La commission de discipline plus clémente avec Rennes qu'avec le PSG

Le PSG a régulièrement l'impression de servir de bouc émissaire pour le reste de la Ligue 1 et ce n'est pas la dernière décision de la commission de discipline qui va changer cette impression. A l'heure où le gouvernement s'est soudainement intéressé aux chants homophobes dans les stades français après le récent PSG/OM (4-0), la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel a décidé de faire dans le deux poids deux mesures.

Une semaine pile après PSG/OM, le derby breton entre Rennes et Nantes était là aussi marqué par des chants homophobes prononcés par les tribunes de Rennes. Il y a donc eu ouverture d'un dossier par la commission de discipline et une sanction de prononcée ce mercredi soir par la commission en question. Pour « usage d’engins pyrotechniques et expressions orales constatées », le club breton a été condamné à une amende de 70 000 €.

Une sanction bien éloignée de celle qui a visé le PSG. Pour les seules « expressions orales constatées », le PSG avait écopé d'une « fermeture pour un match ferme et un match avec sursis de la tribune Auteuil du Parc des Princes. » Pour les mêmes chants homophobes plus de la pyrotechnie, Rennes s'en sort donc avec une seule amende et aucun fermeture de tribune ou match à huis clos.

Les drôles de justifications de la commission

Pour justifier cette décision beaucoup plus clémente , il faut chercher dans les colonnes de L'Équipe : « Pour Rennes, la commission a pris en compte le fait que la séquence a été beaucoup plus courte qu'au Parc des Princes et que des sifflets ont même été adressés par une partie du public à ceux qui dérapaient. » La commission de discipline était donc visiblement présente à Rennes pour mesurer le nombre de sifflets dans le stade et elle a sondé chacun des siffleurs pour savoir si c'était bien lié au chant homophobe scandé. Après avoir déjà chronométré la durée des chants, ce zèle était largement dans les cordes des fins limiers de la LFP.

Mais ce n'est pas tout, en Ligue 2, le derby entre Ajaccio et Bastia joué le lendemain de Rennes/PSG avait également vu des chants homophobes être scandés par le public corse, plus de la pyrotechnie et des jets d'objets sur le terrain. Là encore, le club receveur qu'est l'AC Ajaccio s'en sort avec une sanction inférieure à celle du Paris Saint-Germain puisque la sanction est une « amende de 80 000 euros ferme et fermeture pour un match avec sursis de la tribune Faedda du stade François-Coty. »