Avec 11 matchs potentiels à disputer en 35 jours, les joueuses du PSG ont un calendrier démentiel. Un agenda rarement vu qui se combine aussi avec une programmation des rencontres qui désavantage encore un peu plus le PSG. Décryptage.
A l'origine, entre la reprise suivant la trêve de Noël et la première trêve internationale de la fin de l'hiver, le calendrier est souvent chargé. Les tours de Coupe de France s'enchaînent avec des matchs de championnat. Sauf que cette saison, à cause de la Coupe du Monde qui a eu lieu en juillet et en août 2023, la phase de poules de la Ligue des Champions s'arrête fin janvier au lieu de fin décembre habituellement.
Du coup, deux matchs d'importance capitale s'ajoutent au calendrier de janvier. Et sur une période de 35 jours, jusqu'au 17 février, le PSG doit donc disputer ces deux matchs de Ligue des Champions, trois tours de Coupe de France (s'il se qualifie) et six matchs de D1 Arkéma. Sur ces six matchs, deux résultent d'une reprogrammation après avoir été reportés.
Pour les deux derniers matchs, on peut toutefois concéder que cela n'est pas la faute des instances. Des imbéciles tirant des feux d'artifice depuis l'extérieur du stade et une arbitre qui reporte (un peu trop vite) un match pour un terrain gorgé d'eau suivant un orage sont les causes de ces matchs repoussés. Mais la programmation de ces rencontres n'aident pas le PSG, bien au contraire.
Durant la phase qualificative, le PSG a disputé la rencontre de D1 Arkéma à Saint-Etienne le vendredi soir avant de se rendre à Manchester, soit trois jours de préparation. Suivant le match nul en Angleterre, Paris recevait Reims le samedi après-midi, un match finalement interrompu. Rien d'anormal concernant le calendrier jusque-là. Le PSG rejouait United le mercredi suivant, soit quatre jours plus tard, avant de rejouer en D1 contre Lille le samedi. Encore trois jours.
Des jours de repos en moins avant et après les matchs de Ligue des Champions
Après la trêve d'octobre, le PSG reprenait en dernier face à Dijon, un avantage à court terme puisque les Parisiennes devaient se rendre à Amsterdam (1e journée de phase de poules) le mercredi suivant, trois jours de préparation seulement. Et dans la foulée de ce match perdu, le PSG n'avait que 4 jours pour se remettre dans le bain face à Fleury. Dans le même temps, Lyon a bien eu 4 jours pour préparer son déplacement à Prague, mais trois pour revenir du Slavia avant de jouer chez lui contre Dijon.
Le PFC obtenait quand à lui quatre jours avant la réception d'Häcken, puis qatre au sortir de leur défaite à domicile. Pour la deuxième journée, Paris avait 4 jours pour préparer la venue du Bayern à Jean-Bouin, autant que le PFC qui se rendait à Chelsea (les deux matchs joués le jeudi), mais un jour de moins que Lyon, qui recevait Sankt-Pölten le mecredi soir. Les trois équipes rejouaient en championnat le dimanche, encore un jour de repos en plus pour Lyon.
En décembre, pour préparer la troisième journée, Lyon (vendredi soir) et le PFC (samedi) jouaient avant le PSG en championnat sur la pelouse du Havre à 21h le dimanche soir (10 décembre). En revanche, les trois clubs ont eu le même nombre de jours de repos suivant la 3e journée de Ligue des Champions, à savoir trois. L'OL a tout de même eu cinq jours pour préparer son déplacement à Brann, quand le PSG et le PFC n'en ont eu que trois pour aller à Rome et Madrid.
En janvier, rebelote
En janvier, le PSG aura quatre jours pour préparer la réception de l'Ajax Amsterdam, comme Lyon qui ira à Sankt-Pölten, quand le PFC en aura 5 pour préparer son déplacement à Häcken. Lyon n'aura que trois jours pour se remettre avant la Coupe de France, puisqu'à priori, les deux autres équipes de Ligue des Champions en auront 4. Mais si le calendrier de la Coupe de France est maintenu, le PSG et le PFC n'auront que deux jours pour préparer leur dernière rencontre de Ligue des Champions le mardi soir suivant. Et le PSG sera encore pénalisé pour la rencontre suivante, puisqu'il voit son match face à Fleury, la plus grosse affiche de la journée, programmé le vendredi soir, quand le PFC rejouera le samedi et Lyon le dimanche...
On peut également trouver anormal la programmation des matchs en retard à 21h00 les mercredis soir de janvier et février, à un horaire qui n'avantage que le diffuseur, qui empêche les familles de se rendre en nombre au stade, alors qu'il aurait pu être programmé dans l'après-midi, sous une température peut-être plus convenable, quand il fait encore jour. En effet, rare sont ceux qui voudront se rendre à Poissy une nuit où il est annoncé une température de -3°C, ou un autre soir quand des pluies verglacantes et de la neige sont prévues par Météo-France.
Au total, sur ces six rencontres de phase de poules de la Ligue des Champions, le PSG compterait 37 jours de repos entre les rencontres de D1 Arkéma et ses matchs de Coupe d'Europe. Un total bien en-dessous de ceux du PFC (41 jours) et de Lyon (43 jours). Un désavantage non négligeable compte tenu des échéances à venir pour les Parisiennes jusqu'à la fin de la saison.
