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Benstiti sur un siège éjectable ?

Publié le lundi 28 septembre 2015 à 20:57 par Bruno Hermant
Après la lourde raclée enregistrée ce week-end à Lyon (défaite 5-0 sans aucune révolte des joueuses), le coach du PSG, Farid Benstiti est sous une grosse pression. Finira-t-il la saison ? Rien n'est moins sûr, même lui ne l'exclut pas.

Plus qu'une claque

Le titre de Champion de France déjà perdu au bout de quatre petites journées de Championnat. Pour ce qui était un des objectifs majeurs de l'équipe professionnelle féminine, qui possède le plus gros budget de France, environ 7.5M€, c'est un véritable échec. Pire encore, la façon dont cela arrive. Un match nul piteux tout d'abord contre Montpellier avant la trêve internationale, avec une première mi-temps qualifiée d'honteuse par les suiveurs, d'inexistante par le coach et certaines joueuses passées en zone mixte à la fin de la rencontre. Puis la déroute de Gerland, avec une équipe amorphe, qui ne fait que subir le jeu, ne réagit pas, et encaisse les buts comme des perles sans que personne ne bronche.

La direction remontée contre certaines joueuses

Si ce match a eu un effet, c'est d'entendre le Directeur Général Délégué, Philippe Boindrieux, à la fin du match. Son discours est pour le moins très clair : « Cela est juste inacceptable, c'est la plus grosse défaite du PSG Féminin depuis longtemps (il s'agissait du PSG de la saison 2007-2008, une lourde défaite à Montpellier 7-0 avant même que la section n'obtienne de la part de l'ancien actionnaire Colony Capital un soutien). On ne peut pas se permettre de faire un match comme celui-là. Paris ne peut pas avoir les plus grandes joueuses européennes (sic) et afficher une telle différence de niveau. On n'est pas seulement une grande joueuse quand on négocie un contrat. »

Benstiti sur le départ ?

Le coach parisien, qui annonce après le match que son équipe sera compétitive au mois de novembre, est conscient qu'il n'est pas certain d'aller au terme de la saison : « Rendez vous en novembre... si je continue avec le PSG, bien entendu. » Malgré la confiance du club, il a « besoin de résultats ». Ils devront arriver en Coupe d'Europe, le PSG est finaliste de la dernière édition, il va devoir se remuer pour assumer son statut. Benstiti ne compte pas se lamenter : « En tous cas, je n'ai jamais lâché, je ne le ferais jamais, c'est impossible. J'ai la tête sous l'eau mais je vais essayer de la ressortir. » Si Benstiti exprime avoir eu honte de la prestation de son équipe, si l'ancienne capitaine Sabrina Delannoy a annoncé, le visage complètement défaite, que les joueuses devaient se remettre en cause au plus vite, est-il pour autant toujours l'homme de la situation alors que les critiques sont de plus en plus fortes autour du manager parisien ? Alors que le coach du PSG affirme qu'il y a « quelque chose qui ne fonctionne pas, que l'équipe n'est pas prête », Boindrieux botte en touche : « La question ne se pose pas comme cela pour le moment. J'attends que tout le monde travaille. »

La suite de la saison est conditionnée à la réaction de l'équipe, déjà contre Nîmes Olympique dimanche 4 octobre puis le mercredi 7 octobre contre l'Olimpja Cluj en Roumanie pour les seizièmes de finale aller de la Coupe d'Europe.


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