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Anissa Lahmari avant PSG-OM : « Impatiente d’être à ce week-end »

Publié le samedi 24 septembre 2016 à 12:00 par Bruno Hermant
A la veille du premier Classique de l'histoire du football féminin Français, la jeune Anissa Lahmari, milieu du PSG, formée au club, nous livrait ses impressions.

Vous qui débutez cette saison avec six victoires, un peu plus trente-cinq buts marqués, en comptant les matchs amicaux, sans en avoir encaissé aucun, comment voyez-vous ce match qui arrive contre Marseille ?

Je dirais d'abord que les matchs amicaux étaient ce qu'ils étaient. Le match d'Albi, lors de la première journée, était très difficile à commencer. Rien à voir avec la série de matchs amicaux. Après, nous nous sommes bien rattrapées (NDR : le PSG l'emporte 4-0). Pour le PSG – OM dimanche, je pense que ce sera un match complètement différent. Pas forcément sur la qualité de jeu, mais cela reste un PSG – OM, un Classique. J'espère qu'on va bien débuter ce match et, normalement, cela devrait bien se passer pour nous, je l'espère. 

Le fait que ce match se déroule au Camp des Loges, mais pas à Charléty ou au Parc, cela change quelque chose pour votre équipe ?

«Cela fait très plaisir qu'ils aient accepté qu'on puisse jouer ce match contre Marseille au Camp des Loges, j'espère qu'il y aura beaucoup de public»

Je pense que le Camp des Loges est l'endroit parfait ! A choisir des trois, c'est le plus adéquat. Le Parc des Princes est génial, mais je pense qu'il faut aussi le remplir. Pour un PSG – OM, je ne sais pas si cela serait le cas. Je vois plus un beau match de Ligue des Champions Féminines au Parc des Princes. Un Classique au Camp des Loges, c'est parfait, c'est notre cocon familial, c'est notre terrain. Surtout pour nous, les jeunes, qui y jouons depuis maintenant cinq ans un week-end sur deux. Cela fait très plaisir qu'ils aient accepté qu'on puisse jouer ce match contre Marseille au Camp des Loges, j'espère aussi qu'il y aura beaucoup de public. Je l'espère vraiment, pour le tout premier PSG – OM féminin. Je me rappelle des Classiques que j'allais voir à l'époque de Pedro Miguel Pauleta, quand j'étais petite, au Parc, c'était magique. J'espère qu'on aura également ces bonnes ambiances chez les filles.

Vous n'avez pas joué à Albi, une petite douleur au cou, qu'en est-il ?

En fait, je m'étais entraînée le jeudi avant de partir pour Albi le lendemain. J'ai tenté un retourné et je me suis fait un peu mal, la zone musculaire entre le cou et le trapèze était un peu touchée. J'ai quand même fait le déplacement, pour voir si cela irait mieux, mais cela a empiré. Le coach a préféré me laisser au repos. Pour le prochain match, j'ai totalement récupérée, cela va beaucoup mieux, et je suis impatiente d'être à ce week-end et j'espère être dans le groupe. Cela se bat vraiment à l'entraînement pour en faire partie.

Revenons sur l'intersaison, il y a beaucoup de filles qui sont parties, d'anciennes cadres, plus expérimentées, qui ont quitté le club pour Lyon ou d'autres clubs étrangers. Vous, les filles de l'ancienne U19, qui êtes montées, avec l'apport de quelques filles extérieures au club, avez apporté quelque chose et nous n'avons pas l'impression que le PSG a perdu en qualité...

« Que ce soit avec des filles expérimentées ou pas, pour moi, l'envie sur le terrain est primordiale»

Il y a des filles expérimentés qui sont parties, oui. Après, c'est bien pour elles, c'est une nouvelle expérience à vivre pour elles. Nous, en aucun cas, nous nous sommes dit «zut, elles sont parties, le jeu va être moins bon». C'est bien pour elles. Mais cela nous laisse la chance de jouer. Que ce soit avec des filles expérimentées ou pas, pour moi, l'envie sur le terrain est primordiale. L'an dernier, on avait beaucoup de filles expérimentées sur le terrain, et l'envie n'était parfois pas présente. Nous, les jeunes, nous avons beaucoup d'envie. Les filles expérimentées, comme Véro Boquete et Irène Paredes, qui sont arrivées également. Et les filles qui sont restées, comme Sabrina Delannoy, le sont aussi, elles ont envie de représenter le maillot de la meilleure des façons. Cela ne nous a pas affecté, en aucun cas. 

Vous êtes 100% Parisienne, pur produit de la formation du PSG, qui n'a connu qu'un seul club féminin, le PSG, taper Marseille...

C'est important ! C'est comme quand j'étais avec mes frères, quand j'étais petite, et qu'on allait jouer entre amis, et qu'on voyait un adversaire avec un maillot de Marseille, nous n'avions qu'une envie, de le «tuer » sur le terrain. C'est la même chose. 

Comment voyez-vous le PSG cette saison ? Patrice Lair aimerait que le PSG gagne tous les matchs, pensez-vous cela possible ? 

Oui, je pense que c'est jouable. Après, on a un nouveau groupe, nous avons encore beaucoup de choses à apprendre entre nous, notamment les automatismes. Entre les jeunes, on les a déjà un peu. Avec certaines anciennes aussi. Et les nouvelles arrivées se sont vraiment vite adaptées. Après, oui, que Lyon vienne de faire un triplé, qu'elles aient tout gagnés, on ne s'en préoccupe pas. Nous jouerons pour aller gagner ces matchs, et espérer remporter des titres, même si nous n'avons pas l'expérience de leur groupe.

Pensez-vous obtenir beaucoup plus de temps que l'an dernier ? La saison passée, Farid Benstiti avait l'air de compter sur vous, en vous faisant jouer en première partie de saison, puis derrière, on vous a moins vu sur les feuilles de match.

L'année dernière était très compliquée. Parce que notre coach nous a fait confiance au début. Par la suite, il a du faire jouer les filles les plus expérimentées, aussi parce que le PSG avait fait des faux pas, notamment le match nul à domicile contre Montpellier (NDR : 1-1). Pour nous, on jouait plus à vouloir gagner tous les matchs et à s'accrocher contre Lyon, ce qui était la vision de Farid Benstiti l'année dernière. On a fait quelques faux pas, je ne pense pas que ce soit la faute de Farid. Après, oui, il aurait pu nous donner une peu plus de temps de jeu en voyant le manque d'envie de certaines joueuses. Avec les jeunes, on a beaucoup d'automatismes, on se connait quasiment par cœur, et en entrant sur le terrain, en s'étant donné pendant des semaines, des mois, à l'entraînement, nous faire jouer à Charléty nous donne l'envie de tout donner. Il aurait surement plus nous faire jouer contre des équipes un peu plus modestes au cours de l'année, mais il a préféré une autre solution. 

Vous provenez de l'équipe U19 du PSG, championne de France à Tarbes contre Lyon (3-1) l’an passé. Cette année, l'U19 est également déjà bien partie, après deux premières rencontres, cela commence à dérouler... Pensez-vous que dans ce groupe U19, des filles seraient amenées à vous rejoindre dans le groupe D1, éventuellement si d'autres recrues n'arrivaient pas ?

«Nous avons fait comprendre aux filles (de l'U19F) qu'il fallait, en fin de saison, que le résultat soit le même !»

Oui, je pense. Là, comme ça, je pense à Sandy Baltimore et Lina Boussaha, qui ont fait la préparation avec le groupe D1. Il y en aura surement d'autres. Leur équipe est déjà très bien, et quand on a un coach comme Pierre-Yves (NDR : Bodineau), cela ne peut que bien se passer, encore plus quand le groupe est de qualité, comme cela est le cas. Quand nous y étions, comme nous l'ont fait comprendre des filles comme Sabrina Delannoy et Shirley Cruz par exemple, il est important de gagner des matchs importants. Comme nous, les plus grandes de l'U19, quand nous avons remporté le titre à Tarbes, en battant Lyon, nous avons fait comprendre aux filles qu'il fallait, en fin de saison, que le résultat soit le même ! Elles sont bien parties, elles ont déjà bien commencé. 

Eve Périsset vient de débuter en équipe de France A. Vous n'avez pas été retenue pour la Coupe du Monde U20 dans le groupe de 35. Pensez-vous qu'avec le niveau de jeu que vous affichez au PSG, comme Eve Périsset, vous pourriez être amenée à jouer en Equipe de France, peut-être pas cette saison, mais dans celles qui arrivent ?

Eve est un très bon exemple. L'année dernière, elle ne jouait pas beaucoup à Lyon, elle était souvent cantonnée à la réserve en DH Rhône-Alpes. Elle a réussi à signer ici, avec l'arrivée de Patrice Lair, et elle a commencé la saison par un très bon match à Albi, sous les yeux du nouveau sélectionneur, et avec son début de saison, elle a été appelée. On était toutes très contentes de la voir sur la liste. En plus, elle a d'ailleurs fait un très bon match contre le Brésil. Par rapport aux sélections, c'est un choix du sélectionneur, c'est vrai que cela m'embête de ne pas pouvoir faire la Coupe du Monde U20. Toutes mes copines y vont, j'aurai aimé partager cela avec elles. Mais je compte vraiment sur le club, sur mes performances à Paris, pour atteindre l'Equipe de France A à l'avenir. J'ai pu faire toutes les sélections depuis les U16, l'an dernier j'ai été rappelée en U19, même si ce n'était pas ma génération. J'espère y arriver, avec l'aide du club, même si je ne dois pas repasser par les sélections de jeunes.

Quelle est votre ambition cette saison à titre personnel ? Avez-vous des objectifs fixés en termes de statistiques ?

Non, pas vraiment, j'espère juste que l'on va remporter tous nos matchs. Personnellement, apporter à l'équipe par des passes décisives et marquer pour l'équipe. Un chiffre ? Je ne sais pas mais commencer déjà par en marquer un ce week-end contre Marseille, ce serait très bien !


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