Après leur déconvenue au Qatar et une première défaite en championnat sur la pelouse de Lille, les U17 Nationaux parisiens ont renoué avec le succès cet après-midi en s'imposant logiquement face au Havre (4-2). Au classement, les coéquipiers de Diaby comptent toujours quatre points de retard sur le leader nordiste avec cependant deux matches en retard à disputer.
La composition :
Le report du match de CFA prévu samedi face à Aubervilliers a eu des répercussions directes sur la composition du groupe U17 puisque David Bechkoura a pu bénéficier des renforts de Zagadou, Bernède ou encore Soumaré, initalement en U19. L’entraîneur parisien a opté pour une composition classique avec notamment la nouvelle titularisation du jeune Adli au milieu de terrain.
Le match :
Dès la première minute de la rencontre, les visiteurs obtiennent une énorme occasion mais leur attaquant, pourtant idéalement placé dans la surface, frappe directement dans les gants de Chesneau (1ère). Malgré une entame de match moyenne marquée par de nombreuses partes de balle, Paris réagit par l’intermédiaire de Diaby. A la conclusion d’une attaque rapide menée par Adli puis relayée par Bernède, l’ailier gauche voit sa puissante frappe passée juste à côté du poteau (6ème). Quelques minutes plus tard, Adli se débarrasse de deux joueurs plein axe puis arme aux vingt mètres une frappe du droit qui file au-dessus de la transversale (10ème).
A l’approche du premier quart d’heure, les jeunes parisiens, souvent en retard dans leurs interventions et maladroits dans leurs transmissions, éprouvent les pires difficultés à poser leur jeu. Seul Diaby, omniprésent dans son couloir gauche, parvient à se montrer dangereux et il faut un arrêt décisif du portier normand pour éviter l’ouverture du score parisienne (23ème). Chesneau n’est pas en reste et réalise une magnifique parade sur une frappe aux vingt mètres qui filait en pleine lucarne (27ème). A la demi-heure de jeu, l’attaquant de pointe havrais profite du marquage laxiste des coéquipiers de Dembélé pour aller tromper Chesneau malgré le retour de Luzayadio (0-1, 29ème). Passablement énervé par la première demi-heure de ses protégés, David Bechkoura procède à un premier changement avec l’entrée de Weah à la place de Mohamed, en difficulté dans son couloir gauche (30ème).
Cette ouverture du score a le mérite de réveiller les Parisiens. Malgré un nouvel arrêt de Chesneau (39ème), ce sont bien eux qui monopolisent désormais le ballon et égalisent logiquement à la suite d’un très joli mouvement. Adli lance en profondeur entre deux défenseurs Epailly côté droit qui centre fort au point de penalty. Weah ne se pose pas de question et marque d’une belle reprise du droit (1-1, 40ème). A l’image de Bernède, les locaux terminent fort ce premier acte et Guclu est à deux doigts de doubler la mise avant le repos (42ème).
La seconde période débute par un rush solitaire de Epailly conclu par une frappe non cadrée (46ème). La réaction des Normands est immédiate et, à la suite d’une relance de la tête plein axe de Soumaré, Chesneau sauve une nouvelle fois les siens avec une superbe envolée (48ème). Face à un adversaire visiblement émoussé physiquement par leur intense début de match, les coéquipiers de Diaby monopolisent le ballon et poussent pour faire le break.
Après des occasions signées Soumaré (51ème), Bernède (58ème) et Guclu (60ème), les joueurs locaux doublent la mise par l’intermédiaire de leur capitaine Dembélé (2-1, 60ème). Trouvé au second poteau sur corner, Adli contrôle et voit sa puissante reprise du droit être contrée par une jambe adverse. Le jeune milieu de terrain se jette pour empêcher le ballon de sortir et centre fort du gauche pour Dembélé qui place une tête victorieuse au premier poteau. Malheureusement, les protégés de David Bechkoura baissent un peu le pied suite à ce second but et voient les Havrais revenir sur un joli coup franc direct (2-2, 71ème).
A l’entame du dernier quart d’heure, Luzayadio récupère le ballon et glisse le ballon à Adli qui lance immédiatement Epailly le long de la ligne de touche côté droit. Le jeune attaquant parisien prend de vitesse toute la défense normande et trompe le gardien d’une frappe croisée du droit (3-2, 77ème). Quelques minutes plus tard, sur un excellent centre signé Diaby, l’ancien joueur de l’Entente pousse son vis à vis marquer contre son camp de la tête (4-2, 83ème). La messe est dite et, malgré une sortie hasardeuse de Chesneau (86ème), l’arbitre siffle la fin de la rencontre sur ce score de 4-2 en faveur des jeunes Parisiens.
Le jeu et les joueurs
Après une première demi-heure vraiment pénible sanctionnée par l’ouverture du score havraise, les joueurs de David Bechkoura ont su complètement renverser la vapeur lors du dernier quart d’heure grâce à une plus grosse envie facilitée par un vrai coup de pompe de leurs adversaires. Au retour des vestiaires, les coéquipiers de Zagadou ont logiquement doublé la mise avant de baisser un peu le pied et concéder l’égalisation. Physiquement et techniquement au-dessus, les jeunes Parisiens ont fini par concrétiser leur domination, bien aidés par le très joli but d’Epailly.
Dans les buts, Chesneau a réalisé plusieurs parades décisives dont une superbe envolée à 1-1 juste après le repos. Pas exempt de tout reproche sur le second but, il a aussi commis quelques approximations en fin de match sans que cela vienne ternir sa bonne prestation d’ensemble.
Auteur comme ses coéquipiers d’une entame de match vraiment délicate, Luzayadio a bien rectifié le tir par la suite en tenant bien son couloir droit, à l’image de sa bonne récupération sur le troisième but parisien. Offensivement, il s’est montré par contre assez discret. Côté gauche, Mohamed n’est jamais rentré dans son match avant d’être remplacé à la demi-heure de jeu par Weah. Repositionné arrière gauche après avoir été le joueur parisien le plus dangereux en début de match, Diaby a fait le boulot défensivement. Malgré son implication directe sur le quatrième but, il est finalement assez peu monté. En défense centrale, Dembélé et Zagadou ont réalisé le même type de prestation avec une entame de match difficile pour les deux joueurs, de bons jaillissements et plus globalement des attaquants bien contenus mais aussi quelques relances hasardeuses et des interventions manquées, sans conséquences. En bon capitaine, Dembélé signe aussi un joli but de la tête, son quatrième cette saison.
Au milieu de terrain, Adli ne s’est pas caché malgré son jeune âge. Si lui aussi a perdu beaucoup de ballons en début de match, il est directement impliqué sur trois des quatre buts parisiens avec deux passes décisives et une avant dernière passe sur l’égalisation de Weah. Malgré par moment un manque de spontanéité et de simplicité dans ses transmissions, sa performance est vraiment encourageante compte tenu du fait qu’il était l’un des plus jeunes sur la pelouse. A ses côtés, Soumaré a alterné le bon et le moins bon avec, comme les autres, une entame de match délicate. Mais, alors qu’on lui a souvent fait le reproche de ne pas se faire violence et jouer un peu à l’économie, le milieu de terrain parisien s’est montré très actif cet après-midi en multipliant notamment en seconde période les percées plein axe et en affichant une réelle volonté de se projeter vers l’avant. Positionné un cran plus haut en première période, Bernède a été précieux dans la conservation du ballon et il n’est pas étranger au réveil de son équipe. Si lui aussi a connu du déchet dans ses transmissions, son côté aboyeur et sa justesse technique sont indispensables dans ces rencontres du haut de tableau.
En attaque, Guclu a été assez loin de ses standards habituels avec peu de réussite dans ses choix et un manque de spontanéité lors des rares bons ballons à négocier dans la surface. A ses côtés, Epailly a vraiment eu beaucoup de mal à rentrer dans la rencontre avec énormément de ballons perdus. De mieux en mieux au fil du match, il est passeur décisif sur l’égalisation et surtout l’auteur d’un magnifique but d’avant centre pour le 3-2. Rentré à la demi-heure de jeu, Weah s’est montré très réaliste en convertissant parfaitement l’un des rares ballons qu’il a eu à négocier dans la surface. Hormis ce (beau) but, il a eu une belle activité et sa vivacité a gêné les défenseurs normands.
