Opposés au Real Madrid pour leur entrée en lice dans la Al Kass U17 Cup, les joueurs de David Bechkoura ont été balayés par des espagnols nettement supérieurs dans le jeu.
La composition :
Privée de ses deux internationaux U17 Dan-Axel Zagadou et Antoine Bernède, l'équipe parisienne se constituait sous la forme d'un 4/2/3/1 avec Chesneau dans les buts, le jeune Flamant associé au capitaine Dembélé en défense centrale, Luzayadio et Mohamed sur les côtés, Soumaré et Nsoki positionnés dans l'entrejeu et devancés par un Toufiqi utilisé en pointe haute, et pour finir, une attaque composée de Epailly en pointe avec Diaby et Guclu pour lui porter soutien sur les ailes.
La rencontre :
Dès l'entame de match, les rouge et bleu connaissent bien des difficultés à asseoir leur jeu, s'en remettant à de rares contres pour tenter de s'approcher de la cage du portier madrilène, notamment sous l'impulsion du gaucher Moussa Diaby qui dès la cinquième minute de jeu a pourtant l'occasion d'ouvrir le score suite à un joli rush balle au pied, mais sa tentative du gauche est beaucoup trop croisée pour inquiéter le gardien. Au fur et à mesure que les minutes avancent, les parisiens se mettent à multiplier les erreurs qui inévitablement profitent à l'adversaire, notamment au milieu de terrain où Nsoki et Soumaré ont bien du mal à rentrer dans la partie. C'est d'ailleurs sur un ballon perdu par le premier cité que les espagnols vont se procurer leur première grosse occasion à la huitième minute de jeu, mais l'attaquant merengue voit heureusement sa tentative avortée. Ces premières alertes, témoins d'une maîtrise beaucoup plus présente du côté du camp adverse, vont pourtant être très rapidement concrétisées, quand profitant d'un espace béant laissé par le capitaine Dembélé, l'attaquant espagnol se joue d'un Flamant un peu trop passif pour ajuster tranquillement Chesneau (0/1). Nous jouons alors la dixième minute de jeu.
Le PSG tente de réagir timidement à cette ouverture de la marque, mais les quelques tentatives de Diaby ou Soumaré, auteur d'une bien belle frappe des vingt mètres déviée en corner, manquent le plus souvent de tranchant pour réellement faire vaciller l'arrière garde adverse. On constate alors surtout une incapacité de l'équipe à respecter un schéma tactique qu'ils ont pourtant l'habitude de suivre en championnat. Les coéquipiers de Metehan Guclu manquent cruellement de présence dans l'axe du terrain, les trois larrons du milieu connaissant toutes les peines du monde pour se replacer, se retrouver à la retombée du ballon ou se montrer disponibles pour leurs partenaires offensifs, crééant ainsi un déséquilibre frappant dans une formation qui semble alors coupée en deux. Les joueurs du Real quant à eux continuent de développer sereinement leur jeu, exploitant bien toute la largeur du terrain, se montrant à l'aise avec les changements de rythme, et profitant du positionnement douteux des défenseurs parisiens pour asséner quelques contres assassins. Et c'est au final sur deux actions assez similaires que ces derniers vont enfoncer le clou par deux fois, ceci en l'espace de quelques minutes. Deux actions d'école sur lesquelles l'implication des quatre défenseurs est criante (0/2 puis 0/3).
Nous jouons alors la quarantième minute de jeu et on sent alors que les têtes ne sont déjà plus à ce match. La mi-temps est sifflée sur ce score sans appel de trois à zéro en faveur du Real Madrid, et cela ne souffre d'aucune contestation tant l'écart entre les deux équipes paraît énorme.
Le retour des vestiaires est l'occasion pour David Beckhoura de procéder à son premier changement, le jeune Yacine Adli remplaçant Flamant et venant se placer au milieu de terrain dans la position auparavant occupée par Soumaré, ce dernier venant se positionner en défense centrale. L'entame de seconde période voit les joueurs de la capitale afficher un meilleur visage, se montrant plus agressifs dans le pressing et prenant davantage d'initiatives dans le jeu vers l'avant, notamment par l'intermédiaire du rentré en jeu dont la capacité à impulser du rythme et à trouver de bons décalages permet d'assister à quelques situations dangereuses. Mais décidément, les mauvaises habitudes sont tenaces, et c'est encore une fois après avoir profité d'un marquage lâche de Dembélé que les joueurs espagnols parviennent à se présenter face à Chesneau pour le tromper pour la quatrième fois consécutive peu avant l'heure de jeu (0/4).
Et quand ce n'est pas leur laxisme qui est mis en cause, les joueurs de la capitale ne sont pas non plus aidés par les décisions du corps arbitral, le jeune Epailly voyant sa réduction du score injustement refusée pour un hors-jeu imaginaire. Les rentrées consécutives de Weah, Gomes et des frères Cabral permettront d'apporter davantage de profondeur au jeu mais cela ne sera pas suffisant pour revenir à la marque. Symbole du match, le pénalty manqué par Metehan Guclu, comme une preuve édifiante que dans un jour sans, rien ou presque ne nous réussit.
Déjà au pied du mur suite à cette déculottée sur laquelle personne ne trouvera à redire, le PSG est dans l'obligation de remporter son prochain match face à Al Ahli s'il souhaite poursuivre son parcours dans la compétition. Si de nombreux changements devraient être opérés en raison de la proximité des matchs, il leur faudra cependant assurer le coup car ils viennent déjà de griller leur joker. Rendez-vous demain aux alentours de 15 heures 30.
