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Patrice Lair : « Rester au coude à coude avec Lyon »

Publié le jeudi 23 février 2017 à 20:44 par Bruno Hermant
Lors du point presse à l'occasion du déplacement des parisiennes à Juvisy samedi 25 février, l’entraîneur breton du PSG affichait ses ambitions alors que le club de la capitale affrontera son rival régional deux fois en quinze jours.

Comment aborder ce derby ?

« Un derby, il faut l'aborder comme un match comme les autres, le plus sérieusement possible. L'équipe a bien réagi après le non-match de Montpellier. On s’est remis sur une bonne série avec les matches de championnat et en Coupe. On a beaucoup marqué, sans prendre de buts. J’espère que ce sera identique samedi à Bondoufle. »

Montpellier, un accident ?

« Je l’espère mais je ne suis pas vraiment surpris. Pas surpris qu'à un moment donné, nous ayons un petit peu lâché.Nous avons eu quelques petites histoires au niveau du club (NDR: la pénalité de quatre points au championnat et la crise concernant le faux-départ de Lair). Après, c’est vrai que même sur la phase aller, nous avons eu un maximum de réussite. On aurait pu perdre des points, faire des matches nuls. On aurait pu être battu par Lyon mais on a fait l’inverse. Au niveau capital point, je suis même au-dessus de ce que j’avais prévu. »

Bataille à distance ?

« C’est important de rester dans la course, le match important l’après-midi à Montpellier contre Lyon. Cela peut nous permettre de rester au coude à coude avec l’Olympique Lyonnais, si nous faisons une bonne performance. C’est intéressant de voir notre réaction depuis le match de Montpellier, de voir où on en est exactement. Puis bon le mois de mars arrive. Il va être capital au niveau européen, au niveau du championnat, au niveau de la Coupe de France aussi. Quinze jours après, nous retournerons encore à Juvisy. Et contrairement à certaines personnes du club, je n'étais pas mécontent de rejouer Juvisy en quart-de-finale parce que ça va nous permettre d’avoir une bonne opposition avant la Ligue des Champions. On aura l'occasion de nous remettre dans un match où il va y avoir un petit combat athlétique, une bonne préparation pour le Bayern Munich. »

Paris - Juvisy, structures différentes ? 

« Oui, c’est vrai, on fait souvent la différence entre le monde professionnel et le monde amateur. J’ai connu ça aussi. Ca reste un bon match « parisien, c’est un derby. Il nous faut être au dessus. On y est niveau budget. Maintenant, il faut le prouver sur le terrain. Au match aller, on a gagné 3-0, en faisant un bon match. J’espère que samedi soir, les filles feront la même performance et prolonger notre bonne série performante. »

Le mariage Juvisy - Paris FC, une bonne chose ? 

« C’est bien. Si ça peut donner d’autres moyens à Juvisy de pouvoir progresser et aussi au Paris FC d’avoir une section féminine compétitrice, je pense que c’est une bonne chose. Plus il y aura d’équipes costaudes en division 1, plus ce sera intéressant, plus ça fera venir les gens au stade. Mais aussi pour les médias, ça vous laissera plus de matches de haut niveau. Je pense que c'est intéressant. Juvisy a beaucoup d’internationales en équipe de France de jeunes et un peu plus anciennes aussi. Juvisy a toujours eu une bonne équipe et a toujours prouvé dans le football féminin qu'il avait sa place. »

Juvisy plus fort contre les cadors, que contre les petits

« C’est à nous de montrer notre force. Je pense que si nous sommes capables de battre cette équipe deux fois sur quinze jours, c’est la meilleure des façons de se préparer pour la Ligue des Champions. Et également pour montrer nos ambitions sur le championnat, la Coupe de France. Nous sommes encore engagés dans les trois compétitions, il faut essayer de montrer aussi qu’on a progressé. On est parti de loin au mois de juillet, je le rappelle, on commence à ressembler à quelque chose. Mais il faut essayer de continuer notre montée progressivement, ne pas avoir un petit accroc comme ce fut le cas à Montpellier. Il nous faut avoir une équipe capable de se remettre en question à chaque match, de prouver que nous sommes capables de rivaliser avec les meilleures équipes européennes. »

L'apport de Formiga 

« Je prépare un petit peu le départ d’Amandine, avec beaucoup de regrets parce qu’elle nous apporte beaucoup aussi bien dans le vestiaire que sur le terrain. En plus, elle parle beaucoup aux jeunes. Je pense qu’elles s’améliorent avec sa présence. Une autre fille d’expérience arrive avec Formiga, qui est une très bonne joueuse. A 38 ans, même sur un match facile à Tours (NDR : en Coupe de France, victoire 11-0), elle a montré beaucoup de qualités dans l’abattage, dans le replacement, dans l’impact et dans la finition aussi. Elle a marqué un superbe but du pied gauche. C’est vraiment un plus à l'effectif. Je pense que l’on ne s’est pas trompé en faisant venir cette joueuse. Notre recrutement est assez intelligent. Natasa Andonova aussi, elle a eu un petit pépin physique après le match de Saint-Étienne, ça va mieux. Elle postule pour le match de samedi soir.

L’apport d’Amandine Henry 

« Amandine apporterait dans toutes les équipes du monde. Je pense qu’aujourd’hui, c’est l’une des meilleures joueuses du monde. Aussi bien dans son positionnement, dans son jeu long, dans cette puissance, dans sa facilité de casser les lignes. C’est une joueuse exceptionnelle. C’est dommage de pas pouvoir la garder plus longtemps. Si cela ne tenait qu'à moi, je mettrai un billet et je rachèterai le contrat sans hésiter. Mais bon, c’est pas moi qui détient les cordons de la finance. Je vais beaucoup la regretter et vite me projeter pour essayer de la récupérer très rapidement. »

Son retour à Portland ?

« Je suis d'un naturel optimiste. Elle partira après notre qualification, après le Bayern. C’est pareil, il faut montrer que nous sommes ambitieux et ce serait dommage qu’elle parte avant. Après, c’est aussi une histoire entre les deux clubs, je ne préfère pas rentrer là-dedans. Si Amandine est là, c’est super, si elle est pas là, je ferai jouer d’autres joueuses. Comme ce week-end, nous avons de jeunes joueuses qui ont regagné du temps de jeu. J’essaye d’intéresser tout le groupe, même si tout le monde ne peut pas être titulaire.»


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