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Echouafni avant OL/PSG : «Une saison qui peut devenir magique, voire historique !»

Publié le mercredi 10 avril 2019 à 19:05 par Bruno Hermant
Avant la rencontre décisive au Groupama Stadium de Lyon, face au champion en titre, l'entraîneur parisien Olivier Echouafni s'est présenté en conférence de presse pour évoquer ce match. Devant une salle de presse bien remplie avant cette affiche, le coach du PSG a affirmé l'ambition de son groupe malgré quelques difficultés à préparer cette rencontre.

Prêts avant la finale :

« Oui, on l'est. On aimerait simplement que les filles aient un peu plus de fraîcheur physique. Après, cela fait à peu près un mois que l'on prépare cette affiche, pour ce grand défi. En même temps, cela montre l'abnégation qu'a eu ce groupe tout au long de la saison pour tenir le rythme de Lyon.»

Une finale presque déjà écrite : 

« C'est le calendrier qui veut cela. Peut-être que la Fédération voulait ne pas mettre cette rencontre trop tôt dans la saison pour éviter que le championnat ne soit déjà scellé. Aujourd'hui, on ne se pose pas la moindre question. On est arrivé à la hauteur de Lyon même si leur dernier résultat n'est pas très positif. Mais cela ne change rien pour nous en soi. Il faudra aussi s'imposer pour les trois derniers matchs si on veut être titré.»

Forcément une victoire pour être titré : 

« Déjà, il n'y aura pas que ce match. On ne doit pas penser qu'à ce match. Dans le règlement, ce sont les confrontations directes qui priment. Puis la différence de buts en second, où nous sommes bien moins lotis, nous avons marqué moins de buts. Si l'OL l'avait emporté à Fleury, on aurait été dans l'obligation de gagner. Maintenant, avec un match nul à compter de 2-2...»

Comment préparer un match à Lyon, quasi imbattable à domicile : 

« On a seulement 48h pour préparer cette rencontre. Une partie de l'effectif n'est pas encore revenu de sélection, il y a 8 filles qui ne sont pas avec nous, qui sont encore dans différents aéroports. Donc, en matière de calendrier, c'est sur que ce n'est pas le mieux, c'est délicat à préparer. Après ce sera la même chose pour Lyon. Comme je l'ai dit, on ne va pas se poser de questions. On se dit qu'aujourd'hui, nous sommes arrivés là, il faut se servir de nos expériences passées face à Lyon. Que ce soit lors de ce match aller en championnat (1-1) mais surtout celui de Coupe de France. Ce match a laissé des images aux filles. Elles ont envie de montrer autre chose. On aurait pu se qualifier, nous ne l'avons pas fait. Cela s'est joué sur un but, même si l'OL a eu plus d'occasions. Nous nous disons que nous avons un grand coup à jouer. On fait tout de même une bonne saison. Elle peut devenir magique, voire historique si y'a une victoire là-bas.»

Gagner à Lyon avec ce groupe très jeune :

« Si je ne le pensais pas, je n'irais pas à Lyon. Si elles ont su garder le rythme de croisière qu'a imposé Lyon toute la saison et se retrouver à la 20e journée avec 53 points et à égalité de points, c'est que ce groupe est de qualité et qu'il a une grande force de caractère. On n'a pas emprunté un chemin facile comparés aux lyonnaises qui ont souvent déroulé, nous avons souvent gagné sur des petits scores. Cela a été compliqué contre Dijon, compliqué à Fleury lors de la première journée... Mais au bout du compte, nous avons tous les deux 53 points.»

Les joueuses encore absentes à l'entraînement :

« Toutes les filles qui ont joué hier soir, les joueuses qui étaient avec la France B, l'Espagne, la Chine, les USA U20, le Chili. Cela fait du monde en moins pour l'entrainement et on ne sait pas dans quel état on va les retrouver. Après, avec le match à jouer, elles se le disent. On va affronter le triple voire quadruple champion d'Europe, avec 12 titres de champion de France, pour nous, Lyon est aujourd'hui en haut, mais le PSG se rapproche de cette équipe.»

Une préparation tronquée : 

« Nous on ne gamberge pas. J'aurais préféré avoir tous mes atouts pour jouer à Lyon. Avec mes meilleures joueuses. Il y a des incertitudes à cet instant. On fera avec. Je pense que nous avons un groupe qui a vécu une saison pleine et qui aura à coeur de faire le maximum à Lyon samedi.»

L'état du groupe : 

« À cet instant, je ne peux pas vous le dire, nous n'avons pas eu de retour de certaines joueuses. On va faire le point aujourd'hui avec celles qui seront rentrées.»

Le dispositif tactique pour Lyon : 

« Tous les systèmes peuvent être mis en place. Il peut y en avoir plusieurs durant cette rencontre, il ne faut pas forcément rester focalisé sur un seul schéma. C'est un petit peu dans le but d'amener de la variété, de surprendre. Elles doivent être capables de jouer dans plusieurs systèmes. Je ne vous donnerais pas d'informations là-dessus, seulement à mes joueuses (rires).» 

Les détails qui feront la différence : 

« Tout est important à ce niveau-là. Quand on rencontre une, si ce n'est la meilleure équipe du monde, tout est soumis au détail, à tous les niveaux. Il faut être très concentré, très rigoureux dans ce qu'on aura à faire. Cela va peut-être se jouer sur un coup de pied arrêté et on sait qu'elles ont de la qualité à ce niveau. Cela peut se jouer sur une absence, une mauvaise prise en charge. Tous ces petits détails qui peuvent coûter cher face à une grosse équipe.»

Le choix de la gardienne : 

« Pour le moment, ce n'est pas arrêté. Il faut que l'on fasse le point avec les deux gardiennes, Endler n'est pas encore rentrée de sélection. Il faut essayer de savoir où elle en est physiquement, psychologiquement. C'est important. Nous parlions de détails précédemment, on est dans ce cas de figure. Les filles doivent être non pas à 100% mais à 200%, 300%, 400% pour ce type de match !»

Moins d'expérience, plus d'insouciance : 

« On a un groupe qui a 24 ans d'âge moyen avec Formiga qui en a 41. Lyon, c'est un peu de plus de 28 ans en moyenne. Il faut que mon groupe soit libéré, on n'a pas de pression. On en a aucune. Lyon a la pression. Si on fait le résultat qu'il faut à Lyon, c'est historique, c'est un séisme. Cela fait 12 ans qu'elles sont championnes de France consécutivement. 13, c'est un chiffre qui me plaît (rires).»

Les problèmes de l'OL, une incidence sur le groupe féminin :

« On le souhaite un peu (rires). Vous l'analysez comme cela, c'est bien, mais ce ressenti, ces deux matchs perdus consécutivement, il y a peut-être un syndrome, qui sait...»

Une victoire importante pour le président al-Khelaïfi :

« Si on peut lui faire plaisir, on le fera. Pas sûr que Jean-Michel Aulas soit d'accord. (Un message du président ?) Non pas pour l'instant. C'est un petit peu tôt, la rencontre est dans trois jours.» 

L'état de Marie Katoto : 

« (Très sec) Elle a joué trois matchs en huit jours. (Après un long silence) On doit rencontrer l'OL samedi, j'espérais pensé qu'elle joue quelques matchs avec l'Equipe de France B, mais pas autant. Elle a beaucoup joué depuis le début de saison avec une Coupe du Monde U20, même si elle n'a pas été aussi performante qu'espérée, mais il ne faut pas l'oublier. Elle fait une grosse saison. Et quelle saison ! 18 buts en D1, elle est sur 27 réalisations toutes compétitions confondues. À 20 ans, faire une telle saison, c'est assez magnifique. Maintenant, il faut qu'elle puisse bien récupérer de ces déplacements et ces matchs, qu'elle soit fraîche pour cette rencontre de samedi. On a parlé avec le sélectionneur de la France B, surtout des échéances à venir. Il faut quand même se rappeler que c'est une jeune joueuse. Ce n'est pas évident sur le plan psychologique notamment. (Joue t'elle gros pour la liste des 23 ?) Je pense qu'elle ne doit pas y penser. Il faut qu'elle soit concentrée sur ce qu'elle doit faire, sur ce qu'on va lui demander. J'espère qu'elle va faire un gros match, elle en est capable.»

Comment évoquer un tel match avec les joueuses étrangères :

« Pour être transparent, je n'en ai pas parlé avec Wang, puisqu'elle n'est pas encore rentrée. Pour Formiga, il n'y a pas besoin de lui parler, elle voit l'affiche, elle sait facilement se mettre dans le match. Il se passe quelque chose. Il n'y a pas de mots pour expliquer cela, elle a assez d'expérience, de vécu. Elle a joué 6 Coupes du Monde, c'est une grande joueuse. C'est même une légende. Pour aller plus loin encore, c'est une grande joueuse, une grande dame, une grande personne.»

La relation Echouafni - Pédros : 

« Elle est très bonne. On est très heureux d'être à la tête de ces grandes équipes. On échange, on s'est vus lors de séminaires, on a pu discuter de certaines joueuses adverses qu'on a pu rencontrer, ou le contraire. D'ailleurs, je peux leur filer quelques tuyaux contre Chelsea, je suis ouvert (rires).»

Le scénario idéal à Lyon : 

« En terme de résultat, l'idéal, c'est une victoire 1-0 pour le PSG. Au niveau du scénario, les 90 minutes contre Chelsea à Paris, en enlevant la 91e.»

Le PSG a gagné la dernière «finale», un ressort sur lequel jouer :

« Non, Lyon a pris sa revanche en nous éliminant. Je préfère parler de la régularité de mon équipe. Le championnat est ce qui détermine ce qu'a pu faire un club en termes de régularité, de niveau. On se retrouve à trois journées de la fin en étant à égalité avec Lyon. Cela montre aussi qu'il y a eu du chemin, une progression. C'est la première fois depuis quelques années que le PSG est aussi proche du titre de champion.»

Un appui du 12e Homme à Lyon : 

« Ils seront là. Je ne sais pas combien ils seront à Lyon, mais je sais qu'ils seront là. Ils sont prêts à faire le déplacement. Le public est présent, c'est une grande chance. C'est une vraie communion avec eux, une vraie fusion. C'est une grande chance de les avoir. Quand on est revenus de Lyon sans la victoire et qu'on a reçu un accueil de plus de 50 personnes, on a été agréablement surpris et émus, ils sont là dans les bons et les mauvais moments, ce sont de vrais supporters.»

Une saison à quitte ou double pour le PSG : 

« Cela dépend du domaine dans lequel on se place. L'an dernier, le PSG n'a pas joué la Ligue des Champions. Cette saison, nous sommes déjà qualifiés depuis quelque temps, alors qu'il a fallu batailler jusqu'à la dernière journée la saison dernière. Pour la Coupe de France, c'est souvent des coups. L'idée est de continuer à progresser et à gagner des matchs, des titres. Lyon, il n'y a que très peu d'équipes qui les accrochent. Je pensais Wolfsbourg capable de le faire, cela n'a pas été le cas, ils se sont cassés les dents. Nous arrivons à chaque fois à les embêter. Cela se joue à très peu de choses depuis deux ou trois ans. La dernière équipe à avoir fait tomber l'OL est le PSG, c'était à Paris en 2016. Ce sera à l'extérieur, dans un autre environnement (NDLR : le Groupama Stadium) où on a désormais des habitudes, avec une autre gestion. L'objectif est aussi de mettre en valeur le football féminin.» 

Diani nominée aux trophées de la D1 :

« Elle fait une très bonne saison. Elle a eu un petit coup de moins bien ces dernières semaines, mais statistiquement, c'est très bon. 11 buts, 12 passes décisives, 22 buts toutes compétitions confondues. Sa meilleure saison actuellement, la plus pleine. Je pense qu'elle a encore une belle marge de progression. Je suis content qu'elle soit nommée, elle le doit aussi à l'équipe et au groupe.» 


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