Article 

Les U19 font tomber le leader lillois

Publié le dimanche 7 décembre 2014 à 12:52
La treizième journée était l'occasion d'assister au choc au sommet du groupe A du championnat national U19, le Paris-Saint-Germain recevant le LOSC pour une affiche qui se voulait particulièrement attendue. Comptant cinq points de moins que leurs homologues nordistes avant ce match, les joueurs de Laurent Bonadei étaient bien décidés à remporter cette première manche afin de combler leur retard dans un premier temps, et de préparer au mieux un périlleux et décisif déplacement à Barcelone dans un second.

Une entame sur les chapeaux de roue

Dès le début du match, le ton est lancé. Les deux équipes ne sont à priori pas décidées à jouer la montre et c'est coup pour coup que les deux formations se rendent, imprégnant d'emblée un rythme particulièrement soutenu. Alors que les parisiens opèrent d'entrée avec un pressing particulièrement agressif leur permettant de récupérer haut et de se projeter avec conviction vers l'avant, les lillois s'appuient quant à eux sur leur force collective afin de ressortir rapidement le ballon. C'est d'ailleurs durant les premiers instants de cette mi-temps que les dogues vont causer de réels problèmes aux parisiens, comptant notamment sur le volume de jeu et la maturité du très bon Pierre Grébaut dans l'entrejeu, ou encore sur la finesse technique et les éclairs du milieu offensif de poche Alexis Araujo. Bien en place défensivement, le PSG va attendre la fin de ce temps fort lillois avant de reprendre progressivement le contrôle du match. 


Extrait qui donne un petit aperçu de l'ensemble de la première période.

Commandant en chef des opérations, Roli Pereira De Sa est l'élément déterminant d'un système en 4/1/2/3 dont il est la clé de voûte. Positionné dans un rôle de sentinelle devant la défense, le capitaine parisien apparait vite essentiel dans l'équilibre de son équipe, les deux milieux relayeurs situés devant lui, Bryan Labissière et Christopher Nkunku, se chargeant quant à eux de faire valoir leur activité et leur capacité à alimenter les flèches Ballo-Touré et Augustin. Et c'est justement de Nkunku que va venir l'ouverture du score parisienne. Récupérant le ballon aux trente mètres, l'ancien pensionnaire de l'INF Clairefontaine perce ballon au pied avant de décaler Bryan Labissière dans la surface d'un petit ballon dosé. Profitant de la mésentente lilloise, le numéro 6 parisien ne se prive pas pour tromper le portier des visiteurs à bout portant (1-0)


L'ouverture du score parisienne.

Pereira De Sa taille patron

Cette ouverture du score n'incite cependant pas les parisiens à relâcher leurs efforts, continuant de maintenir un rythme intensif, ceci étant bien illustré par la besogne accomplie par Yakou Meité à la pointe de l'attaque, systématiquement vainqueur dans les duels, ou encore par la performance des offensifs excentrés, Ballo-Touré causant bien des soucis dans la provocation et l'élimination, et Augustin se montrant très précieux avec son volume de jeu et sa capacité à bien conserver le ballon. Même son de cloche sur le plan défensif avec une charnière centrale déterminante dans ses interventions (même si on pourra pointer du doigt quelques longueurs ou excès de confiance), des latéraux qui ont fait preuve d'un caractère et d'un abattage surprenant pour des première année, et un gardien vigilant sur les situations qu'il aura eu à exploiter. Si toute l'équipe est à féliciter, il y a pourtant un joueur qui ressort du lot sur la pelouse, et il s'agit de Roli Pereira De Sa qui, flanqué de son numéro 10, semble intouchable dans l'entrejeu. Se positionnant très bas afin de servir de relais entre la défense et les offensifs, l'ancien joueur du FC Mantois est à la fois le harceleur et le premier relanceur, celui qui ouvre le jeu et celui qui perce ballon au pied, celui qui conserve le ballon sous la pression et qui temporise à merveille. Après quelques occasions de part et d'autre (dont un arrêt monstrueux du portier lillois sur une frappe à bout portant) l'arbitre siffle la mi-temps et met fin à un premier acte dont aucune des minutes n'est à jeter.


Action de Pereira De Sa conclue par une frappe trop écrasée.

La seconde période débute sur les mêmes bases que la première, avec cette opposition de styles caractérisée et des belles séquences de part et d'autre. Même si l'on observe une baisse d'intensité au milieu de terrain, les jeunes Nkunku et Labissière payant un peu de leurs efforts consentis en première période, les parisiens ne désemplissent pas, toujours portés par un Roli qui fait de temps à autre le show au milieu du terrain, et par des attaquants qui font décidemment mal dès lors qu'ils bénéficient d'espaces, d'où le nombre de fautes provoquées. C'est pourtant sur une phase arrêtée que le PSG va inscrire le but du break. Récupérant un ballon repoussé à la suite d'un coup-franc indirect de Christopher Nkunku, Jean-Kévin Augustin reprend de volée aux abords de la surface et permet à son équipe de mener sur le score de deux à zéro peu avant l'heure de jeu (2-0). 

Tenir le cap

La dernière demi-heure va être plus difficile pour les joueurs de Laurent Bonadei, exténués par le travail qu'ils viennent d'accomplir en une heure, et c'est dans cette dernière ligne droite que les nordistes vont justement entrer dans leur second temps fort, mettant davantage le pied sur le ballon et laissant les parisiens jouer en contres. Comptant sur l'abattage de Jamrozik, l'imprévisibilité de Araujo et la percussion du duo Mothiba/Habbas, ces derniers donnent quelques sueurs froides à la défense parisienne qui malgré tout tient le cap, et ce aussi grâce à Rémy Descamps qui se signalera par quelques arrêts réflexes aussi superbes que déterminants. 

Alors qu'un pénalty aurait largement pu être sifflé sur un ceinturage du défenseur sur Yakou Meité dans la surface, le LOSC réduit la marque aux alentours de la quatre-vingtième minute de jeu, par le biais du rentrant Valère Pollet qui ajuste Descamps à bout portant (2-1). Les dix dernières minutes permettront de voir quelques occasions de part et d'autre, les parisiens ayant la bonne idée de ne pas s'acculer en défense et au contraire de faire remonter le bloc afin de ne pas subir une fin de match compliquée. Le coup de sifflet final met alors un terme à une rencontre qui a tenu toutes ses promesses, et qui figure sans souci dans le top des meilleurs matchs que j'ai vus au Camp des Loges ces deux ou trois dernières années.

A match exceptionnel, supplément exceptionnel, nous vous ferons un compte-rendu des performances individuelles de chaque joueur.

Noreaga


Vous pouvez retrouver les commentaires de l'article sous les publicités.
Match lié 

News 

Aujourd'hui

mardi 30 avril

lundi 29 avril

dimanche 28 avril

samedi 27 avril

vendredi 26 avril

jeudi 25 avril

mercredi 24 avril

mardi 23 avril

 

Soutenez CulturePSG 
Soutenez CulturePSG sur Tipeee