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PSG/Lyon vu du bord du terrain : la première mi-temps

Publié le lundi 27 mars 2017 à 9:42 par François Denat
Suite de notre reportage lors de PSG/Lyon du 19 mars dernier. Vous retrouverez dans cette partie deux diaporamas vidéo des tribunes. Nous vous conseillons de démarrer la première puis de vous lancer dans la lecture de l'article.

Les photos sont les mêmes sur les deux vidéos et la plupart étaient déjà dans l'épisode de l'avant-match.

Comme je l’ai dit dans la partie précédente, je me trouve derrière les buts côté Auteuil lorsque Clément Turpin siffle le coup d’envoi de ce PSG/OL. Si j’avais été au niveau du tunnel d’entrée des joueurs, comme la plupart des photographes, j’aurais eu la chance de capter une magnifique accolade entre Thiago Silva et Gonalons à l’échange des fanions, comme ça avait été le cas avec Dante face à Nice.

On peut aussi croiser ce genre de personnes : 

J’aurais surtout pu choisir mon côté au moment du toss, et manque de bol ce soir, Paris attaquera en première mi-temps vers Boulogne. Ce coup du sort signifie que je devrai compter sur les exploits de Trapp face aux Lacazette et autres Fekir pour avoir un peu d’action plaisante sur le terrain (à savoir des occasions mais Paris qui ne prend pas de but). Cette photo à première vue ratée du début du match reflète néanmoins pas mal le sentiment qui m’empare à ce moment là :

D’habitude, je suis plutôt du côté de l’attaque parisienne dès le début de la rencontre, comme lorsque j’avais pris la photo ci-dessous il y a quelques semaines (laquelle avait d’ailleurs fait vibrer mon téléphone comme jamais).

Lors de mes quelques premières expériences en bord terrain, je m’étais déjà rendu compte qu’il est assez difficile de suivre le match. L’angle de vue ne permet pas vraiment d’analyser le dispositif tactique, de scruter les hors-jeu ou d’affirmer qu’un défenseur a touché la balle lors d’un tir dans l’autre surface de réparation. L’analyse d’un match par un photographe en bord pelouse a probablement autant de valeur que celle du premier benêt ex-dirigeant du FC Nantes venu qui se prendrait pour un journaliste politique.

 

La légende C.GaveIle, photographe officiel du PSG depuis les années 80, nous expliquait récemment qu’il se focalisait sur les joueurs avec le ballon. Il m’arrive ainsi de rater des faits de jeu, parfois. Je ne vais pas les énumérer ici mais j’en ai presque honte, souvent. On reconnaît sur cette photo C.Gavelle (au centre) dissimulé derrière son objectif, un cadreur, le type qui porte son câble et un stadier scrutant des vieux en cas de débordements :

On remarquera que le C est assis, nous ne sommes en effet pas beaucoup à user de notre instrument débout dans l’arène.

La photo ci-dessus, qui représente à peu près mon champ de vision (ok, avec des œillères) est intéressante à plusieurs titres : elle prouve qu’on ne voit que dalle au jeu en bord terrain, qu’il ne faut pas se mettre dans l’axe des écrans géants, mais également que le grand angle ne se prête pas tellement à la photo de foot.

Bref, un peu deg’ d’être derrière le mauvais but, je boude inconsciemment en me détournant du tout début de match. Je ne capte pas vraiment ce qu’il se passe sur le pré carré, jetant quelque regard furtif à l’occasion des poussées ou des sifflets, et me concentre sur des essais plus ou moins concluants de photos des tribunes, puisque je me suis placé ici aussi pour cela. 

Chaque rencontre représente pour moi l’opportunité de mettre à l’essai une partie de mon matos photo (que j’utilise principalement en vidéo quand j’ai une famille à nourrir), j’ai donc souvent une configuration différente d’un match à l’autre. Ce PSG/OL est l’occasion de tester mes derniers objectifs : un ami m’a prêté un appareil avec un capteur plein format et un bon autofocus et quand je l’ai en main je me sens un peu comme Vince McMahon faisant une entrée fracassante en Power Walk. Pour faire court, ce boitier me permet de profiter pleinement de mes optiques.

J’ai emmené dans mon paquetage du jour un long zoom (150-600 mm) mais celui-ci ne laisse pas passer énormément de lumière et me servirait plus à photographier un lion dormant au zoo qu’un Gone souffrant au Parc (celle-ci elle est cadeau). Je l’ai pour l’instant laissé dans mon sac à dos (très gros, ma chère et tendre me compare à Franklin quand je le porte), derrière un tabouret dans le salon photo. Je suis donc équipé d’un 70-200mm sur le boitier prêté et d’une focale fixe et plus courte sur un autre appareil. Pas si courte d’ailleurs, puisque c’est un 50mm collé sur un capteur APS-C (promis je parle moins de matériel ensuite). J’en fais d’ailleurs l’expérience sur le premier corner du match. 

Je n’avais pas prévu la tête à cet endroit là, et encore moins le but avec Lacazette qui va caresser les filets. Je suis pris de vitesse tel Helder dans un mauvais jour et je ne parviens pas à faire le point ou prendre des photos intéressantes. Vu la conclusion de l’action, pas grave, c’est noyé dans le reste de la déguitude. Celle-ci devrait être atténuée par le fait que je peux prendre de beaux clichés, mais je crois que mon côté supporter nuit à ma rigueur professionnelle sur ce point. 

Au dessus du 12, c’est moi sur la capture de la Caméra opposée, en train de prendre la photo ci dessous :

Il faut aussi dire que je suis pas spécialement bien placé, puisque j’étais occupé une poignée de secondes avant à photographier les tribunes.

Derrière moi, les supporters chantent sans discontinuer, comme à leur habitude, malgré un but qui passerait presque inaperçu (voir vidéo plus haut).

Je cherche à réaliser des photos qui soient exploitables à l’avenir sur le site, donc je me concentre surtout sur les joueurs parisiens. Un cliché pris après un but adverse peut servir à illustrer une défaite, une blessure, un départ au mercato, etc. Du coup, on aura plein de photos de Trapp de dos, de Silva engueulant sa défense, ou bien sûr de Maxwell avec sa tête neutre en toute occasion.

J’en ai ainsi un peu rien à secouer de la joie des Lyonnais. Je prends tout de même une photo ou deux histoire de dire.

Petit jeu sponsorisé par notre partenaire Jean-Michel Mise au point foireuse avec la photo ci-dessus : combien de personnes sont en train d’immortaliser cette scène d’allégresse éphémère avec leur smartphone ? Tentez de remporter un portrait de Nicolas Dehon dédicacé par Philippe Goguet en inscrivant votre réponse dans les commentaires. Le gagnant sera tiré au sort. 

Chamboulé dans mon programme mental, je me retrouve finalement à vivre une mi-temps animée avec des corners et des attaques lyonnaises à répétition, et je ne suis pas au meilleur endroit pour en « profiter ». J’essaie différents placements pour les tribunes et le terrain, avec plus ou moins de bonheur.

Et, bien sûr, arrive « l’Episode » Cuisse d’Aurier. Des clichés d’ores et déjà amortis vu le nombre de fois qu’ils ont illustré des news ces derniers jours.

En parallèle, je jette un œil de temps en temps sur les banderoles dans mon dos, pour m’assurer d’en rater le moins possible.

Si l’on ne comprend pas grand chose tactiquement au bord du terrain, on peut en revanche très bien ressentir l’ambiance du match, la communication entre les joueurs, l’intensité et la nervosité, la pression reçue et celle subie. 

Déjà à l’échauffement les joueurs ne semblaient pas spécialement de bonne humeur, à l’mage de Cavani, malgré le soutien massif du public, mais le but des rhodaniens n’a pas arrangé les choses. 

La photo ci-dessous n’est pas utile.

Marco et Javier brillent, mais ils sont malheureusment un peu loin pour que je puisse les photographier correctement.

Trapp, lui, est plus proche.

Sheguey solide s’est remis en route.

Le portier allemand est en fait un Super Sayan.

Notre capitaine n’a pas l’air spécialement dans son assiette et à sa tête des lourdes défaites.

Passées les premières offensives lyonnaises, si je veux prendre les Parisiens en photo, ce sera dorénavant plutôt de dos puisque ça attaque fort. 

Sacré troll des panneaux publicitaires.

Verratti regarde le ballon avec les yeux de l’amour (ce qui est probablement réciproque) tandis que Serge Aurier tente coûte que coûte de le protéger en étant sur la route de Memphis.

Ca piaille côté lyonnais mais Turpin fait son regard de surveillant de cantine au collège.

Paris pousse… 

...et marque, mais je n’ai pas le but en photo.

Trapp, heureux à cet instant de la partie, s’est laissé à une imitation de Michel Leeb imitant un Chinois. 

De son côté, le public est en fusion :

Sur la photo suivante, Marquinhos essaye de comprendre le jeu de Valbuena en se mettant à sa place.

Boulogne la sereine reste attentive.

J’aime bien la gestuelle de Rabiot sur ce cliché.

Là, forcément, j’ai bien flippé que ça siffle pénalty.

Turpin rappelle à Lacazette que l’arrangement avec Aulas ne concernait que lui

L’équipe des bleus réclame une sanction plus juste et objective, mais le surveillant reste ferme et intransigeant.

Aurier prend le rôle de grand frère à qui parle l’arbitre. La sagesse ivoirienne pour calmer les esprits.

Sur la photo suivante, le fils caché de Vin Diesel et Habib Bamogo.

Bon, la sagesse ivoirienne dure un temps seulement.

Quelques instants plus tard une discussion animée a lieu entre Marco et Thiago Silva, le capitaine semblant reprocher quelque chose à notre chouchou de Pescara.

Trapp est comme nous, il ne préfère pas voir ça, et détourne le regard. 

Maxwell se concentre sur ses réceptions et se retrouve à l’origine du deuxième but parisien.

Cherchez pas, j’ai n’ai pas le second but non plus. Par contre j’ai encore la joie de Trapp, mais aussi la croix de Thiago Silva, qui est resté immobile les bras tendus près de 10 secondes.

Je ne sais pas si le Brésilien était en communion avec les esprits, mais le but et sa célébration immobile ne l’ont pas empêché de saouler Marcolino de nouveau avant même l’engagement.

Valbuena avec sa tête marrante et ses petites jambes potelées donne un peu de fil à retordre aux rouge et bleu. Lui c’est comme Matuidi, j’ai toujours envie de rigoler quand je vois des photos.

Voici à quoi ressemble la caméra derrière les buts, et qui est entré dans mon champ sur cette action :

La mi-temps arrive ensuite rapidement, ce qui me permettra d’aller taper dans le fromage au salon photo et changer mes objectifs. Je retournerai à Auteuil en seconde mi-temps, histoire de voir les joueurs attaquer et, je l’espère, de shooter des buts et célébrations (de face).

Au coup de sifflet, sur l’itinéraire me menant au salon, je patiente devant le banc de touche des Lyonnais jusqu’à ce que les joueurs rentrent aux vestiaires et que le vigile nous laisse traverser. J’en profite pour apercevoir en tribune Philippe Boindrieux, arrivé au club en 2006 comme directeur général au début de l’ère Colony Capital et aujourd’hui à la tête de la section féminine du PSG.

Fait exceptionnel, au même moment, un type est parvenu à gagner une voiture en touchant la barre transversale. GG.

Suite une prochaine fois.

Première partie : l'avant-match du bord du terrain.


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