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PSG/Lyon (1-0 Finale CDFF), Paris l'emporte sur un coup de tonnerre de Marie Katoto

Publié le vendredi 1 juin 2018 à 3:18 par Bruno Hermant
Le PSG remporte la finale de la Coupe de France Féminines qui s'est déroulée dans des conditions rocambolesques. Avant une interruption de match de plus de 47 minutes, le PSG avait offert une superbe composition durant une heure, ponctué d'un chef d'oeuvre signé de la buteuse Katoto.


 

Le contexte :  

Paris s'était offert une finale en battant Soyaux en demi-finale (3-0). Le PSG avait également réussi à terminer à la seconde place au classement, malgré un début de championnat compliqué, annonçant une saison galère. La cerise sur le gâteau Champions League étant donc cette finale de Coupe de France qui se jouait jeudi 31 mai. Mais voilà, avec le PSG, rien n'est simple.

Et le club parisien s'est retrouvé dans un mélodrame digne des plus mauvaises télénovelas d'Amérique du Sud. En conflit avec le directeur sportif, l'entraîneur fait valoir un certificat médical suite à une opération et ne se présentera pas pour la finale. Entretemps, le directeur sportif l'aura interdit de présence au centre d'entraînement. Pas d'entraîneur, c'est un tandem d'adjoints Bernard Mendy - Ota Toru qui mèneront les entraînements durant la semaine et Mendy est intronisé entraîneur de l'équipe première à la dernière minute.

Un silence assourdissant résonne autour du groupe lors des deux journées média du PSG avant la finale, les joueuses ont ordre de ne pas évoquer la situation. Par la suite, à la veille de partir à Strasbourg, Laure Boulleau annonce au groupe son intention de raccrocher les crampons après la finale, rajoutant encore un peu d'émotion à un groupe déjà bien entamé mentalement.

Enfin, la loi des séries s'accharne sur le groupe, départ pour Strasbourg retardé, les filles étaient bloquées dans le car durant le trajet jusqu'à la gare de l'Est suite aux bouchons, puis encore un problème logistique à l'hôtel des joueuses...

En somme, toutes les conditions étaient réunies pour rater cet événement. De plus, quelques joueuses étaient incertaines. Formiga est longtemps annoncée forfaite suite à un soucis au genou, Paredes traine une blessure au genou depuis quelques temps et joue strappée, tout comme Diallo à la cuisse.  Le staff met en place une équipe tournée vers l'offensive, souvent placée en 343 (voire 523) et en 433 selon les phases.  

Composition du PSG : Endler - Erika, Geyoro, Paredes - Périsset, Diallo, Formiga (c), Lawrence - Diani, Délie, Katoto.
Banc : Kiedrzynek, Boulleau, Baltimore, Hermoso, Hegerberg. 

Le match :  

Le PSG ne recule pas spécialement à l'entame de la rencontre, au contraire, au fil des minutes, le ballon est bien tenu par les joueuses parisiennes qui contrôlent les débâts. Lyon obtient les deux premières occasions dans la rencontre (festival de Majri côté gauche 2e, reprise d'Hegerberg suite à un centre de Bacha 9e) mais souffre sur son côté gauche, Diani arrive assez facilement à déborder sur son côté face à la jeune Bacha, profitant également de la position haute de Majri pour attaquer. Et c'est sur un de ses débordements que le PSG va frapper le premier, Diani résiste à Renard dans la surface et tente un centre, Délie ne peut le reprendre, Katoto récupère, Henry tente de se dégager mais n'y arrive pas. Alors Katoto contrôle, s'oriente dans le sens du but, place un sombrero du droit pour se décaler sur la gauche et reprend du gauche sans contrôle, le ballon rebondit au sol et file vers le but, ne pouvant être dévié par le retour de Bronze et la sortie de Peyraud-Magnin (1-0, 17e).  

Lyon mené tente de réagir de suite, Pédros fait sortir la jeune Bacha, fait entrer van de Sanden et réorganise son équipe. Lyon reprend du poil de la bête mais le PSG gère plutôt bien, malgré quelques erreurs de placement des latérales qui offrent des raids aux ailières de l'OL. Paris va souffrir en fin de première période, Henry tentait une frappe de loin, qu'Endler pouvait arrêter (37e), puis sur un coup franc bêtement provoqué par la défense, Marozsan trouvait Le Sommer qui remettait vers le but mais non cadré (45e). Mais au coup de sifflet de l'arbitre, les parisiennes revenaient aux vestiaires avec un but d'avance. 

Voyant son équipe lutter contre elle même, Pédros sort Kumagai et fait entrer Cascarino, nouvelle réorganisation mais qui ne donnera pas grand chose jusqu'à la 58e minute. Alors que le PSG gérait plutôt bien le jeu de l'OL, devant l'orage assez violent qui se présente, l'arbitre renvoie les deux équipes au vestiaire. Seulement voila, le temps se gâte et le temps défile. Alors qu'on pense que le match va être reporté à une date ultérieure en redémarrant à 0-0, l'arbitre vient faire une reconnaissance sur le terrain avec un ballon et décide de reprendre la rencontre, malgré les trombes d'eau qui se sont abbatues sur la pelouse et les flaques qui se sont formés sur le terrain. Paris et son onze réapparait assez vite sur le terrain pour l'échauffement, mais les joueuses de l'OL ne sont toujours pas revenues. On voit même Aulas et Pédros annoncer au délégué que les joueuses ne reviendront pas sur la pelouse. Malgré ces avertissements verbaux, les Rhôdanniennes reviennent sur le pré, qui s'apparente plus à une rizière.  

La phyisionomie de la rencontre a totalement basculé. Alors que le PSG n'était que très mis en danger, Lyon se décide enfin à attaquer, mais de manière brouillone. Les joueuses de l'OL abuseront de longs ballons par dessus la défense, pour prendre de vitesse les défenseures du PSG, en vain. Le terrain est gorgé d'eau, le ballon n'avance quasiment pas sur certaines zones. Mais le jeu continue et Lyon met au supplice la défense du PSG. Endler doit s'interposer sur une première tête d'Hegerberg consécutive à un corner (69e). Formiga s'est écroulée au sol suite à une faute, malgré un retour, elle doit céder sa place par la suite à Hermoso (70e).

Puis la Chilienne se détend bien pour envoyer une frappe lointaine de Marozsan en corner (71e). Lyon attaque et se met en position d'être contré. Périsset récupère un ballon haut, se projette et centre au deuxième poteau. Katoto contrôle un peu long et d'un crochet se met en position de tir, la frappe sera contrée par la Canadienne Buchanan (83e). Katoto qui semble un peu touchée doit laisser elle aussi sa place, Baltimore la remplace (85e). Van de Sanden croît égaliser d'un tir du droit puissant mais Endler le détourne en corner in-extrémis (89e).

Les situations s'enchainent pour Lyon. Sur le dernier corner, Erika s'écroule dans la surface et Endler rate sa sortie au poing, elle est déséquilibrée par la suite involontairement par Erika au sol. Lyon continue de jouer et marque de la tête par Hegerberg au second poteau, le ballon naviguant encore dans la surface. Mais alors que Délie ne pouvait empêcher le ballon de finir au fond, l'arbitre siffle faute en faveur du PSG, qui n'en demandait pas tant pour soulager sa défense. Les lyonnaises hurlent logiquement au scandale mais rien n'y fera. Paris va se dégager puis l'arbitre sifflera la fin de cette finale rocambolesque à tous points de vue.  

Le PSG remporte sa deuxième Coupe de France de son histoire (anciennement nommé Challenge de France), son tout premier titre de l'ère QSI pour l'équipe première de cette section, après trois finales de Coupe de France et deux d'Europe perdues. Laure Boulleau termine sa carrière au plus haut niveau sur une victoire de prestige.

Crédit Photo PSG.Fr
Crédit vidéos @coeursdefoot


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