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Neymar, le PSG face au FPF et Di Maria, le président du Barça à l'attaque

Publié le mardi 5 septembre 2017 à 14:14 par Philippe Goguet
Dans un entretien accordé au journal catalan Sport, le président du Barça Josep Bartomeu est revenu sur plusieurs des grands moments de l'été concernant le PSG et son club : le départ de Neymar, les négociations pour Di Maria et les soucis du club parisien avec le fair-play financier.

Un temps respectueuses, les relations entre le PSG et le FC Barcelone se sont fortement dégradées cet été dans la foulée de plusieurs dossiers brûlants concernant Verratti, Neymar puis enfin Di Maria. Ces dossiers ont trouvé indirectement une suite avec les menaces qui planent autour du PSG concernant le fair-play financier et tous ces thèmes ont été abordés par le très contesté président du Barça Josep Bartomeu dans un entretien accordé à la presse catalane.

La vente de Neymar, une «opportunité» selon Bartomeu

Dans Sport, Bartomeu a tout d'abord refait le cas de Neymar à sa façon, sachant que le Barça a pourtant refusé toute négociation avec le PSG : «Cela nous a trop distraits. J'aurais préféré qu'ils (l'entourage de Neymar) nous disent avant "Nous partons." Nous aurions cherché un remplaçant dans un marché normal (non surtaxé). La façon de faire n'était pas correcte. [...] Historiquement, le Barça cherche des portes de sortie pour les joueurs qui veulent partir (Cesc, Pedro, Alexis,...). Nous n'empêchons pas les joueurs de partir. Pareil pour Neymar, mais nous aurions préféré avoir Dembélé à un meilleur prix.»

Et l'homme fort du Barça se réjouit même presque de la fin de la fameuse MSN : «C'est mieux d'avoir du talent au club mais il ne faut pas être trop pessimiste. C'est une opportunité pour le Barça de casser ce trident et de parier sur la force collective.» Le président est relancé sur cette fameuse opportunité alors que le Barça a perdu un joueur de niveau mondial. Bertomeu persiste : «Pourquoi c'est une opportunité ? Pour mettre fin à la force du trident. Cela a été très bien mais cela a eu des conséquences. C'est une opportunité de revenir à un jeu collectif au milieu, ce qui est traditionnellement la force du Barça.»

«Les gens pensent que le départ de Neymar affaiblit l'équipe. C'est le contraire.»

Il est alors demandé au dirigeant catalan si Neymar était finalement un problème, ce qu'il va tout de même nier : «Non mais son départ nous permet de renforcer notre modèle, de ne pas se reposer sur le trident tout le temps. De plus, nous avons eu de l'argent. Nous avons récupéré 105M€ (222M€ moins l'achat de Dembélé) et il y a encore à investir dans le football. Nous verrons ce que nous en ferons. [...] Les gens pensent que le départ de Neymar affaiblit l'équipe. C'est le contraire. Nous avons pris avantage de cet opportunité pour renforcer l'équipe.»

Le PSG et Manchester City attaqués

Le président va également avouer qu'il a appris les envies de départ au début de la tournée d'été du Barça, soit vers la mi-juillet, et que la leçon qu'il a retenuede ce transfert est que le Barça «doit augmenter ses clauses libératoires», d'où les 400M€ de clause libératoire pour Dembélé. Il s'explique alors : «Il y a un marché des transferts en pleine inflation avec de l'argent qui ne vient pas du football mais d'ailleurs. Notre décision : renforcer notre académie et nos revenus et travailler avec l'UEFA, la FIFA et l'ECA (association européennes des clubs) pour que le fair-play financier soit appliqué avec force et qu'il y ait une limite aux transferts.»

«Si je vise le Qatar ? Oui, et Abu Dhabi, deux pays qui ont deux clubs. Ces deux clubs déforment le marché.»

Relancé sur cette limite possible sur les transferts, il s'explique : «Quelque chose doit être fait. Il ne peut pas y avoir ce cas où il y a de l'argent qui ne vient pas du football et est investi dedans. Si je vise le Qatar ? Oui, et Abu Dhabi, deux pays qui ont deux clubs (le PSG et City). Si le Bayern, Manchester United, Madrid ou Arsenal achètent un joueur, vous savez que l'argent vient du football. Mais ces deux clubs déforment le marché.» Sport fait remarquer au président du Barça que le Qatar a sponsorisé le club via Qatar Airways et Bartomeu se défend : «C'était un sponsoring au prix du marché. Par exemple, il y a deux ans, l'UEFA a réduit le sponsoring de QTA avec le PSG qui est de 200M€. Nous devons jouer avec les mêmes cartes.»

Di Maria, ou Bartomeu qui tente de se rattraper aux branches...

En fin de mercato, le Barça a également été tout près d'aider le PSG en négociant avec le club parisien pour l'achat d'Angel Di Maria. Bartomeu se défend encore : «Cela n'aurait pas réduit (les problèmes du PSG) parce que l'offre du Barça était inférieure à la valeur que le PSG donne à Di Maria. Si je le savais ? Bien sûr. Je savais combien ils avaient payé pour lui, la durée de son contrat et combien il valait. L'offre du Barça était inférieure à ça.» La dernière offre catalane se montait en effet à 45M€ environ quand Paris en attendait au moins 60M€...

Sport attaque encore Bartomeu et lui fait remarquer que c'est illogique de tenter d'attirer un joueur du PSG après les échecs sur les dossiers Verratti, Thiago Silva, Marquinhos ou encore David Luiz. Le dirigeant tente de se défendre : «Il y a des clubs qui ont une poltique et nous en avons une autre. Ici, les coaches demandent un joueur, nous demandons, nous tentons de négocier et s'ils ne vendent pas, nous allons en chercher un autre.» C'est ainsi que le FC Barcelone est passé de Verratti à Paulinho cet été...


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