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Taxe de luxe, fin des prêts et limitation des contrats évoquées par le président de l'UEFA

Publié le vendredi 19 janvier 2018 à 10:47 par Philippe Goguet
Dans un entretien accordé à la presse suisse, le président de l'UEFA Aleksander Ceferin a évoqué plusieurs possibles changements, notamment la mise en place d'une taxe de luxe, la fin du système des prêts ou encore une limitation du nombre de contrats professionnels par club.

Alexsander Ceferin, le président de l'UEFA et l'un des hommes les plus puissants du football européen, s'est confié dans la presse suisse et n'a pas hésité à annoncer qu'il voudrait faire de grandes modifications dans le football européen à l'avenir. Est notamment en cause «l’équilibre concurrentiel entre les équipes. Il faut à tout prix maintenir la situation actuelle où chaque équipe peut entrer dans les compétitions. Le rêve doit rester vivant.» Dans cette optique, le dirigeant a des idées fortes.

Comme il l'explique tout d'abord à la Tribune de Genève, «un "salary cap" classique, tel qu’il existe en Amérique du Nord, n’est pas compatible avec les lois européennes.» Il faut donc penser à autre chose et il dévoile sa première mesure possible : «Nous imaginons une «taxe de luxe». Son principe? Si un club dépense plus qu’il ne doit, il va payer une taxe sur la différence. Ce n’est pas un impôt pour le gouvernement, mais pour l’UEFA. Nous devons encore décider comment nous redistribuerons cet argent.»

Et ce n'est pas la seule idée du grand patron de l'UEFA. Il en dévoile d'ailleurs deux autres : «Réguler les prêts de joueurs. Les clubs les plus riches peuvent acheter tout le monde, ce qui affaiblit les autres équipes. Nous allons soit décider de limiter le nombre de prêts, soit les interdire. Et puis, il y a l’aberration du nombre de joueurs sous contrat. Par exemple, un club italien en a 103! Là aussi nous pouvons fixer des limites.» Quant à la possible date d'application, cela pourrait aller vite : «Certaines d’entre elles, peut-être dès la saison prochaine.»

De façon surprenante, Ceferin aurait reçu de nombreux soutiens : «Je vous assure que tout le monde souhaite une régulation: les fans, les médias et même les clubs. Si ces trois groupes le veulent, alors les politiciens le veulent aussi. Pas parce qu’il faut le faire, mais parce que c’est populaire. Les grands clubs, comme le PSG, le Real ou Manchester City? Je ne veux pas donner de noms, mais plusieurs très grands clubs sont venus à Nyon. Ils m’ont dit: "Nous ne pouvons le dire publiquement, mais s’il vous plaît, faîtes quelque chose. Car on est en train de tuer le football." Toutefois, il est clair que si nous agissons à l’échelon européen, les ligues devront nous emboîter le pas.»

Pour autant, Aleksander Ceferin rappelle toutefois que des choses ne changeront pas de sitôt dans le ballon rond : «le football va rester un business.»


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