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Jocelyn Prêcheur : «J'ai voulu insuffler très vite un nouvel élan, briser quelques barrières sur le plan mental»

Publié le lundi 30 octobre 2023 à 12:00 par Bruno Hermant
L'entraîneur du PSG féminin Jocelyn Prêcheur était l'invité de l'émission radio de France Bleu Paris 100% PSG. Interrogé par l'animatrice Pia Clemens, le coach parisien a répondu aux questions posés par des supporters. Transcript de l'émission.

Après une interview de Nikola Karabatic et Elohim Prandi suite à la défaite du PSG handball face à Kiel durant la semaine expliquant leurs difficultés devant les cages durant la rencontre, l'animatrice Pia Clemens explique qu'elle a pensé aux féminines du PSG : "Quand j'ai entendu leurs réactions, je n'ai pas pu m'êmpêcher de penser aux féminines du PSG, parce qu'il y a eu une grande période où le problème était l'attaque"

Jocelyn Prêcheur : « Oui, on a eu une période qui a duré assez longtemps, même sur la fin de la saison dernière, on l'a surtout ressenti après la blessure de Diani durant la Ligue des Champions. On a eu c'est vrai parfois qu'on povuait jouer longtemps, attaquer, être perfomant mais ne pas marquer. Cela a été un travail de longue haleine, puisqu'il faut travailler collectivement. Mais avec les attaquantes, vous êtes obligés d'avoir aussi une approche individuelle.

On sait que le problème n'est pas gestuel ou technique, le talent est là, il est surtout mental. Il faut traverser ces périodes là pour les attaquantes sans perdre la confiance, qui s'évapore petit à petit quand vous accumuluez les matchs sans marquer. Donc c'est un travail, un moment où le staff et notamment les entraîneurs ont un rôle important pour justement apporter ce supplément de confiance que les filles peuvent perdre et enlever le doute, pour ne pas qu'il s'installe.»

On va parler de votre histoire avec le PSG. Gérard Prêcheur, votre père, était tellement associé à l'Olympique Lyonnais que quand on a récemment appris que votre club de coeur était le PSG, certains s'en sont étonnés. 

« Par rapport à l'histoire de mon père, peut être. Par rapport à la mienne, c'est finalement assez logique parce qu'on est arrivés en région parisienne, je devais avoir 9 ou 10 ans et j'y ai passé la quasi totalité de mon temps depuis avant de partir en Chine. Donc j'ai joué au foot dans la région parisienne, dans l'Essonne à Evry, à Viry-Chatillon, je suis plutôt du sud de la région parisienne. Mon père travaillait à la Ligue de Paris Ile de France à ce moment-là. J'ai eu la chance de pouvoir aller au Parc, mon père m'a emmené voir le PSG.

Moi, j'ai grandi avec la génération George Weah, David Ginola, Valdo, Ricardo et j'en passe. Donc, forcément depuis, j'ai laissé mon coeur au Parc. Et il y est toujours. Après, vous travaillez pour d'autres clubs, ca devient un métier. Mais on va dire que le fan du PSG que je suis devenu quand j'étais enfant est toujours là. Et ca ne changera pas.»

Donc forcément, etre sur le banc du PSG et jouer au Parc, comme cela était le cas récemment, ca a du être une émotion intérieure assez fort quand même ? 

« Oui, bien sûr. Quelque part intérieurement déjà, une fierté d'un côté. Et aussi une pression. Parce que forcément vous voulez rendre aussi à ceux qui sont à votre place maintenant cette fierté, cette joie, ce plaisir de voir cette équipe jouer. Vous avez envie qu'ils soient contents, qu'ils aient le sourire à la fin du match, et qu'ils aient surtout envie de revenir pour supporter cette équipe. »

On va évidemment parler de l'équipe actuelle. Mais quand même, il faut revenir sur cette passation entre votre père et vous sur le banc du PSG. Il avait renouvellé son contrat au début de l'été, et puis le 28 septembre, on apprend un peu à la surprise générale, finalement, il s'arrête. Et c'est vous qui reprennez le bébé. Est ce que vous pouvez nous raconter comment cela s'est passé ? Vous aviez qualifié ce moment d'ascenseur ascensionnel.

« Oui, c'est exactement cela. Au départ, évidemment, il y avait absolument rien de prémédité dans tout cela. On était vraiment repartis fin juin en se disant qu'on redémarrait une nouvelle saison. (Des hésitations cet été ?) Un petit peu, par rapport à l'effectif, aux problématiques de recrutement mais on avait pris une décision claire, lui en tous cas. Et puis c'est vrai qu'une certaine lassitude s'est installée à la reprise. Sur différents sujets qui ne se sont pas goupillés comme il le souhaitait, tant sur le plan personnel que professionnel d'ailleurs. Et il a fait part assez rapidement de sa décision de ne pas vouloir continuer

(A vous en premier ?) Oui bien sûr, je l'espère. (Ca vous impactait directement) Je lui ai apporté mon soutien même si cela pouvait me mettre dans une situation difficile par rapport à mon travail comme je le pensais à ce moment-là. Et j'avais une incertitude sur l'avenir. J'ai eu une période d'inquiétudes, bien entendu. Je ne savais pas du tout comment cela allait se passer. Et quand l'information et les discussions ont continué avec le club, ce dernier a pris la décision de continuer avec le staff actuel et de me donner les rênes. Forcément, cela s'est fait avec des discussions avec moi. »

Quand on vous propose cela pour la première fois, quelle était votre réaction intérieurement ? Vous vous y attendiez un petit peu ?

« Je l'espérais, bien entendu, on ne va pas se mentir. Je me sentais prêt. J'avais déjà connu cette posture d'entraineur avant. J'étais revenu pour travailler avec mon père et pour travailler au PSG pour les raisons évoqués précédemment. De repasser coach assitant. Je sais que ce n'est pas en tous cas une tâche qui me faisait peur, je savais que je serais sous pression mais j'avais envie de relever ce challenge, et qu'on me donne cette possibilité. Quand j'ai vu que la porte était ouverte et que la direction était ouverte à discuter, j'ai aussi défendu mon dossier bien entendu. Quand ils m'ont fait part de leur décision de continuer avec moi, j'étais très fier et très content et je les en remercie d'ailleurs.»

Quand vous comprenez que cela va se faire, que vous allez devenir le coach principal de l'équipe, qu'avez vous envie de faire évoluer en premier ? Quelle était elle ?

« On évoquait l'aspect mental. Il y avait déjà un côté très pragmatique parce que je reprends l'équipe avant un match important contre Lyon et une série de cinq matchs tout aussi importante et déterminante pour le reste de notre saison. Vous savez très bien que quand vous avez une période de matchs aussi importante, vous n'allez pas avoir pas beaucoup d'entrainements.

(L'avantage d'avoir un coach qui connait déjà bien le groupe ?) Oui. Et donc forcément, vous ne pouvez déjà pas cibler votre travail sur les aspects tactiques puisque vous n'avez pas assez de séances pour le faire. Alors j'ai voulu insuffler très vite un nouvel élan, briser quelques barrières sur le plan mental, je sentais que certaines joueuses n'étaient pas timorées mais peut etre un peu trop stressées. Et je trouvais qu'il y avait un décalage entre les talents et le potentiel qu'on pouvait avoir individuellement sur chaque joueuse.

Et si collectivement, le projet de jeu, on jouait très bien, il nous manquait sur certaines joueuses en tous cas, notamment sur l'aspect offensif, ce déclic et cette confiance, cette assurance qu'il nous manquait sur la prise de risques. On a beaucoup travaillé là dessus, sur formes d'échanges, des vidéos, collectivement, individuellement. Et qu'enfin, on décide d'aller chercher cette petite chose en plus qui nous manque depuis quelques années.»

On l'avait cette audace, cette confiance durant la saison du titre... 

« Malheureusement, on ne va pas refaire l'actualité, il y a des choses qui sont venues casser justement cet élan. Il fallait relancer cette dynamique. Il y a quand même eu un énorme travail qui a été fait la saison dernière pour rectifier et réparer ce qui a été cassé la saison d'avant. Cela a été un gros chantier et franchement, on a réussi quand même à reconstruire un vestiaire de manière assez efficace. Et maintenant, il fallait aller chercher cet élan, parec qu'il fallait que cela se traduise aussi par des performances de haut niveau sur le terrain et avec une efficacité offensive importante au regard du talent des joueuses qu'on avait sur le terrain. »

On a évoqué le coaching mental et la remise en confiance de certaines joueuses. J'aimerais qu'on évoque le cas de Lieke Martens, une joueuse incroyable, meilleure joueuse d'Europe en 2017, mais qui a disparu des radars au PSG. Quelle attente avez vous pour Lieke ? Comment avez vous prévu de la faire jouer toute la saison, sachant qu'elle a eu des énormes difficultés dan sa première année à Paris. Comment vit elle dans le groupe parisien ?

« Ca va mieux en tous cas, on travaille pour. C'est évidemment une des joueuses avec laquelle j'ai beaucoup échangé. Parce que forcément, on sentait qu'il y avait quelque chose qui n'allait pas. On a parlé de son positionnement, on a parlé du décalage des performances qu'elle pouvait avoir en sélection et au PSG. Pour répondre plus précisemment à la question, on a prévu qu'elle aurait une position plus efficace, plus à l'intérieur, plus axiale. Elle ne peut plus aujourd'hui prendre les espaces comme elle pouvait les prendre il y a 4 ou 5 ans mais par contre, elle a un niveau technique incroyable. Elle est capable d'être très dangereuse dès qu'elle est aux abords de la surface de réparation. C'est là qu'on doit la trouver le plus souvent.

(Une position de 9 ou 9 et demi ?) Voila, neuf ou neuf et demi ou quand elle jouera sur le côté. Parce qu'il faut aussi réfléchir à des associations de joueuses. Si elle est amenée à jouer sur le côté gauche comme elle adore le faire, lui laisser cette possibilité de rentrer et de jouer plus à l'intérieur, surtout quand vous avez quelqu'un comme Sakina Karchaoui qui aime elle prendre le couloir. Il y a des associations sur lesquelles on doit travailler. Ca doit marcher.»

Une autre joueuse qui va beaucoup mieux, Sandy Baltimore. Elle est formée au PSG, une joueuse qu'on adore,qui a une percussion incroyable, qui a de l'audace sur le terrain. Et l'an dernier, on était un peu en souffrance parce qu'on avait l'impression qu'elle n'était pas elle même sur le terrain, techniquement en tous cas. Pourquoi ca va mieux ? Est ce comme ca que vous sentez les choses ?

« Je vous trouve un peu sévère sur l'année dernière. Alors effectivement, peut etre sur le nombre de buts par rapport à ses qualités, on pourrait en attendre davantage. Par contre, par rapport à notre projet de jeu et notre jeu en possession, tout son travail entre les lignes est remarquable depuis plusieurs mois. On a eu une discussion aussi, je l'ai tout de suite appelée dès qu'il y a eu la non sélection pour la Coupe du Monde avec l'équipe de France. C'était un coup difficile, je lui ai dit qu'on allait se remettre au travail, de le voir comme un message, une occasion d'apporter quelque chose, il faut se remettre au travail, aller chercher ce petit quelque chose qui nous manque aussi.

Donc elle a beaucoup travaillé, elle est revenue gonflée à bloc au niveau de la préparation. Elle a fait une préparation tonitruante. Dès les premiers matchs de préparation, elle marque. Elle marque beaucoup, quasiment à chaque match. Elle est influente dans le jeu. On voit même aussi sur les périodes ou elle sort, ou je la préserve un peu, on voit son absence sur le jeu. Elle est bien. Je suis très content qu'elle ait été rappelée en Bleue. Il faut qu'elle continue sur cette lancée, cette dynamique est top. Elle travaille beaucoup. Je pense qu'elle s'est remise aussi un peu en question. Elle a fait un gros travail physique. Cela paye, je suis content. Il faut qu'elle continue. Et je suis convaincu que cela continuera de porter ses fruits, en tous cas, je le souhaite.»

Vous avez très bien connu Tabitha Chawinga, vous l'avez coaché 3 ans en Chine. Est ce que c'est grâce à vous qu'elle est arrivée à Paris ?

« Je suis en grande partie responsable, c'est un travail collectif, mais je suis en très grande partie responsable de son arrivée au PSG. (Vous parliez d'elle en Chine sur son niveau technique, une grosse marge de progression) Elle a beaucoup progressé techniquement, on peut toujours continuer à progresser, on va aller dans ce sens là. Mais ce n'est plus évidemment de ce point de vue là, la joueuse qu'elle était il y a 4 ans.

(Son entente avec Katoto, des inséparables ?) Elles s'entendent très bien. Marie fait aussi son rôle et je l'apprécie beaucoup pour ca, comme cadre de l'équipe. Elle va naturellement vers les nouvelles pour essayer de les intégrer le plus rapidement possible. Et puis c'est vrai aussi qu'il y a une complicité que je peux voir aux entrainements et j'espère que ce sera les prémices d'une bonne complicité en attaque sur le terrain.»

On a entendu parler d'une opposition contre les U19 où elles étaient associées et on m'a dit que c'était une boucherie. 

« Oui c'est vrai, clairement. (Une attaque de feu qui se prépare) On a de quoi travailler, on va faire le maximum pour qu'elles puissent s'exprimer, individuellement et toutes ensemble. Que ce soit les trois, les quatre, les cinq peu importe pour dynamiser cette attaque, comme elles ont pu le faire la semaine dernière (N.D.L.R. :contre Manchester United).»

Après l'attaque, les gardiennes. On a trois gardiennes, Constance Picaud, numéro un avec les Bleues, Kartzyna Kiedrzynek, revenue au club et très appréciée des ultras et Océane Toussaint, la troisième gardienne. On a eu l'impression que les choses se passaient très bien entre toutes les trois, dans une ambiance agréable. Constance Picaud s'est exprimée dans l'Equipe sur l'alternance entre les gardiennes. Qu'en avez vous pensé de cet interview ? Qu'est ce que vous allez l'intention de faire ? de choisir une numéro un ?

« Pour le moment, non. C'est une chance que j'ai, j'en suis bien conscient, j'ai deux gardiennes et Océane qui est un très bon potentiel et qui ne peut pas encore être comparée aux deux autres pour le moment. J'ai deux gardiennes qui sont de très bon niveau. Constance a eu une évolution ces derniers mois qui est extrèmement positive. Et on est tous contents de son officialisation de son statut de numéro 1 en équipe de France. Maintenant, elles sont très proches. C'est difficile, moi, je considère que l'aspect sportif est primordial. Ce qui se passe à côté, les relations avec les supporters, tout ca ne rentre pas en compte.

Sur le plan sportif, elles sont très proches et on a décidé avec le staff de mettre cette stratégie en place. Communiquer de la confiance. Si vraiment à un moment donné, une d'entre elles se détache, on révisera notre jugement. Moi, je réviserai le mien mais pour le moment, je trouve que la collaboration se passe bien. Effectivement, elles travaillent bien ensemble. Si cela peut créer une émulation entre les deux pour toujours avoir envie d'en faire plus, ce sera une dynamique positive pour les deux. S'il y en a une qui se détache, il y aura une hiérarchie mise en place.

(Une ambiance qui pourrait se dégrader suite à l'article ?) Non, je ne pense pas. Après c'est normal que Constance s'exprime. Je ne pense pas qu'elle soit en défaveur de cette situation. Je préfère qu'elle souhaite la numéro un, comme Kate. Je ne suis pas inquiet du tout, quand je vois comment elles travaillent et la relation qu'elles peuvent avoir entre les deux, ca se passe très bien, il y a beaucoup de respect, je ne suis pas inquiet du tout.»

Quel serait selon vous le meilleur dispositif tactique pour exploiter au mieux le potentiel de vos joueuses ? Puisque vous avez su utiliser une défense à 4 ou à 3, dans quelle direction souhaitez vous aller ?

« C'est très simple. Pour le moment, on a beaucoup de choix en attaque. En défense un peu moins, sur la ligne arrière, on a des joueuses qui nécessitent d'avoir du temps avant de revenir au haut niveau. Je ne vois pas l'intérêt d'enlever des attaquantes et de revenir à une attaque à deux, donc on restera pour l'instant avec une attaque à 3 attaquantes. Donc principalement en 4-3-3. Et c'est surtout avec l'animation qu'on fait varier. Ceux qui ont regardé les matchs ont pu voir que l'animation face à United ou face à Lille en championnat ont été complètement différentes alors qu'on avait le même système. »

Des doutes sur le poste de latérale droite ? Parce qu'il y a beaucoup de turnover. Il y avait une titulaire indiscutable, Ashley Lawrence qui est partie, comment cela se passe sur ce poste ?

« Oui, on a mis du temps à trouver. On a eu des joueuses qui sont arrivées. On a fait pas mal d'essais à ce poste là. C'est vrai que cela a compliqué le sujet. Parce qu'on alternait avec le 3-5-2. Donc vraiment, le rôle de latérale et de piston, il y avait des différences assez importantes. En revenant sur une défense à 4, on a plusieurs joueuses au poste de latérale droite et aujourd'hui, Jade Le Guilly nous donne entière satisfaction.

Et on va continuer avec elle sur cette voie là pour le moment. Son prêt en Espagne a été extrèmement bénéfique. On l'avait eu quelques semaines en arrivant la saison denrière, avant qu'elle soit prêtée. Et là, elle a vraiment pris une dimension. Le temps de jeu lui a fait énormément de bien. Et c'est top pour l'équipe.»

Laurina Fazer est aussi une joueuse formée au club, qui a prolongé récemment. On la voit moins cette saison, pourquoi ? 

« On la voyait moins au début. Il faut savoir que Laurina est une des premières joueuses avec qui j'ai discuté dès que j'ai repris l'équipe. Je crois énormément en elle. Si elle arrive à briser quelques plafonds notamment sur le plan mental, et qu'on arrive à reconstruire cette confiance qu'elle a peut etre un peu perdue ces derniers mois, elle va nous exprimer tout son potentiel, je suis absolument convaincu qu'elle va nous surprendre, notamment cette année.»

Concernant Korbin Albert, arrivée des Etats-Unis l'hiver dernier, on adore la voir jouer. Comment vous la voyez ? Qu'attendez vous d'elle ?

« Elle est arrivée comme un diamant brut. Pétrie de qualités. Dès le premier entrainement, j'étais un peu scotché par son niveau technique et les qualités qu'elle présentait. Effectivement, très jeune. Bien entendu, l'adaptation n'est pas facile, vous arrivez en Europe, une nouvelle langue. Elle est arrivée avec sa mère, ce qui a facilité son installation. Cela a pris un peu de temps. Elle attaque sa deuxième saison avec nous, elle s'exprime davantage, elle connait bien le groupe. Le groupe a fait un gros travail pour l'intégrer.

Elle prend davantage de confiance, ca se voit sur ses prestations. Elle commence à s'exprimer et à partir de ce moment-là, on voit toutes ses qualités et elle performe. C'est bien, elle est en train de s'installer. C'est aussi, je tiens à le souligner, quelqu'un qui travaille beaucoup, qui reste souvent après les séances, continuer à travailler même quand elle est fatiguée. C'est une boulémique du travail et j'espère et je suis convaincu qu'elle n'a pas fini de nous surprendre. »

Concernant les prolongations des joueuses qui sont en fin de contrat fin juin 2024, comme Baltimore, De Almeida, et surtout Karchaoui, qui aujourd'hui est l'une des meilleures latérales du monde. Ou en sont ces prolongations ? Quelles sont leurs volontés ? On souhaiterait qu'elles restent.

« Je souscris à cette question. Moi le premier. Malheureusement, vous ne posez pas la question à la bonne personne, je n'ai pas la main sur les prolongations. Je suis confiant. Vous avez évoqué trois joueuses importantes pour l'équipe, j'espère qu'elles ont la volonté de rester, de s'inscrire plus durablement dans le projet du PSG, l'avenir nous le dira comment cela se passera. Mais il faut être optimiste, confiant, en espérant les avoir toutes encore pendant très longtemps.»

Avec les filles, vous avez récupéré le Camp des Loges en tant que centre d'entraînement en attendant de rejoindre Poissy. Comment cela se passe là-bas ?

« Le complexe sportif est magnifique, forcément. (Mieux que Bougival ?) Il n'y a aucune comparaison possible. Bougival, cela ne vaut pas le coup d'en parler. Là, au moins, on a quelque chose qui non seulement est au standard d'un club de football féminin de haut niveau, mais ca va bien au delà. La dessus, on a vraiment un superbe outil qu'on a. »

Maintenant, le stade. On a eu un problème de champignon sur la pelouse du Stade Georges-Lefevre du Camp des Loges. Cela devient compliqué de jouer sur cette pelouse.

« Il y a eu des problèmes. Ils sont inhérents à toutes les périodes de transition. Là, aujourd'hui, c'est difficile de comprendre d'un oeil extérieur. Mais on est vraiment dans une période de transition. On a quitté les lieux d'entraînement. On est là pour cinq mois et on sait qu'on finira tous à Poissy dans un centre d'entrainement ultra moderne. Quelque part, on savait qu'à un moment donné il fallait apporter un élan et quelque chose de nouveau à cette section féminine. On y va.

Maintenant, il y a ces périodes comme ça. On sait ou on va aller, on sait que ca va être top, il faut serrer un peu les dents. Il y a toujours des difficultés quand vous apportez des changements, quand vous voulez évoluer. Il y a toujours des étapes un peu difficiles mais c'est vraient un mal pour un bien. Même sur le camp d'entrainement, il y a des difficultés aussi, mais c'est normal et le terrain de match malheureusement, on a eu quelques petits soucis sur cette période. On va en avoir un tout neuf début 2024, là, il y a des soucis, des incidents à Poissy, sur un autre stade.

(Des pétards contre Reims au stade Leo Lagrange de Poissy, un retour la bas ?) J'en doute très fortement. Je pense que cela a clôt le chapitre. C'est toujours à l'étude concernant le verdict de la FFF sur ce match là. Je sais qu'on peut parfois avoir des loupés, mais là, en terme de club, cela n'en est vraiment pas un. Cela s'est passé à l'extérieur, ce sont des personnes qui ont été refusées à l'entrée. Tout le monde a très bien fait son travail, cela s'est déroulé à l'extérieur, et dépendant des forces de police, complètement indépendant du PSG.»


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