plus que ce n’est pas une mince affaire au sein d’une équipe coupée en deux par des clans. D’un côté les francophones (Kimpembe, Gueye, Diallo, Dagba, Kehrer, Pereira et les jeunes), de l’autre les sud-américains et les proches de ces derniers (Verratti, Draxler, Herrera, Wijnaldum).
Le recrutement estival du PSG semble avoir totalement rebattu les cartes puisque Kylian Mbappé, régulièrement présent dans le deuxième camp, a finalement rejoint le premier où se trouve Achraf Hakimi, son nouvel ami depuis que Neymar a retrouvé sa complicité d’antan avec Lionel Messi. Kylian Mbappé se retrouve d’ailleurs tiraillé entre les deux clans, à l’image de son hésitation pour choisir quel toro il allait rejoindre lors de l’échauffement d’avant-match lors du retour contre Manchester City le 24 novembre dernier.
Des passe-droits qui ne passent pas
Plus que cela, de réelles tensions commenceraient à apparaître dans le vestiaire. En effet, certains se montreraient de plus en plus agacés des passe-droits dont quelques joueurs bénéficient, comme Neymar qui n’avait reçu aucune sanction lors de son retard pour les ateliers obligatoires des sponsors, deux joueurs sud-américains qui ne se sont pas entraînés car ils étaient trop fatigués, ou encore Lionel Messi et Leandro Paredes exemptés d’entraînement au lendemain de la cérémonie du Ballon d’Or en raison de symptômes de gastro-entérite.
D’autant plus que Mauricio Pochettino, qui avait recadré son effectif à son arrivée en 2020 après la défaite contre le FC Nantes le 4 février (2-1), et Leonardo, qui était intervenu après les soirées d’anniversaire d’Angel Di Maria et d’Edinson Cavani et qui s’était attiré les foudres de Neymar, Keylor Navas et d’autres au passage, semblent avoir laissé tomber leurs idées de recadrage. Désormais, le PSG a plus des allures d’un royaume de stars plutôt que d’une réelle équipe.
Icardi et les gardiens, autres sources de tensions
Récemment, c’est l’affaire Icardi qui a également suscité l’incompréhension dans le vestiaire parisien. Plusieurs joueurs ont eu du mal à comprendre comment l’attaquant argentin, qui traversait une phase difficile dans son couple avec Wanda Nara, a pu bénéficier de trois jours sans poser de RTT pour aller reconquérir sa femme et agent à Milan ; alors que les salariés du club, outre professionnels et directeurs, ont passé la totalité de la saison dernière en chômage partiel. Le fait que le couple rende ses histoires extra-conjugales publiques agacerait également, comme lorsque les deux amoureux se sont fait remarquer en train de se disputer dans leur énorme 4x4 sur le parking du Camp des Loges quatre jours avant que l’affaire n’explose sur les réseaux sociaux.
Enfin, la concurrence entre Keylor Navas et Gianluigi Donnarumma poserait de plus en plus de problèmes. Si Mauricio Pochettino pensait avoir trouvé la solution pour ne froisser ni le costaricien ni l’italien en mettant en place une alternance tout les deux ou trois matchs, la rivalité prendrait nettement le dessus. Les deux gardiens révèlent certes en public que leur entente est amicale et que leur concurrence est très saine, à l’image des déclarations du portier champion d’Europe il y a quelques jours. Mais la réalité serait toute autre. Le 1er décembre dernier, après la réception de l’OGC Nice au Parc des Princes, Marcin Bulka, deuxième gardien niçois prêté par le PSG, s’invite dans le vestiaire parisien pour aller saluer ses anciens coéquipiers. Il discute avec Keylor Navas et remarque qu’ils partagent le même équipementier pour les gants, la marque Sells.
Un témoin de la scène raconte la suite : « Navas a regardé Donnarumma, qui n’était pas loin, et a répondu à Bulka : "Tu vois, ça, ce sont les meilleurs gardiens au monde qui les portent." Donnarumma, qui joue en Adidas, a compris qu’il était visé. » Depuis quelques jours, le climat se serait sérieusement refroidi entre l’ancien du Real Madrid et celui du Milan AC, ce qui s’annonce de mauvais augure pour la deuxième partie de saison.
Tout ne serait donc pas tout rose entre les deux gardiens, au même titre qu’au PSG de manière générale. Reste maintenant à voir si têtes d’affiches de l’effectif parisien arriveront à mettre de l’eau dans leur vin, comme Kylian Mbappé le confiait à L’Équipe.
