Tebas tape encore sur le PSG mais ne croit pas à son exclusion de la C1

On a arrêté de compter les sorties de Javier Tebas sur le PSG. Mais puisqu'il est en France actuellement et qu'il a fait la tournée des médias, voyons voir ce que le président de la Liga avait de nouveau à dire cette semaine sur le club parisien. Pas grand-chose au final, si ce n'est qu'il est toujours déterminé à voir le PSG être sanctionné pour manquement aux règles du fair-play financier, mais qu'il ne croit pas à une exclusion du club parisien de la Ligue des champions.

«Nous considérons que le club ne remplit pas les critères du fair-play financier de l'UEFA. Il surévalue ses sponsors», a ainsi d'abord répété Tebas au micro de l'Equipe, estimant que le PSG, comme Manchester City, «met en danger la stabilité du football professionnel en Europe» en dérégulant le marché. Pour Tebas, le fait que l'UEFA ait réouvert son enquête sur le PSG est d'ailleurs une petite victoire en soi : «Cela veut clairement dire que le PSG avait triché. J'espère que seront prises les décisions conformément au règlement disciplinaire de l'UEFA.»

Des décisions, quelles décisions ? «Son traitement doit correspondre aux normes disciplinaires de l'UEFA, tout simplement, estime Tebas. Si elles disent que telle chose entraîne une exclusion, alors l'acteur doit être exclu. Si les normes disent que tel comportement entraîne de ne pas pouvoir recruter, alors il ne recrutera pas. Une sanction disciplinaire doit être prise. Et ce sera l'UEFA qui le décidera.» Mais le président de la Liga a quand même bien une petite préférence : «Mon opinion, est qu'un club qui a triché ne devrait pas disputer de Coupe d'Europe. Mais c'est à l'UEFA de décider.»

Une exclusion du PSG en C1 ? Cela me semble difficile

Pour autant, et là c'est nouveau et intéressant à souligner, Javier Tebas ne croit pas trop à une exclusion du PSG de la Ligue des champions, que ce soit en cours de saison ou pour l'avenir : «Cela me semble difficile parce qu'il y a un conflit d'intérêts évident. Le président du PSG est aussi président de beIN, qui achète des droits de la Ligue des champions pour des sommes importantes. Dans d'autres secteurs économiques, tout cela serait... difficile à comprendre, non ?»

Dans les colonnes du Parisien, Javier Tebas a tenu le même discours et a aussi glissé une petite punchline, quand il lui a été demandé de commenter sa récente rencontre avec Nasser Al-Khelaïfi, à Monaco, en marge du tirage au sort de la C1 : «Oui, il m'a demandé de ne plus attaquer le PSG. Et devant tout le monde, pas juste en face de moi. Pourquoi je continue ? Parce que je n'écoute pas Nasser (rires). J'écoute seulement ma femme, et pas tout le temps.»