Les U17 Nationaux du PSG se sont logiquement imposés à domicile face à Evreux (5-2) malgré un déchet technique inhabituel. Au classement, les jeunes Parisiens pointent à quatre longueurs du leader lillois avec un match en retard à disputer.
La composition :
Comme à son habitude, David Bechkoura a décidé d’aligner cet après-midi une équipe constituée d’une majorité de joueurs de deuxième année. Si la ligne défensive est classique et s’articule autour du capitaine Dembele, le milieu de terrain est quant à lui assez inédit avec un duo Gomes-Rémi Cabral à la récupération, Soumaré en numéro 10 et Nsoki à un poste inhabituel de milieu gauche. Après la pause, Rémi Cabral passera côté gauche, Adli dans l'axe avec Epailly et Soumaré devant la défense.
Le match :
Au terme d’une minute de silence parfaitement respectée, l’arbitre siffle le début de la rencontre. Grâce à un très bon pressing, les Parisiens monopolisent rapidement le ballon et se procurent une première occasion suite à un corner mal repoussé. Rémi Cabral hérite du ballon aux vingt mètres et déclenche une lourde frappe du droit qui s’envole au-dessus de la transversale (6ème). Au fil des minutes, cette domination s’étiole et Chesneau réalise une première parade décisive au quart d’heure de jeu (13ème). Agressifs sur le porteur du ballon, les joueurs d’Evreux ouvrent le score sur un long ballon en profitant de la passivité des défenseurs parisiens (1-0, 17ème). La réaction des protégés de David Bechkoura est cependant immédiate et Epailly, parfaitement servi par Rémi Cabral, égalise dans la minute suivante (1-1, 18ème).
A la demi-heure de jeu, le PSG double la mise sur coup de pied arrêté. Epailly se charge de tirer le corner et dépose le ballon sur la tête de Soumaré qui trouve la transversale. Le capitaine Dembele a bien suivi et marque de près (2-1, 26ème). Malgré un nombre inhabituel d’erreurs techniques, les coéquipiers de Gomes font le break peu avant la mi-temps sur une superbe accélération de Nsoki. L’international U17 perce plein axe avant de solliciter un une-deux avec Rémi Cabral et marquer à bout portant (3-1, 40ème). Après une énorme occasion manquée par Kévin Cabral sur corner (43ème), l’arbitre siffle la fin de la première période.
David Bechkoura procède à un premier changement à la pause avec l’entrée en jeu du jeune Adli à la place de Nsoki. Dès le retour des vestiaires, les Parisiens multiplient les pertes de balle et balbutient leur football. A l’heure de jeu, Chesneau sauve les siens suite à une bourde de Flamant (56ème). La réaction des jeunes joueurs de la capitale se fait attendre malgré une frappe de Soumaré repoussée par le portier adverse (58ème). Logiquement, un attaquant d’Evreux réduit la marque malgré un angle difficile, bien aidé par Chesneau (3-2, 63ème).
Une nouvelle fois, les coéquipiers de Mohamed réagissent rapidement et se détachent au score. Idéalement servi par Kévin Cabral, Epailly s’offre un doublé et conclue un bon mouvement initié par Adli côté droit (4-2, 65ème). Les joueurs d’Evreux semblent au bout du rouleau et Kévin Cabral inscrit un cinquième but suite à un centre dévié de Adli venu de la droite (5-2, 72ème). Les dix dernières minutes de la rencontre voient Adli gâcher deux bonnes opportunités par excès d’individualisme et provoquer un coup franc dangereux suite à une perte de balle évitable.
Le jeu et les joueurs :
Les Parisiens sont très bien rentrés dans la rencontre avec un gros pressing et une succession de corners. Malheureusement, Evreux a laissé passer l’orage avant de montrer une belle agressivité sur le porteur du ballon. Très vite, les joueurs de David Bechkoura ont montré trop de lacunes techniques pour développer un jeu collectif de qualité. Malgré leurs deux buts d’avance, les coéquipiers de Gomes, désorganisés au milieu de terrain, ont offert un triste spectacle au retour des vestiaires. Au fil des minutes, les visiteurs ont cependant perdu le fil du match et les joueurs de la Capitale ont logiquement aggravé le score au cours de la dernière demi-heure.
Si Chesneau a réalisé deux arrêts décisifs, en début de match et à l’heure de jeu, le gardien parisien n’est pas exempt de tout reproche sur les deux buts concédés (surtout le second) et il a connu du déchet dans son jeu au pied.
En défense, Dembele a réalisé un match solide, malgré du déchet dans la relance. A ses côtés, Flamant a montré des signes de fébrilité comme en témoigne sa bourde à l’heure de jeu. A droite, Luzayadio a alterné le bon et le moins bon mais il a eu le mérite de tenter d’apporter offensivement sur son côté, au contraire de Mohamed, relativement discret à gauche.
Au milieu, Gomes a laissé entrevoir de belles qualités (protection de balle, orientations) tout en montrant aussi certaines limites dans la récupération. A ses côtés, Rémi Cabral a gratté peu de ballons et il a eu du mal à être constant dans le jeu malgré un apport offensif à souligner (double passeur décisif). Positionné un cran plus haut, Soumaré n’a pas forcé son (grand) talent et il a semblé jouer à son rythme durant toute la rencontre.
En attaque, Nsoki a réalisé une première période intéressante à un poste très inhabituel de milieu gauche. Si l’international a connu du déchet, il a le mérite d’avoir tenté d’accélérer le jeu sur certaines séquences et notamment le troisième but. Entré en jeu à la mi-temps, Adli a montré deux visages : l’un intéressant comme en témoigne son implication sur deux buts, l’autre irritant avec un excès d’individualisme qui a semblé agacer ses coéquipiers. A droite, Kévin Cabral a une feuille de stats très honorable avec une passe décisive et un but mais le contenu est décevant.
En pointe, Epailly n’a pas ménagé ses efforts comme à son habitude. Esseulé, il a eu le mérite de se montrer réaliste et toujours intéressant sur coup de pied arrêté.
