C'est l'événement de ce début d'année 2016, Zinedine Zidane a été nommé à la tête du Real Madrid. Et si l'événement est planétaire, le PSG est forcément un peu touché. Etude.
A court terme, le PSG n'est pas touché
Dans l'immédiat, l'impact de l'arrivée de Zinedine Zidane au Real Madrid est strictement nul pour le PSG, et ce à tous les niveaux. La scène médiatique a été largement occupée par cette nouvelle et cela convient très bien au PSG puisque cette semaine ne contenait aucun match. Les médias n'avaient pas vraiment eu de sujets à proposer sur le club parisien et le PSG a même pu faire la promotion du Qatar tranquillement, le club madrilène décidant d'agiter la planète football avec une semaine de décalage.
Le Real et le PSG pourraient se recroiser début avril au plus tôt
D'un point de vue sportif, l'impact n'est pas beaucoup plus important pour le moment puisque les deux clubs se sont joués cette saison durant les poules de la Ligue des Champions et ne se retrouveront qu'en quarts de finale de la compétition, si tant est que les deux y parviennent et que le tirage au sort les réunisse. A ce moment-là, effectivement, la nomination de Zidane à Madrid pourra avoir un impact sur le PSG car l'équipe à affronter n'aura plus grand chose à voir avec celle rencontrée à l'automne. Cette hypothèse reste toutefois soumise aux deux conditions énoncées précédemment et l'éventuelle rencontre n'aura pas lieu avant début avril. A l'échelle du football moderne, le premier impact de cette arrivée de Zidane à la tête du Real sur le PSG est donc pratiquement assimilable à du moyen terme.
Zidane, un impact majeur sur le futur
En réalité, cette nomination très symbolique devrait principalement toucher le club parisien durant l'été prochain et plus généralement au cours des périodes de transferts. Le premier nom qui vient en tête est forcément celui de Cristiano Ronaldo, la tête de gondole du Real Madrid depuis des années et objectif du PSG pour l'été prochain afin de remplacer Zlatan Ibrahimovic. A Madrid, Rafael Benítez n'a jamais su se mettre le Portugais dans sa poche comme avait su le faire Carlo Ancelotti avant lui. Au contraire, les rumeurs sur la mauvaise entente entre les deux hommes étaient nombreuses dans la presse locale et le problème revenait sur la table de façon hebdomadaire si ce n'est quotidienne. En nommant Zidane à la place de l'Espagnol, le président madrilène Florentino Pérez a indirectement donné satisfaction à sa plus grande star et les possibles envies de départ du Portugais pourraient bien diminuer pour peu qu'il retrouve avec Zidane l'entente qu'il a pu avoir avec Ancelotti, un coach qu'il adorait et savait le mettre en valeur.
Ronaldo sera-t-il sauvé par Zidane ?
Mais malgré ce changement radical à la tête du Real Madrid, il n'est pas dit que Zidane pourra sauver le futur de Ronaldo en Espagne et les rumeurs continuent de courir dans les premières heures de cette nouvelle ère. Dès ce mercredi, la presse anglaise était sur le coup vu que le retour de Ronaldo ou Bale en Angleterre sont régulièrement évoqués et l'un des meilleurs journalistes du Telegraph, Matt Law, évoquait le futur des deux joueurs dans un article en citant un proche du Real : «Entre Ronaldo et Bale, Ronaldo est toujours celui dont le départ est attendu. Bale est vu comme le futur tandis que les meilleures années de Ronaldo semblent derrière lui. » A cette sentence déjà entendue durant l'ère Benitez, l'insider interrogé rajoutait : «Le PSG désespère de signer Ronaldo et ils sont les favoris en ce moment mais Manchester United va tenter sa chance à coup sûr.»
Malgré l'arrivée de Zizou, le Portugais pourrait donc bel et bien faire ses valises l'été prochain. Là encore, il reste à voir quelle relation arrive à construire le Français avec la star madrilène mais elle pourra difficilement être plus mauvaise que celle avec Benitez. Le Real est donc gagnant : soit Ronaldo redevient performant avec Zidane et il a donc tout pour rester, soit il ne l'est guère plus avec Zidane et il pourra toujours être vendu au PSG, le schéma qui semblait se dessiner avant l'arrivée du Français. Et ce qui est vrai pour Ronaldo l'est aussi pour les autres stars de l'effectif, les Bale, James Rodriguez et autres Isco, régulièrement envoyés aux quatre coins de l'Europe.
Une vraie influence pour les transferts
Mais si Zidane pourrait donc ne pas encore décider qui constituera son effectif à l'avenir (rappelons qu'il n'est qu'un sujet de sa majesté Florentino Pérez), il aura en revanche un réel poids quand il s'agira de convaincre les joueurs de venir au Real Madrid plutôt qu'ailleurs. Son aura est toujours immense et cette semaine l'a confirmée. Parmi les grands du football, seul Ottmar Hitzfeld a osé dire que cette nomination n'était pas forcément l'idée du siècle, parlant même « d'une folie » de la part du club madrilène.
Le cas Pogba, ou comment Zidane peut faire changer les choses
Pour le reste, il reste un footballeur hors-norme et les joueurs actuellement sur le terrain sont en général ceux dont il a bercé l'enfance et nourri les premiers rêves. Premier exemple frappant qui vient en tête, Paul Pogba. Le Real Madrid est forcément intéressé par le milieu français de la Juventus mais ce Pogba est représenté par Mino Raiola, agent (ou plutôt personnage) littéralement détesté par le président madrilène Florentino Pérez qui ne veut pas entendre parler de lui. L'an dernier, quand Barcelone a commencé à draguer Pogba de façon un peu trop visible, Pérez n'a pourtant pas hésité et a envoyé Zidane à Turin pour parler avec le Français, et ce même si le président madrilène n'est pas forcément convaincu par le Juventino. Forcément, quand Zidane vient parler à un joueur, le charisme paye et beaucoup de choses changent. Le PSG a expérimenté à son échelle cette théorie l'été dernier quand le transfert majeur du club, Di Maria, avait avoué avoir été convaincu quand Blanc l'avait appelé.
Du côté de Madrid, on aura désormais l'atout Zidane et c'est probablement là qu'est le plus gros impact de cette arrivée pour les adversaires directs du Real Madrid, une caste dont fait désormais partie le PSG. Outre l'argent ou le prestige du club, Madrid s'est donné un nouvel atout pour séduire les joueurs avec un mythe à sa tête. Qu'importe si ses premiers mois ne sont pas excellents, Zidane sera toujours Zidane dans six mois. Et si cela n'apporte aucune garantie de plus-value sportive en tant que coach, les atouts hors du terrain sont bien les plus nombreux.
