A trois jours seulement de son déplacement à Paris, le Borussia Dortmund s'est imposé 4-2 à Fribourg après avoir pourtant été menés 2-1 à la pause. Les Schwartzgelben ont étalé toutes leurs forces et leurs faiblesses ce samedi après-midi et la victoire ne dit pas tout, loin de là.
Le BVB sera dès mardi soir à Paris et les joueurs d'Edin Terzic jouaient ce samedi un match compliqué à Fribourg, certes leur habituel souffre-douleur. La rencontre a été indécise jusqu'au moment où Dortmund s'est retrouvé pour le dernier quart d'heure à onze contre dix, faisant alors la différence. Les Schwartzgelben auraient aussi bien pu s'imposer que perdre dans la Forêt Noire malgré le score final et Luis Enrique aura de quoi analyser, son futur adversaire étalant réellement ses forces et faiblesses du moment.
La composition du BVB à Fribourg : Kobel - Ryerson, Hummels, Schlotterbeck, Bensebaini - Can, Sabitzer - Malen, Brandt, Adeyemi - Haller.
Un BVB qui sait faire mal sur coups de pieds arrêtés et sur attaques rapides
Au niveau des bons points, il faut forcément souligner la force mentale des Borussen qui ont su arracher la victoire dans les derniers instants, grâce au doublé de l'inoxydable Mats Hummels. Dortmund avait ouvert le score sur un coup de pied arrêté, déjà par Hummels, puis s'est fait renverser en quelques minutes avant la pause. Une attaque rapide conclue par Malen à l'heure de jeu puis l'accélération finale et les trois points sont dans la musette. Ils font du bien à une équipe pourtant loin de tourner à plein régime.
Ce match à Fribourg a montré quelques bons côtés du BVB. Sa charnière avec Hummels et Schlotterbeck tient au moins la route, même lorsqu'elle est très sollicitée comme en première période. Devant eux, ou parfois entre les deux, Emre Can la protège convenablement dans l'axe. Ce Borussia est aussi très dangereux sur coups de pieds arrêtés, la taille de Hummels faisant toujours mal. Avec Julian Brandt, elle a un maître à jouer qui a du talent et sait lancer des attaques. Sur ce point, Dortmund est toujours redoutable quand il faut aller vite vers l'avant et l'ailier Donny Malen est dans une bonne forme. Füllkrug a également signé une belle entrée en pointe.
Une passoire sur les ailes
Passons aux points négatifs, et ils sont assez nombreux. Dortmund concède beaucoup d'occasions au final, notamment parce que les deux arrières latéraux sont en souffrance. Ryerson, à droite, et Bensebaini, à gauche, ont vécu un calvaire en première période et le 4-2-3-1 du BVB se transforme régulièrement en 4-2-4. Idéal pour contre-attaquer, beaucoup moins pour défendre. Côté PSG, il y aura de quoi faire des choses sur les flancs.
Toujours au rayon des points faibles, quelques individualités n'ont pas du tout commencé leur saison et peinent. En pointe, Sebastien Haller est méconnaissable et ne pèse plus du tout, la différence avec Füllkrug qui l'a remplacé se faisant terriblement sentir. Sur l'aile opposée à Malen, Adeyemi est également loin du rendement de son partenaire. Dans l'entrejeu, Sabitzer n'est franchement pas redevenu la machine qu'il était à Leipzig. Et de façon plus globale, l'effectif du BVB semble peiner à finir les matches, l'expulsion adverse les sauvant. Un point important alors que Paris a un jour de récupération en plus.
Côté Dortmund, il faudra également surveiller l'infirmerie puisque l'arrière gauche titulaire Rami Bensebaini est sorti dès la mi-temps. Il a certes été averti en première période mais ce changement précoce peut être synonyme de blessure. A surveiller également l'état de santé de Marcel Sabitzer qui a subi un gros tacle sur sa cheville, Höfler étant d'ailleurs expulsé sur l'action.
