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Lyon, le groupe, un esprit revanchard, le format des play-off, un potentiel doublé, la conf' de Jackie Groenen et Jocelyn Prêcheur avant OL/PSG

Publié le vendredi 17 mai 2024 à 8:04 par Bruno Hermant
En conférence de presse avant la finale des play-off de D1 Arkéma, le coach des féminines Jocelyn Prêcheur et sa milieu de terrain néerlandaise Jackie Groenen ont répondu aux questions de la presse. Il a forcément été question de la rencontre au sommet, décernant le titre de Champion de France de D1 Arkéma. Transcript complet.

Question pour Jocelyn Prêcheur : Dans quel état d'esprit êtes vous avant cette finale où une grande partie de la saison se joue ?

« Beaucoup de sentiments nous animent. D'abord, on est très content de jouer cette finale-là. Ça n'a pas été facile, mais on y est. On voulait vraiment retourner au Groupama Stadium et jouer ce match. Beaucoup de détermination, un esprit un peu revanchard aussi forcément, à coeur de faire le résultat qu'on n'a pas obtenu la dernière fois qu'on s'est déplacé là-bas. Donc, beaucoup de sentiments à la fois et énormément de motivation.»

Question pour Jocelyn Prêcheur : Est-ce que vous pouvez faire un petit état de ton groupe avant cette rencontre ?

« Au niveau du groupe, on avait beaucoup de bobos après le match contre le PSG. L'essentiel du groupe est revenu ou est en train de revenir. On a une incertitude encore sur Tabitha Chawinga, qui s'est faite une petite douleur à l'adducteur gauche. Pour l'instant, la récupération se passe bien, les tests d'hier ont été bons. Il y a encore un test aujourd'hui, on va rester optimistes, mais ce n'est pas sûr.

Quant à sa capacité à faire 90 minutes, là aussi, il y a un gros point d'interrogation. C'est à peu près le seul. Sinon, la commotion d'Eva, c'est bon, c'est réglé, les tests ont montré que tout va bien maintenant. Elle a été très bien suivie cette semaine, on s'améliore et on apprend, donc ça c'est super. Les autres, tout va bien.»

Question pour Jocelyn Prêcheur : Vous évoquiez la demi-finale de Ligue des Champions évidemment. Est-ce que cet épisode est encore un peu dans les têtes, ce 3-2, ou c'est totalement digéré ? Comment ressentez vous ça ?

« Les joueuses, j'espère qu'elles ont montré qu'elles étaient passées à autre chose, qu'elles sont capables de se projeter sur les matchs suivants. Elles ont montré qu'elles avaient été capables de réagir et de très bonne manière. Moi, il est encore là clairement. Personnellement, je ne l'ai pas encore accepté, ou digéré plutôt, pour reprendre votre expression. Au contraire, il faut s'en servir comme une force, comme une motivation supplémentaire.

C'est pour ça qu'on avait aussi à coeur d'y retourner, parce que ça fait deux fois qu'on passe pas très loin d'une très bonne performance. Il y avait aussi la dernière fois qu'on y a été, cette égalisation dans le temps additionnel. À chaque fois, on est proche, mais on ne repart pas avec la victoire. On a cette chance-là, je pense que c'est une opportunité très intéressante, et j'ai hâte qu'on démarre ce match.»

Question pour Jackie Groenen : Comment vous appréhendez cette rencontre ? Dans quel état d'esprit vous allez à Lyon ?

« En fait, c'est une finale. On y va pour gagner, c'est simple. Beaucoup de matchs se sont déroulés et on était proches toutes les deux. On ne veut pas arrêter de se rapprocher. C'est pas ce qu'on veut. Techniquement, cette année avec l'équipe, j'espère qu'on pourra montrer notre jeu demain. En fait, si on joue comme on le fait, j'ai beaucoup de confiance. On va en parler. »

Question pour Jocelyn Prêcheur : A à la cérémonie des trophées, Tabitha Chawinga a parlé d'une éventuelle bonne nouvelle vendredi, on devrait avoir un retour sur son éventuelle prolongation au Paris Saint-Germain. Est-ce que vous vous préparez demain à fêter une victoire et peut-être aussi une prolongation ?

« Alors, pour être honnête, j'ai réuni les joueuses hier en leur demandant de mettre vraiment tout ça entre parenthèses. Qu'on arrête de penser à la suite, aux sélections, à la reprise, aux tests médicaux de la semaine prochaine, etc., parce que je voulais qu'on se focalise exclusivement à 100% sur la finale. J'ai tenu ce discours-là aussi avec la direction, en ce qui concerne les joueuses et moi-même.

Honnêtement, sur les prolongations, on verra ça après. En tout cas, c'est mon souhait qu'on voit ça après vendredi soir, parce que comme l'a dit Jackie, c'est quand même une finale. C'est le titre de champion de France qui se joue, et c'est ce qui doit être dans nos esprits et rien d'autre pour le moment.»

Question pour Jocelyn Prêcheur : Donc ce sera samedi matin... 

« On verra (rires). »

Question pour Jocelyn Prêcheur : Vous êtes adepte du beau jeu, on l'a vu cette saison évidemment. Lors d'une finale, est-ce qu'on peut renier ses principes ?

« On peut, je vais pas vous mentir. Sur une finale, le résultat est le plus important, Maintenant, le beau jeu, quoi qu'on en dise, ce n'est pas de la pure forme, c'est ce qui nous permet d'être efficaces. C'est ce qui nous permet de marquer. Je vais rappeler ça aux joueuses tout à l'heure. En développant notre jeu, comme l'a dit Jackie, je n'ai pas de doute sur votre capacité à marquer. Ça fait très longtemps qu'on n'a pas eu un match sans marquer.

Par contre, ça n'exclut pas la discipline et la rigueur défensive, qui va être pour moi aussi une des clés du match de demain. Parce que, à contrario, ça fait aussi pas mal de matchs où on ne sort pas avec un clean sheet. La dernière fois qu'on a fait un clean sheet, on a remporté la Coupe de France. L'un n'exclut pas l'autre et en fonction des temps forts et des temps faibles du match, il va falloir être capable de s'adapter rapidement. Le plus important, c'est d'être efficace offensivement et défensivement.»

Question pour Jocelyn Prêcheur : Derrière la finale, il y a évidemment le jeu de la Ligue des Champions. Si vous gagnez, vous êtes automatiquement qualifiés pour la phase de groupe. Une défaite, ça signifie un tour préliminaire. Est-ce que c'est une donnée que vous prenez en compte ? Parce que ça a une répercussion pour la saison prochaine...

« Honnêtement, non. Cette pression-là, on l'avait sur la demi-finale. Bien entendu que c'est une donnée importante, c'est évident. On a vu que les tours de qualification du mois de septembre, en fonction du tirage, ça peut être compliqué. Je l'ai vécu cette année. Quand vous tombez sur Manchester United en tour de qualification, forcément, vous êtes sous pression. Mais au regard de la possibilité d'avoir un titre, franchement, pour moi ce n'est pas du tout au même niveau.

Là, on parle d'être champion de France, de ramener un trophée. Ça doit être la motivation numéro 1 avant tout le reste qui doit animer le club, les joueuses, le staff, tous les départements du club. On n'est pas une entreprise lambda, on est un club de foot avec des ambitions, et donc la finalité ultime, c'est de ramener des trophées. Il n'y a rien de supérieur à ça.»

Question pour Jackie Groenen : Le PSG est la seule équipe qui a mené deux fois à Lyon cette année. Comment on aborde la rencontre ? Est-ce qu'on doit continuer à attaquer selon vous ou est-ce qu'on doit d'abord marquer puis complètement défendre, ou continuer à jouer par la suite ?

« Pour moi, je pense que quand on joue comme on le fait, on a beaucoup de qualités et c'est dur pour nous aussi. En fait, je pense qu'on doit se concentrer sur notre jeu. Jene  suis pas sûr, mais c'est pas important. Pour moi, le plus important c'est qu'on a beaucoup de chances de gagner quand on joue comme on le fait. Lyon a réagi seulement comme ça. C'était aussi notre esprit toute l'année.

Montrer notre jeu, montrer le foot qu'on veut jouer. Ça, c'est déjà des opportunités de jouer beaucoup de demi-finales. Comme je vous ai dit avant, c'est important pour le club, c'est important pour nous, et c'est aussi important de finir la saison avec un grand trophée.»

Question pour Jocelyn Prêcheur : Est-ce que le principe de ces play-off, d'ajouter du piment en fin de saison, c'est positif selon vous ou est-ce que l'amélioration du format l'année prochaine peut amener d'autres choses ?

« Sur le plan purement sportif, il faut reconnaître le côté un peu injuste de cette formule, c'est indéniable. On n'est pas naïfs, on sait les enjeux capitaux qui existent dans cette Ligue 1 professionnelle féminine en France. Il y a des aspects commerciaux, marketing, qui sont aujourd'hui vitaux pour pouvoir la développer. On doit comprendre que l'aspect sportif n'est pas toujours prioritaire.

Nous, en tant que staff et joueurs, on doit composer avec. On n'a pas le choix, c'est un fait. Par contre, au vu de cette saison-là et des quatre matchs disputés contre Lyon, je trouve que cette formule a permis d'installer un suspens incroyable et un attrait, une attente de cette finale-là. Donc, sur le plan de l'intérêt général, c'est pas mal.

Sur le plan purement sportif, honnêtement, c'est dur. Parce que quand vous finissez la saison devant, vous êtes le plus régulier, vous méritez. C'est aussi pour ça que j'ai beaucoup de respect et d'admiration pour mes joueuses, de garder cette motivation, cette faim et cette envie de réussir et de performer demain soir. Parce qu'on aurait pu lâcher prise après la déception de la demi-finale. Ce n'est pas le cas. Ça montre un état d'esprit irréprochable. Je leur ai beaucoup dit cette semaine, et je veux que ce soit la même chose demain soir.»


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