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Patrice Lair : «Montrer au club que notre place est à Saint-Germain»

Publié le lundi 25 septembre 2017 à 19:50 par Bruno Hermant
L'entraîneur du PSG féminin revenait sur la belle performance de son équipe. Après la large victoire face au promu lillois (6-1), Patrice Lair affichait son ambition malgré les événements contraires.

Le sentiment après la rencontre :

« C'est bien. On est dans le bon sens, c'est bien pour les filles. On a des semaines pas forcément évidentes, les filles ont bien réagi. On a démontré qu'on avait notre place ici. Surtout qu'il y avait des spectateurs, et quand on marque des buts, ca fait des matchs sympas. Ca s'est bien déroulé, l'équipe a été sérieuse. Peut-être qu'en fin de première mi-temps, on a relâché la pression, mais on a remis un coup d'accélérateur en fin de rencontre, j'ai pu protéger certaines filles, c'est très bien. »

A cause des problèmes de terrain ?

« C'est complètement difficile pour nous, il ne faut pas se le cacher. Pour nous, ce n'est pas facile. Je ne m'énerve pas, je reste serein, je ne veux pas m'énerver, je veux rester avec mes filles.  J'ai envie de progresser, de faire une belle saison. A ce jour, vu l'état d'esprit des filles, ce qu'elles démontrent, je pense qu'on est capable de faire des bons matchs et de poser des problèmes à beaucoup d'équipes. Parce qu'on progresse. »

Match accompli : 

« Oui c'est le cas, on fait une petite erreur à la fin. Comme ça, j'aurai quelque chose à dire (rires). C'est important. Ca me permettra de piquer un petit peu. C'est bien, c'est surtout l'état d'esprit du groupe. Certaines se sont retrouvées dans les tribunes, d'autres sur le banc de touche et tout le monde est solidaire. Dans le vestaire, ca communique. Celles qui étaient blessées sont là aussi. Avec les 24 filles, nous avons mangé ensemble juste avant le match, nous étions réunis tous ensemble. Il y a une force. Et cette force là nous permettra de faire des choses intéressantes. »

Les problèmes d'entraineurs chez les jeunes : 

« Oui, mais on a encore mis 11-0 (NDR : 10-0), 8-0 hier avec la réserve. (Ton sarcastique) En fait, est-ce qu'on a besoin d'entraîneur ? Ce qui me fait surtout du bien, c'est de venir la semaine, de voir un petit peu toutes les gamines de l'association s'entraîner, je pense que ca vaut vraiment le coup de mettre quelque chose en place à Paris pour les féminines. Un truc vraiment costaud et de bien structuré. Je pense que les dirigeants vont le comprendre, même s'ils mettent du temps. A un moment donné, je pense qu'on va arriver à avoir ses structures. J'espère pouvoir continuer à développer le football féminin à Paris pour avoir quelque chose de solide, parce qu'on le mérite. Ici, il y a un groupe qui vit. »

Communication avec les joueuses durant le match : 

« Cela a toujours été le cas avec moi. Meme si quelques fois, elles doivent se dire «ferme-là» mais ce n'est pas grave. J'ai besoin de ça, d'être avec elles. Je pense aussi qu'elles ont aussi besoin parfois que je les rassure, même si je m'énerve. Là, ça s'est bien passé, on a envoyé une bonne réponse au club. A eux de nous mettre dans les meilleures dispositions possibles, que ce soit au niveau des éducateurs et du terrain, pour pouvoir continuer la saison et réprésenter au mieux le Paris Saint-Germain. »

Quel terrain pour l'équipe première ?

« Je ne sais pas du tout. Moi, j'espère jouer ici, c'est tout. Je me battrai toujours pour jouer ici. Je ne sais pas si c'est possible, mais c'est quand même dommage. Regardez, il fait beau, le stade est rempli, il y a une bonne ambiance. On est bien ici. On a pas besoin de stade de 10000 places vides avec une piste d'athlé. On est chez nous ici. Il y a une proximité avec les petites jeunes. C'est tout un ensemble. Ce n'est pas que l'équipe première. Ce n'est pas que les pros. Samedi, toute l'équipe première est venue voir le premier match de l'équipe réserve qui vient de renaître. Je pense que ca montre beaucoup de choses. On veut faire une belle section féminine. Après, c'est sûr, aller chercher des titres, c'est le plus important. Mais déjà d'être bien strucutré, d'avoir des éducateurs partout, c'est déjà afficher une petite crédibilité, surtout qu'à Paris, on peut le faire. »

La course à l'Europe : 

« Je pense que si nous avions l'intelligence d'aller battre Guingamp la semaine prochaine, je pense que Lyon va battre Montpellier. On repassera devant. Il nous suffira de battre Montpellier. Je suis gonflé à bloc. Les joueuses aussi. On va monter toute la semaine sur cet objectif. On est capable de le faire. Parce qu'on a de la qualité. Même si j'aurai voulu avoir, comme vous le savez, deux renforts importants de plus. On va se débrouiller avec le groupe qu'on a actuellement, qui est de qualité. Ce groupe tire dans le même sens. Il y a une progression dans le jeu, une envie et une bonne vie au sein du groupe. Je pense qu'il faut continuer comme ça. On représente quand même, malgré tous les problèmes, le PSG. Un club que je suis fier d'entraîner. J'ai toujours entraîné des grands clubs et le PSG, même si ce n'est pas facile, c'est quelque chose d'important. C'est sympa ici. »

Une motivation personnelle en baisse ?

« Non, je suis resté calme. Tout le monde croyait que j'allais péter un câble. Cela a été un bon contre pied. Tout le monde pensait que j'allais péter un cable et que j'allais me tirer. Et non, je vous le dit tout de suite, je n'ai pas envie de partir. J'ai envie de rester avec les joueuses, je passe de bons moments avec elles. J'en ai passé de très bons l'année dernière, malgré les deux défaites en finale. Mais je pense qu'on peut faire quelque chose d'intéressant. Plus il y aura de grands clubs dans le foot féminin, plus on sera performant avec l'Equipe de France de Corinne Diacre derrière. Ca, c'est important aussi. »

Des mises en place tactiques différentes durant le match en vie de Lyon et Montpellier :

« Déjà, on va en Bretagne, chez moi, la semaine prochaine. Interdiction de perdre. Déjà, il nous faut aller gagner là-bas. Après, on verra. Il faut absolument qu'on soit performant. Il y aura de grosses affiches. On va tout faire pour arriver proche des équipes de tête. Aussi bien Montpellier et Lyon. Nous sommes capables de nous transcender sur un match. L'an dernier, nous avons battu Lyon, on peut le refaire. Mais ici. C'est un signe. On les a battu à Saint-Germain, pas dans un stade où les supporters sont à 100m derrière. Parce que c'est super important d'avoir notre public et les ultras avec nous. »

Un bon moral des joueuses ?

« Oui, elles sont solides. De ce côté là, pas de problème. En plus, elles ressortent du terrain gonflées à bloc avec des performances comme celles-là. Aujourd'hui, on gagne, le stade est rempli, les supporters viennent nous voir, sont contents et j'espère que le club va comprendre que notre place est ici. »

L'état de Katoto : 

« Katoto va bien, c'est juste un peu de fatigue. J'ai eu peur à un moment donné, mais cela aurait été dommage de se blesser sur un but que l'on vient de marquer. La frappe était belle. Marie est une super joueuse. Les joueuses sont mises en évidence offensivement. Melike Pekel aussi, elle bosse bien, elle passe des petits caps au fur et à mesure. Elle pourrait postuler prochainement à une place de titulaire. »


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