Marco Verratti s'est longuement confié au Parisien avant le choc face à Manchester United. Son hygiène de vie, ses blessures, l'apport de Thomas Tuchel ou encore son avenir, le milieu de terrain italien a fait le point. Morceaux choisis.
Très bon au match aller à Old Trafford, Marco Verratti sera encore très important ce soir au PSG dans l'optique de sortir un grand match et d'éliminer Manchester United. Dans les colonnes du Parisien, le milieu italien raconte comment son opération des tendons adducteurs, en mai dernier, a changé sa vie de joueur : «J’ai souffert ces deux dernières saisons à cause de ces deux opérations (la première en mai 2016, la seconde deux ans plus tard, ndlr). J’ai souvent joué sous médicaments, je ne me sentais jamais bien. La pubalgie est un problème compliqué et je cherchais à éviter l’opération. Et la saison dernière, je ne pouvais pas forcer sur mes adducteurs. J’arrivais à certains matchs sans entraînement. Mais la deuxième opération m’a changé la vie. Désormais je me sens bien après les matches, et je peux jouer tous les trois jours sans problème.»
Ses soucis aux adducteurs réglés, Marco Verratti avait failli manqué le match aller à cause d'une blessure à la cheville contractée quelques semaines plus tôt face à Guingamp, mais avait finalement pu revenir à temps pour le premier round face aux Mancuniens. Un match au cours duquel il avait été très bon et que son équipe avait remporté logiquement 2-0. A l'aube du retour, l'Italien a-t-il évacué le traumatisme de 2017 et la remontada barcelonaise ? «La remontada c’est quelque chose qu’on garde en nous, mais qui peut nous servir. Malgré ce 2-0, on n’a encore rien fait, on n’a rien gagné. C’est ce que nous rappelle le passé. Maintenant il faut jouer sans pression, sans peur, car la peur dicte les mauvais choix», assure-t-il.
«Tuchel ne fait pas des réunions de deux heures»
Et comme beaucoup de ses coéquipiers avant lui, Marco Verratti sent que son équipe est beaucoup plus armée qu'il y a deux ans, notamment grâce à Thomas Tuchel : «Le coach sait où on peut faire mal à l’adversaire. Il ne fait pas des réunions de deux heures, mais des réunions courtes où quand tu sors, tu sais ce que tu dois faire sur le terrain. Il nous simplifie la vie», lâche Verratti (une pensée pour Unai Emery). Il ajoute : «J’ai connu beaucoup d’entraîneurs, mais Tuchel arrive à entrer dans la tête des joueurs rapidement. Tu as envie de l’écouter. Et de donner 100 % car lui se donne à fond. C’est le cas pour ceux qui jouent ou pas cette saison.»
Marco Verratti a aussi abordé le fameux thème de son hygiène de vie, souvent pointée du doigt : «Ce que je déteste, c’est quand les gens ont des idées arrêtées sur moi. Mais, honnêtement, je m’en fiche. Chacun est libre de penser. On peut juger mes actes sur le terrain, sur ce que je peux apporter à l’équipe. Mais pas en dehors. J’entends toujours que je suis blessé à cause de mon hygiène de vie… Quand je me blesse à la cheville (en janvier, ndlr), ça n’a rien à voir, c’est un joueur qui me prend le pied. On dit des choses sur moi, sur d’autres, qui sont vraiment des conneries.»
«Je n’ai pas de problème à signer un nouveau contrat ici»
Enfin, le "petit hibou" a également évoqué son avenir, à l'heure où des discussions auraient débuté entre son agent et le PSG en vue d'une prolongation. «Ce sont des choses dont je ne parle même pas. Je sais que mon agent (Mino Raiola, ndlr) et le club se parlent, parfois. Mais on n’a rien signé. J’ai encore beaucoup d’années de contrat (jusqu'en juin 2021). Je n’ai pas de problème à signer un nouveau contrat ici. J’ai bientôt 27 ans, si je signe c’est encore quatre ou cinq ans. Je peux finir ma carrière ici, si le club le veut. Quoi qu’il arrive, je resterai toujours reconnaissant envers le PSG.»
