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Paris, une si paradoxale phase de poules

Publié le jeudi 8 décembre 2016 à 17:33 par Philippe Goguet
Le PSG a finalement fini second de sa poule en Ligue des Champions suite à son match nul 2-2 face à Ludogorets. Et le club parisien a probablement signé sa phase de poules la plus paradoxale de l'ère qatarie.

Le PSG a disputé cet automne sa septième phase de poules de Ligue des Champions de son histoire et, si l'incroyable parcours de 1994/1995 et ses 6 victoires en 6 matches n'a toujours pas été égalé, le PSG de QSI a livré sa phase de poules la plus paradoxale, conclue par un nul face à Ludogorets qui place finalement les Parisiens à la 2ème place derrière Arsenal. Retour et comparaison avec les 5 campagnes européennes de l'ère QSI.

Le PSG n'a jamais gagné aussi peu (et donc eu aussi peu de points)

Avec seulement 3 victoires en 6 matches (dont 2 contre Bâle, dernier de la poule), le PSG n'a pas spécialement brillé durant cette phase de poules et a même plus gagné à l'extérieur qu'au Parc des Princes (2 victoires et 1 nul). Paris finit sa première phase avec seulement 12 points, son plus faible total de l'ère QSI. 

On constate que le nombre de points diminue d'année en année depuis la première campagne de l'ère QSI, certes facilitée par un groupe plutôt abordable (Porto, Kiev, Zagreb). En général, Paris arrivait toutefois à gagner 4 voire 5 matches, il n'en a gagné que 3 cette année.

...mais n'a pas perdu le moindre match pour la 1e fois

On touche tout de suite le premier paradoxe de l'ère Emery : c'est la première fois que le PSG ne perd pas le moindre match de sa campagne du 1er tour. Toutes les années précédentes, Paris avait perdu au moins un match : à Porto en 2012 (0-1), à Lisbonne en 2013 (1-2 dans un match pour du beurre), à Barcelone en 2014 (1-3) puis à Madrid en 2015 (0-1). A chaque fois, le PSG perdait donc sa rencontre chez l'autre gros de la poule tandis que Paris est cette fois allé chercher un très bon match nul 2-2 à Londres face à Arsenal, dans une rencontre qu'il a en plus largement dominée.

  1. 2012/2013 : 5 victoires, 1 défaite
  2. 2013/2014, 2014/2015 et 2015/2016 : 4 victoires, 1 nul, 1 défaite
  3. 2016/2017 : 3 victoires, 3 nuls

Paris a mieux géré ses matches face au gros de la poule

On peut d'ailleurs étendre cette confrontation à Arsenal sur l'aller-retour. Pour la première fois depuis 2013 et le duel face à Benfica, le PSG a dominé son duel en aller-retour contre son plus gros adversaire de la poule. Avec un match nul 1-1 à l'aller à Paris et un 2-2 à Londres, l'équipe d'Unai Emery avait fait le boulot et dominait les Londoniens dans les confrontations directes. Cela n'avait pas été le cas face à Porto en 2012 (0-1, 2-1), Barcelone en 2014 (3-2, 1-3) et le Real Madrid (0-0, 0-1). Mais avec deux matches nuls, le PSG n'a pas non plus vaincu les Gunners... On peut d'ailleurs remarquer que le PSG a dominé tous les adversaires de la poule sur le format aller/retour.

...mais a flanché face aux petits

C'est une leçon qui rappelle les paradoxes du PSG en Ligue 1. Paris a été meilleur contre Arsenal que contre Ludogorets ou même Bâle. Face aux équipes qui pensent d'abord à défendre, le PSG a souvent du mal et cela s'est confirmé face aux «petits» de la poule, Paris souffrant à la maison face à Bâle (3 poteaux pour les Suisses malgré le score) et Ludogorets. Les années précédentes, c'est dans ces matches que le PSG assurait sa qualification et le seul accroc à domicile contre une équipe de niveau Europa League restait le PSG/Anderlecht de 2013 (1-1). Pour le reste, le PSG avait gagné absolument tous ses matches contre les équipes de second rang en C1 :

  • 2012/2013 : PSG/Kiev (4-1) et PSG/Zagreb (4-0)
  • 2013/2014 : PSG/Anderlecht (1-1) et PSG/Olympiakos (2-1)
  • 2014/2015 : PSG/APOEL (1-0) et PSG/Ajax Amsterdam (3-1)
  • 2015/2016 : PSG/Malmö (2-0) et PSG/Shakhtar (2-0)
  • 2016/2017 : PSG/Bâle (3-0) et PSG/Ludogorets (2-2)

On remarque que le PSG a signé sa plus large victoire depuis trois ans à la maison face à Bâle (PSG/Benfica de 2013) mais aussi sa plus grosse contre-performance depuis 3 ans (PSG/Anderlecht de 2013) face à Ludogorets...

Le paradoxe s'étend jusqu'au tirage

Le paradoxe de ce parcours en poules qui ne ressemble pas vraiment au schéma des années précédentes s'étend finalement jusqu'au tirage. Alors que les premiers de groupe étaient réellement l'élite européenne les années précédentes, c'est beaucoup moins le cas cette saison puisqu'on retrouve notamment le Real Madrid, le FC Bayern Münich, Manchester City parmi les autres deuxièmes de poules, soit trois des quatre demi-finalistes de l'an dernier.

Parmi cette liste des seconds dont le nom compte, on peut également rajouter le Benfica Lisbonne , le FC Porto et le Séville FC, des habitués des joutes européennes au printemps. Et on compte même plus d'anciens vainqueurs de la Ligue des Champions parmi les seconds de poule que parmi les premiers (4 contre 3). Ainsi se conclut le paradoxe parisien de ce premier tour, c'était probablement la meilleure année pour ne pas finir 1er de sa poule.


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