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Le président de la Liga compare le PSG à un cycliste dopé

Publié le lundi 30 octobre 2017 à 12:02 par Philippe Goguet
Le très actif président de la Liga Javier Tebas est encore une fois monté au créneau contre le PSG, le comparant à un cycliste dopé. Une métaphore douteuse pour exprimer sa volonté de voir le club parisien être exclu des compétitions européennes au plus vite.

L'UEFA a ouvert début septembre une enquête sur le PSG concernant le non-respect éventuel du fair-play financier par le club parisien et l'un des hommes qui a poussé pour cette enquête se nomme Javier Tebas, un nom qui revient régulièrement dans l'actualité du club parisien. Le président de la Liga, le championnat espagnol, est en effet un des grands pourfendeurs du club de la capitale, et de son actionnaire qatari, ne cessant jamais de s'agiter pour faire condamner le club parisien. Comme L'Equipe le révèle, il avait notamment écrit dès la mi-août pour forcer l'UEFA à ouvrir cette fameuse enquête, ce que l'instance européenne ne peut pas faire selon ses statuts.

L'enquête a finalement été ouverte quinze jours plus tard mais Tebas ne s'arrête pas là pour autant et il ne se satisfait pas de la vitesse à laquelle l'enquête avance. Le point principal sur lequel il appuie est la source des revenus du PSG, le club parisien étant trop subventionné par l'état qatari à ses yeux via plusieurs structures (Qatar Tourism Authority, Ooredoo, Qatar National Bank, Aspetar, etc). Le dirigeant espagnol veut donc que le club parisien soit expulsé des compétitions européennes au plus vite. Alors que l'UEFA rendra ses conclusions d'ici à la fin de la saison, Tebas pousse et n'hésite pas à dire qu'«en deux mois, on sait si le PSG a triché.» 

Il va même jusqu'à comparer le PSG à un cycliste dopé, un comble pour un responsable du sport espagnol : «Ils ne doivent pas être autorisés à concourir (en Ligue des Champions). Si, en cours de saison, on s'aperçoit qu'ils ont triché économiquement, pourquoi ne pas les exclure ? Quand un cycliste est convaincu de dopage, il est immédiatement exclu de la course. Je pense par ailleurs qu'il faudrait que les contrôles aient lieu avant le démarrage de la compétition, pas après. Sinon, le mal est fait.»

De son côté, le PSG a tranquilllement répondu aux accusations de Tebas : «Nous n'allons pas répondre à chaque déclaration calomnieuse de M. Tebas ni à la grande imprécision de la plupart de ses propos, qui ne visent qu'à manipuler les médias pour tenter de nuire à la stratégie ambitieuse du Paris Saint Germain. Une stratégie que ses dirigeants ont encore pu présenter récemment à l'UEFA avec beaucoup de clarté et de sérénité. Nous sommes profondément navrés pour lui que la L ait su attirer cet été l'un des trois meilleurs joueur du monde (Neymar) tout en conservant dans ses frontières le plus grand espoir du football français et international (Mbappe).» 

Le club parisien renvoie même Tebas à ses propres préoccupations : «Nous pensons que le football espagnol a des dossiers autrement plus prioritaires que de se focaliser en permanence sur les comptes du PSG, qui étaient parfaitement équilibrés en 2016-2017. Nous n'entrerons pas dans un débat qui inviterait M. Tebas à se pencher sur la façon dont certaines puissances du football européen ont assis ou maintenu leur domination ces vingt dernières années, en dépit de pratiques qui ont pu en leur temps susciter de nombreuses controverses.»

NB : Propos recueillis par L'Equipe.


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