L'entraineur du PSG féminin Jocelyn Prêcheur s'est présenté en zone mixte après la victoire sérieuse de ses troupes face à Reims (4-0). Le coach a donné son bilan de la rencontre, s'est satisfait d'une bonne seconde période, d'un jeu qui se met en place et enfin du mercato. Propos en intégralité.
Son bilan de la rencontre :
« Un bilan positif sur le match. Il a été long à se décanter. On a eu une domination dès le début mais on a eu du mal à la concrétiser. On connait Reims, c'est une équipe disciplinée, ca défend très très bien. Ce n'est pas la 3e défense du championnat pour rien. On savait qu'il fallait s'armer de patience pour trouver la brêche. Ce soir, c'est venu sur un coup de pied arrêté, une fois n'est pas coutume, je tiens à souligner le travail de mes adjoints la dessus. Ca récompense leur travail sur les coups de pieds arrêtés. Derrière, en seconde mi-temps, on s'est lâchés un peu plus. On ne marquait pas assez les changements de rythme en première mi-temps. Et ca nous a permis de remporter ce match. Il était important, pour concrétiser la victoire contre le PFC. Il nous restera un match encore pour finir enfin cette première partie de saison. »
Une seconde période plus ouverte :
« C'est le premier but qui fait la différence. Après quand ils perdent, ils sont obligés de sortir un peu plus haut. On avait eu cette expérience lors du match arrêté, la première mi-temps avait été difficile parce qu'ils ferment vraiment bien les espaces, c'est difficile de les trouver. Il faut non seulement avoir une circulation rapide du ballon mais il faut surtout marquer les changements de rythme, être capable d'accélérer. J'ai trouvé que notre jeu en première période était un peu trop stéréotypé. Qu'on apportait pas assez de variété, chose qu'on a corrigé à la mi-temps. Mais après, c'est difficile, c'est le plus dur, cela nécessite d'être très très juste. Dès que vous êtes en maitrise haute, la moindre imprécision technique vous oblige de redémarrer vos actions. Il fallait se lâcher un peu plus, notamment nos deux latérales. Je les ai trouvé un peu crispées en début de match. Quand elles se sont lâchées un petit peu, Tara s'est complètement libérée en seconde période, cela nous a permis de trouver des espaces sur le côté et on a mieux alterné avec le jeu combiné, c'était bien mieux en deuxième période. »
Une équipe-type qui se dégage de plus en plus :
« Je n'ai pas le sentiment qu'en fin 2023 on tatonnait. (un schéma en 442 avec Chawinga-Katoto en attaque ?) Non, j'ai plusieurs systèmes, j'alterne avec les deux. C'est vrai, je trouve que c'est important d'avoir plusieurs cordes à son arc. Au regard du potentiel offensif et de la qualités des attaquantes que j'ai, le 4-3-3 se justifie plus. Mais on sait aussi dans le haut niveau, dans les matchs à grosse intensité, il est possible que notre charnière centrale à deux souffre plus face à des attaques de très haut niveau. C'est bien de pouvoir alterner. Mais au delà du système, c'est surtout l'animation. Là, je vous rejoins, il y a des choses qui commencent à se mettre en place, des automatismes, des habitudes qui commencent à se trouver. Le repositionnement de Lieke Martens dans l'axe commence à porter un peu plus ses fruits. Cela me permet d'associer le trio Chawinga-Katoto-Baltimore. Ce sont des forts potientiels offensifs, j'en ai d'autres de qualité comme Bachmann qui aurait pu démarrer aussi. Offensivement, j'ai le luxe d'avoir plusieurs options.»
Le mercato :
« Normalement, on devrait avoir un renfort sur la ligne arrière. J'espère que ca avance bien. On avait une jeune qui était venue en début d'année, j'espère que les discussions vont aboutir pour la faire venir. Après, il y a d'autres discussions, mais cela va être à la marge.»
Le prêt de Viola Calligaris :
« Elle a montré de très bonnes choses. Après, c'est un choix qu'on a fait en concertation. C'était un souhait de sa part au regard du faible temps de jeu que je lui ai donné en cette première partie de saison. Après, c'est ce que j'ai expliqué, j'ai mis une hiérarchie en place où je m'appuie vraiment sur Elisa et Clare en charnère centrale. Et si sur le plan offensif, vous pouvez plus facilement faire tourner, avoir plus d'options ou même changer de système, quand on parle de la ligne arrière, étant donné la jeunesse des joueuses que j'utilise, j'ai moins tourné et essayé d'apporter plus de stabilité. Aujourd'hui, c'est qu'on a une autre source de satisfaction avec un troisième clean-sheet d'affilée. Sur la première partie de saison, on a encaissé pas mal de buts, j'ai cherché cette stabilité sur la ligne arrière et elle en a souffert.
Je lui ai proposé d'autres projets un peu plus haut sur le terrain. Après, c'est une joueuse d'expérience, de qualité. On s'est mis d'accord pour un prêt sans option d'achat parce qu'elle appartient toujours au projet du PSG, elle a cette volonté de partir là-bas pour revenir plus fort et justement bousculer la hiérarchie que j'ai mis en place. J'ai trouvé le projet intéressant, à partir de là, je l'ai soutenu. Même si j'aurai préféré qu'elle reste. (On la reverra donc) Oui, bien sûr qu'on la reverra, elle appartient au PSG, elle est dans ce projet, elle a sa place dans le projet. C'est ce que je lui ai dit avant de partir. Elle a besoin de temps de jeu. On parle d'une joueuse internationale, j'entends son souhait, il est légitime, donc je respecte son choix, je vais même plus loin, je le soutiens. (Elle joué ce soir) Oui, j'ai vu qu'elle a joué 30 minutes, c'est parfait.»
