Rare dans la presse française, Timothy Weah s'est confié dans les colonnes du Parisien. Prêté depuis l'hiver dernier au Celtic FC, l'international américain raconte ses premiers mois en Ecosse, revient sur son départ du PSG et fait part de son ambition de s'imposer un jour à Paris.
Parti en Ecosse pour chercher du temps de jeu, Timothy Weah en a trouvé, même s'il n'a été titularisé qu'à deux reprises sous les couleurs du Celtic FC. Un club qui a récemment changé d'entraîneur, mais où il joue quasiment tous les matches, en rentrant pour la dernière demi-heure ou le dernier quart d'heure. Pour le moment, l'attaquant prêté par le PSG a disputé 12 matches au total avec le Celtic pour trois buts et une passe décisive et 331 minutes jouées (soit 27 en moyenne par match).
«Le Celtic, c’est un très bon choix»
«Ça se passe très bien. Les joueurs et le coach m’ont accepté très vite. L’intégration a été facile, parce que je parle anglais. Je continue de parler français avec Odsonne Edouard, Dedryck Boyata, Olivier Ntcham… Les gens sont vraiment très gentils et agréables. C’est facile pour moi là-bas», a confié Weah au Parisien, impresionné notamment par l'ambiance du Celtic Park : «Je vis des choses incroyables grâce au foot en ce moment. Il y a une atmosphère extraordinaire au stade. À Paris c’est un peu la même chose, mais il y a un truc différent au Celtic Park, qui est un vieux stade. Je n’ai jamais vu ça. L’équipe tourne bien. Je suis content d’être à cet endroit, c’est un très bon choix.»
«On ne m’a rien dit après l’été. Comme si je n’avais jamais joué avec l’équipe»
En parlant de choix, Weah est revenu sur sa décision de partir l'hiver dernier : «Ça faisait six mois que je n’avais pas discuté avec le coach. Je ne savais pas comment ça se passait. On a pris la décision de partir en prêt. J’ai parlé avec Antero Henrique et Maxwell avant de partir. Ils m’ont dit que c’était une très bonne idée. Ça se confirme maintenant, je progresse, c’est très bon pour moi». Sans langue de bois, l'international américain reconnaît toutefois avoir été déçu par la gestion de son cas, lui qui a disparu du groupe pro après sa titularisation à Guingamp le 18 août : «On ne m’a rien dit après l’été. Comme si je n’avais jamais joué avec l’équipe. J’ai d’abord été envoyé avec la réserve pendant deux semaines, puis on m’a dit que je progresserais mieux en m’entraînant avec les pros. Je n’ai pas parlé avec le coach, ni avec personne. Ça s’est passé comme ça. Je n’ai pas compris pourquoi je ne jouais pas. En début de saison, ça s’est très bien passé contre le Bayern (en amical), et j’ai marqué dans le Trophée des champions contre Monaco. Je me sentais bien. Et d’un coup, je n’étais plus là.»
«J’ai kiffé et je kiffe toujours le PSG»
Si Tuchel ne lui a pas parlé lors de ses derniers mois à Paris, Weah reconnaît en revanche que l'Allemand a été clair avec lui au moment de l'arrivée de Choupo-Moting, qui correspond à son éloignement de l'équipe première : «Oui, je pense que c’est ça. À ce moment-là, le coach m’a dit qu’il l’avait acheté pour être la doublure d’Edinson Cavani». Cet épisode passé, Weah ne semble pas rancunier pour autant et assure qu'il n'y a aucun malaise avec le PSG : «Non, il n’y a aucun problème avec le PSG. Jamais. Paris a tout fait pour moi, j’y suis resté 4 ans. J’ai kiffé et je kiffe toujours le PSG. Le président est incroyable et les joueurs sont mes frères. C’est comme ça dans le foot, parfois tu tombes sur des choses que tu ne contrôles pas.»
«Si je travaille, je peux trouver ma place au PSG»
Alors que son prêt ne comporte pas d'option d'achat et qu'il a été prolongé jusqu'en 2021 avant d'être prêté au Celtic, Weah pense-t-il qu'il devra partir définitivement cet été pour progresser, comme Bernède ou Adli récemment ? «Franchement, je ne sais pas. Tout le monde a sa vie. Je crois que c’était bien pour eux. Pour l’instant, je ne suis pas très sûr de ce que je ferai, on va en discuter», confie-t-il. Ambitieux, Weah veut croire en tout cas à un avenir au club, malgré la forte concurrence en attaque : «Est-ce que c'est possible de faire son trou avec Neymar, Mbappé ou Di Maria ? Oui, c’est toujours mon objectif. Je pense que si je travaille, je peux trouver ma place. Pour le moment, c’est un peu dur, parce qu’il y a les grands, mais j’y pense toujours. Je ne vais jamais lâcher. Ça dépend de la confiance du coach. S’il n’y en a pas, je ne trouverai pas ma place, donc on verra.»
