Ancelotti balaye l'idée d'un Real en crise mais pense que «le PSG peut y arriver»

Peu d'entraîneurs sont mieux placés que Carlo Ancelotti pour évoquer le choc à venir entre le Real Madrid et le PSG, deux équipes qu'il a dirigées au cours des dernières années, et c'est dans le Corriere dello Sport que le coach italien actuellement au chômage l'a fait. Il a d'ailleurs commencé par le club madrilène et, malgré les résultats moyens de cette saison, a balayé l'idée d'une crise : «Pour moi, c’est dur de le penser car il me semble que le Real a bien joué à Valence (victoire 4-1), preuve d’une belle réaction. Il y a probablement eu une petite baisse de régime des joueurs après tout ce qu’ils ont gagné dernièrement. Parfois, c’est inévitable.»

Et pour l'Italien, la compétition européenne pourrait bien être un gros moteur : «Mais la Champions League est la dernière compétition que le Real peut encore remporter et il faudra donc faire très attention à Zidane et au Real. S’ils passent le PSG, ils seront inarrêtables. Je ne les donnerais pas perdants, d’autant plus qu’ils ont un tel Cristiano Ronaldo, un joueur qui n’a jamais envie de perdre.» Dans le camp d'en face, c'est Neymar qui va se présenter lui fait remarquer le Corriere. Il corrige alors : «Neymar et aussi Mbappé.»

Lancé sur la possibilité que le PSG passe le géant madrilène et aille même au bout de la compétition par la suite, le technicien qui a déjà gagné trois fois l'épreuve valide totalement cette thèse : «Oui, le PSG peut y arriver. Ils ont maintenant plus d’expérience, plus de maturité et de qualité que l’an passé. La saison dernière, ils avaient failli éliminer le FC Barcelone, puis il est arrivé ce qui est arrivé... Mais cette année, le PSG a grandi.» Et de l'équipe qu'il a connue, il ne reste finalement plus que très peu de joueurs : Thiago Silva, Thiago Motta, Adrien Rabiot, Marco Verratti et Javier Pastore.

Alors qu'Ancelotti va placer le PSG parmi les grands favoris de la compétition au même titre que les autres grands noms du continent, il va surtout regretter que le choc face au Real arrive aussi tôt : «C’est dommage qu’un tel match tombe si tôt dans la saison, en huitièmes. Une de ces deux équipes sera éliminée alors qu’elle pourrait viser la victoire finale. Mais c’est inévitable car beaucoup d’équipes ont augmenté leur niveau.» L'Italien fait d'ailleurs de Manchester City, éliminé par Monaco en 8e de finale l'an passé, son favori à l'heure actuelle.

Au passage, Ancelotti a aussi fait passer un message concernant son avenir. Interrogé sur son intérêt pour la sélection nationale, il va expliquer qu'il «doit y penser.» Avant d'ajouter, toujours aussi malicieux : «Mais je cherche plutôt à reprendre un club.»