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PSG/Celtic (2-0, Youth League), le jeu et les joueurs

Publié le vendredi 24 novembre 2017 à 12:42 par Philippe Goguet
Quelques heures avant le carton des pros, les jeunes du PSG avaient également disposé de leurs homologues du Celtic, certes sur un score bien moins flatteur (2-0). Retour sur ce match qui a validé la qualification des jeunes Parisiens pour le tour suivant.

Le jeu

Trois semaines après une énorme déception contre Anderlecht (défaite 3-2 après avoir mené 2-0), les jeunes Parisiens ont livré un match assez paradoxal contre le Celtic FC, tant par rapport aux précédentes rencontres que vu le match aller (victoire 3-2 en Ecosse). Lors de leurs dernières sorties européennes, les joueurs de François Rodrigues étaient parvenus à avoir une vraie fluidité d'un point de vue offensif, la construction du jeu aboutissant à un nombre non négligeables d'occasions de buts. Ce mercredi, face à une équipe écossaise bien en place mais loin d'être géniale, il faut bien avouer que l'on a été loin du compte.

Le schéma était pourtant l'habituel, à savoir le traditionnel 4-3-3, l'attaque constituée des mêmes joueurs avec le trio titulaire Weah/Guclu/Diaby, milieu de terrain constitué de deux relayeurs créatifs, Adli et Toufiqui, et d'une pointe basse plutôt spécialisée dans la récupération, à savoir le jeune Claudio Gomes, mais la mayonnaise n'a pas vraiment pris. La timidité offensive des latéraux n'a pas aidé le développement du jeu parisien mais dur de ne pas nier le fait que Paris s'est cherché, peinant à créer des décalages.

Les deux joueurs très percutants que sont Weah et Diaby sur les ailes ont rarement pu être trouvés dans le sens du but, et encore moins souvent être lancés vers le but. La plus belle occasion des 75 premières minutes, et pratiquement la seule, vient d'ailleurs d'une accélération de Weah depuis l'aile vers le côté, à l'issue d'un bon décalage. Ce manque de liant dans le jeu parisien semble, certes de façon assez facile, forcément lié à l'absence d'Antoine Bernède, le relayeur faisant en général parfaitement tout ce qui a manqué mercredi : aide à la première relance, capacité à tenir le ballon haut sur le terrain, distribution simple et efficace du jeu, etc.

Offensivement, Paris a donc un peu déçu, même s'il faut saluer la volonté d'aller gagner un match pas spécialement bien engagé jusqu'au bout, une volonté qui peut paraître assez paradoxale alors que les Parisiens ont parfois paru pas très concernés par l'enjeu en début de rencontre, énervant leur entraîneur avec des gestes superflus voire déplacés. Si la Youth League reste une compétition de jeunes, donc un formidable moyen d'emmagasiner de l'expérience à un âge où les joueurs en manquent, nul doute que cette expérience servira.

Si l'aspect offensif a donc été parfois à revoir, il faut également noter les progrès défensifs du PSG. A l'aller, c'est peu dire que les jeunes Parisiens avaient été mis en difficulté : deux buts encaissés, plus un penalty concédé, et des duels gagnés en nombre par les Ecossais. Rien de tout cela cette fois-ci, et la charnière Nsoki/Mbe Soh exprime bien cette nouvelle solidité. Alors que le premier avait été en grande difficulté côté gauche du côté de Glasgow, il a confirmé qu'il était bien plus à l'aise dans l'axe, confirmant au passage une belle paire avec son jeune partenaire.

Sur les côtés, la prudence de Luzayadio à droite et d'Attah à gauche les a forcément aidés, autant qu'elle a un peu pénalisé l'équipe offensivement, mais le onze parisien semble désormais pouvoir avancer avec une charnière connue et performante. Alors que le trio d''attaque est déjà bien établi, que Cibois confirme dans ses buts à chaque match et que quelques autres postes sont déjà bien pourvus (Georgen à droite ou encore Bernède au milieu), le onze parisien pour cette Youth League se dessine donc sérieusement. Le déplacement à Munich début décembre, un match que le PSG doit gagner pour prendre la première place, paraît d'ailleurs être un excellent test pour savoir jusqu'où peut aller ce PSG version 2017/2018 en Youth League.

Les joueurs

Dans les buts, Sébastien Cibois a encore livré une belle copie. Hormis une sortie aérienne manquée sur corner en première période, le jeune gardien s’est montré précis dans son jeu au pied et impeccable sur la ligne avec notamment un très bel arrêt dans les derniers instants de la rencontre.

Côté droit, Arnaud Luzayadio a vécu sa première titularisation de la saison en Youth League. Plutôt bon défensivement, il a en revanche éprouvé les pires difficultés à se montrer dangereux dans son couloir. Il n’a jamais vraiment su combiner avec ses partenaires et s’est souvent montré imprécis dans le dernier geste. Sur l'aile opposée, le jeune Emmanuel Attah a été en grosse difficulté en première période à un poste qui n’est pas le sien. L’habituel ailier gauche parisien a rectifié le tir après le repos et s’est évertué à proposer des solutions dans son couloir.

En défense centrale, Loïc Mbe Soh a régné dans les airs et a souvent repoussé les assauts écossais. Surtout, en dépit de son jeune âge, il a montré la voie à ses partenaires en marquant un but plein de rage. Dans la relance, il a cependant connu un peu de déchet. On retrouvait à ses côtés, le capitaine Stanley Nsoki : sa nonchalance dans la relance lui a joué des tours et il a été à deux doigts d’être responsable de l’ouverture du score écossaise. Lui aussi un peu inconstant dans la relance, il a néanmoins coupé énormément de trajectoires et remporté de gros duels tout au long de la partie pour une bonne prestation d’ensemble.

Devant la défense, Claudio Gomes a souffert comme lors du match aller. Malmené par ses adversaires écossais, le jeune milieu défensif a connu un début de match compliqué à l’image de sa perte de balle très dangereuse à la 10ème minute. Au final, l’international U18 a réalisé un match neutre en ne prenant aucun risque balle au pied. Callegari l'a remplacé pour la dernière demi-heure. De retour de blessure et rapidement averti suite à une perte de balle, le milieu parisien a mis du temps avant de s'illustrer mais il finit très bien le match.

Placé en relayeur gauche, Azzedine Toufiqui tente de retrouver le rythme depuis son retour à Paris et la signature de son contrat pro. Aujourd’hui, si l’on a pu observer sa justesse technique dans les petits espaces et son excellente conservation du ballon, force est de constater que Toufiqui n’a pas influencé le jeu de son équipe et n’a pas fait oublier l’absence de Bernède. Son pendant côté droit, le longiligne Yacine Adli, a réalisé un match contrasté. Nerveux et souvent imprécis, il a néanmoins montré sur certaines séquences son talent comme ces superbes ouvertures vers Weah en fin de première période puis en milieu de seconde. Il termine bien la rencontre et finit par libérer les siens avec le but du break.

Sur l'aile gauche de l'attaque, on retrouvait Timothy  Weah et, en début de rencontre, le jeune ailier a été le Parisien le plus dangereux puisqu'il aurait pu ouvrir le score sans un bon gardien dans les cages écossaises. Au fil des minutes, on l’a cependant moins vu et il a eu du mal à combiner avec ses partenaires, en plus de ne pas toujours faire les bons choix à l’image de cette improbable louche juste avant le repos. Toujours aussi juste techniquement comme en témoigne un excellent centre du gauche en seconde période, il n’a jamais baissé les bras et a toujours tenté de créer du danger. Sur l'aile droite, le néo-pro Moussa Diaby a tenté de déstabiliser l’arrière garde écossaise sur chacune de ses prises de balle. Son travail de sape a fini par payer au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient et le feu follet parisien a logiquement terminé la rencontre avec une superbe passe décisive. 

En pointe, comme lors des récents matches, on retrouvait Météhan Guclu et l’attaquant parisien n’a pas ménagé ses efforts. Malgré un jeu dos au but plutôt intéressant, il a peiné à exister et s’est régulièrement retrouvé en position de hors jeu. Comme un symbole des difficultés offensives du PSG, l’international turc termine la rencontre avec 0 tir.


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