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Les féminines mises de côté ?

Publié le vendredi 22 septembre 2017 à 20:44 par Bruno Hermant
Depuis l'arrivée d'Antero Henrique, malgré les promesses de Nasser al-Khelaifi faites après la finale de la Ligue des Champions féminine, la section féminines est loin d'être une priorité.

A la fin de saison dernière, le PSG féminin terminait troisième, plus mauvais résultat depuis que QSi a décidé de promouvoir cette section. Mais il atteignait les finales de la Coupe de France et de la Ligue des Champions, deux finales perdues aux tirs au but face à l'Olympique Lyonnais. Suite à cette dernière saison, le PSG par la bouche de Patrice Lair annonçait qu'il allait, malgré l'absence de Coupe d'Europe, monter une équipe compétitive. Sur les huit recrutements demandés, il en a obtenu six. Mais les deux derniers non pourvus sont surement ceux qui auraient permis au PSG de concurrencer fortement l'OL. Le PSG voulait recruter Tabitha Chawinga, puissante attaquante du Malawi, qui évolue dans le championnat Suédois, explosant tous les compteurs. Lair annonçait aussi vouloir faire revenir définitivement Amandine Henry après un prêt l'hiver dernier, mais l'internationale Française a signé à Lyon contre un juteux contrat (les sommes évoquées avoisinent les 35k€/mois). Et le PSG n'a signé personne à la place.

Deux absences de signature que l'on peut imputer à la direction du PSG. Philippe Boindrieux, un temps écarté mais remis en place par Antero Henrique de manière temporaire, n'a pas brillé par son activité sur le dossier Chawinga. Malgré un accord avec la joueuse, cette dernière attendait encore que le PSG lui fasse signe début septembre. Concernant Amandine Henry, le PSG ne voulait pas faire monter les enchères au niveau salarial, contraste terrible quand on constate les sommes injectées pour le groupe professionnel masculin. 

Boutées hors du Camp des Loges

Suite à ces soucis de recrutement, les filles du PSG ont constaté que le club, par l'intermédiaire d'Antero Henrique, ne souhaitait pas qu'elles jouent au Camp des Loges sur le terrain d'honneur. Celui-ci ne doit servir qu'aux équipes masculines (N2, U19, U17 Nationaux) selon l'encadrement sportif. Problème, elles n'ont été prévenues que tardivement. Aucune solution de repli n'avait été recherchée. En attendant, les joueuses ont disputé leur premier match à domicile contre Soyaux (J1, 1-1) et n'ont su que le jeudi précédent la rencontre du dimanche qu'elles joueraient à Saint-Germain-en-Laye. Il en est de même pour la rencontre face au LOSC ce dimanche. Lair et son équipe ont appris mardi après-midi qu'elles rejoueront au Camp des Loges, puisque l'U19 et la réserve ne jouent pas à domicile. Mais il s'agit toujours d'une solution provisoire. Paris cherche un terrain pour son équipe féminines mais rien n'avance. La solution Jean-Bouin à Paris a été évoquée, comme les stades de Poissy, Versailles, et même Charléty. Cette dernière piste n'est pas à exclure malgré le refus catégorique de Patrice Lair, jugeant ce stade non adapté.

En attendant, cette situation n'est pas du goût des élus. Arnaud Péricard, Maire de Saint-Germain-en-Laye a expliqué au journal régional dans son édition du jour qu'il s'en était ému auprès de la direction parisienne : « J'ai parlé à Antero Henrique, Luis Fernandez et Jean-Claude Blanc pour leur indiquer que c'était important, dans le cadre du futur projet du PSG féminin à Saint-Germain, de ne pas envoyer de mauvais signaux. La cohabitation avec les équipes du centre a très bien fonctionné la saison dernière, pourquoi ce ne serait plus le cas cette année ? Les filles sont chez elles ici, elles ont fidélisé des supporteurs et on veut qu'elles y restent. »

Pas d'entraîneur chez les jeunes et la réserve

Mais la situation n'est pas rose non plus pour les autres équipes de la section féminine. En effet, depuis le départ de Pierre-Yves Bodineau, entraîneur qui a remporté le titre U19F deux fois de suite, mais dont le contrat n'a pas été renouvellé, l'équipe U19 n'a toujours pas d'entraîneur. La préparatrice physique présente l'an dernier, Mina Lamlahi, et Patrice Lair ont officié en tant que coachs lors de la première journée du Challenge National U19 (victoire 8-0 contre Metz), mais cette situation ne peut pas durer. L'équipe U19F part en déplacement ce week-end quand le groupe professionnel joue à domicile dimanche. Les parents des jeunes joueuses sont très remontés contre le club et il se doit d'agir rapidement. Les dirigeants n'ont toujours pas signé d'entraîneur malgré le nom soufflé par Lair au PSG. Il en est de même pour l'équipe réserve, recréée cet été, qui évolue en championnat départemental (dépendant de l'association dans un premier temps). Et Patrice Lair est toujours en attente d'un directeur sportif dédié à la section féminine, même si Sabrina Delannoy donne quelques coups de main en attendant de voir son poste détaillé. 

L'entraîneur du PSG se montre quand à lui très fataliste dans les colonnes de 20Minutes : « Ma position est claire, j'espère qu'on va rester au Camp des Loges. Il vaut mieux jouer dans un petit stade plein qui nous convient bien, plutôt qu'à Charléty ou ailleurs. Je suis un employé du club, j'irai jouer là où on me dit d'aller. Mais c'est dommage pour l'image du club. » On a connu l'an passé le coach breton bien plus énervé pour moins que ça. 


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