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Retour sur le 1/4 finale des U17 face à Toulouse (1-1, 14-13 t.a.b)

Publié le jeudi 28 mai 2015 à 13:50 par Philippe Goguet
Les U17 du PSG se sont qualifiés hier face à Toulouse (1-1, 14-13 t.a.b) pour les demi-finales du Championnat de France. Retour sur le match.

La composition :

Aucune surprise de ce côté-là puisque c’était l’équipe-type du côté du PSG avec les internationaux U17 champions d'Europe qui faisaient leur retour. Le coaching a lui aussi été sans grande surprise avec des remplacements poste pour poste. Seule la sortie de Zagadou pour Dembele a pu surprendre, son partenaire de la défense centrale ayant été plus en difficulté.

Le match :

Chaque équipe a eu sa mi-temps

Dans le jeu, Paris a plutôt dominé la première période et Toulouse la seconde, même si le PSG a fini très fort et que le TFC avait bien commencé. Le match s’est décidé aux penalties et c’est finalement très logique tant les deux équipes étaient proches. Sur le match, les occasions franches sont plutôt rares, particulièrement pour un match de U17, et les deux gardiens ont finalement été assez peu sollicités sur des arrêts, plus sur des centres, qu’ils soient dans le jeu ou sur des coups de pieds arrêtés.

Une séance de penalties insoutenable :

Le sort du match s’est décidé lors d’une séance de tirs aux buts particulièrement longue puisque le PSG s’est imposé 14 à 13. Les 26 premiers tirs aux buts ont été réussis avant qu’un Toulousain voit son tir être repoussé par Cibois et que Georgen qualifie les siens. Dans cette séance incroyablement longue, le PSG et Toulouse se sont distingués par la qualité de leurs tirs. En 28 tentatives, seules trois ont été touchées et une arrêtée ! Cibois est un gardien plutôt performant dans le domaine et il n’est proche que sur 3 des 14 tirs toulousains !

Comme l’an passé, le PSG élimine Toulouse aux tirs au but et les deux matches se sont d’ailleurs pas mal ressemblés avec une équipe toulousaine bien en place et des Parisiens qui ont plus eu le ballon.

Des équipes très fatiguées :

Il faisait chaud ce mercredi après-midi au Camp des Loges avec un grand soleil et les allers-retours des joueurs avec le banc de touche pour se désaltérer ont été nombreux. En plus de la chaleur, les deux équipes ont paru très fatiguées en cette fin de saison. Pour les cinq Parisiens et le Toulousain qui avaient joué l’Euro U17, c’était même particulièrement difficile d’enchaîner et on a vu des erreurs techniques inhabituelles de leur part. Mamadou Doucouré, très utilisé durant l’Euro U17, a par exemple été en-dessous de son niveau technique habituel et le but toulousain suite à une erreur de sa part en atteste.

La fraîcheur des remplaçants aura par exemple fait beaucoup de bien. Essende comme Konaté sont très bien rentrés dans le match et ont tout de suite su apporter de la mobilité, apportant du même coup une autre dimension au jeu de leur équipe.

Cette fatigue est en revanche un vrai problème pour la demi-finale de dimanche face aux Girondins de Bordeaux. Les jeunes Bordelais se sont qualifiés dimanche dernier et auront donc une semaine de repos. L’an passé, Paris avait beaucoup donné lors de son quart de finale le mercredi (1-0 face à Guingamp) avant de souffrir le dimanche face à Toulouse (0-0, 4-2 t.a.b.). Cette année, le physique est encore plus entamé et l’adversaire sera plus frais.

Le jeu et les joueurs :

Un niveau de jeu moyen :

Vu les conditions du match, les caractéristiques des deux équipes et la tension palpable, le niveau de jeu n’aura pas atteint des sommets, de façon logique. Les vingt-deux jeunes se sont donnés à fond, bien évidemment, mais on n’aura pas retrouvé le niveau d’un PSG/Lens (4-1) par exemple, match au sommet de la phase de poules. Paris a beaucoup essayé mais peu réussi tandis que Toulouse n’a que trop peu tenté eu égard à la qualité de jeu proposée durant une bonne partie de la seconde période.

Plus de percussion que de construction :

Côté parisien, la construction a été plutôt compliquée, tant en raison du système de jeu particulier utilisé qu’à cause de l’excellente mise en place toulousaine, compacte et bien présente dans l’axe. On a réellement vu le vrai jeu du PSG, celui qui utilise toute la largeur et alterne percussion et construction, que durant les dix dernières minutes.

Comme depuis quelques mois, le PSG jouait dans son 4-4-2 en losange avec un puncheur en n°10, Jonathan Ikoné. Cette particularité parisienne a offert des bons contres en deuxième période quand Toulouse avait le ballon mais cela a souvent été un frein en première période avec les milieux d’un côté, les attaquants de l’autre et des difficultés à faire la liaison.

Paris s’est finalement montré dangereux dans deux cas. Le premier était quand les latéraux arrivaient à se retrouver en bonne position. Problème, ces montées sont exigeantes physiquement et Georgen n’a pas pu en assurer autant que d’habitude. Du côté de Nsoki, le physique était là mais la justesse technique a manqué, le jeune latéral ayant du mal à assurer des bons centres après avoir fait la différence balle au pied.

L’autre moment où le PSG a réellement pesé dans le jeu, c’est lorsque ses deux milieux relayeurs, Bernède et Soumaré, ont réussi à se mettre dans le sens du jeu. Les deux joueurs étaient parmi les plus jeunes sur le terrain et ils ont eu du mal à rentrer dans leur match. Soumaré finit fort sa première mi-temps, Bernède sa deuxième, et ce sont les deux moments où le jeu parisien a été le plus fluide, ce qui n'est pas un hasard.

La recherche de l’exploit individuel :

C’est un grand classique de cette tranche d’âge, et c’est logique vu le manque d’expérience, mais les jeunes se sont parfois compliqués la vie en cherchant l’exploit individuel. On pense notamment à des relances très compliquées quand l’évidence et la simplicité tendaient les bras, à des frappes déclenchées après des séries de dribbles ou encore des tentatives improbables dans des situations qui demandent du jeu simple. Là encore, le contexte n’a pas aidé et la lucidité a parfois manqué.

 

Malgré ces nombreuses remarques, c’était tout de même un match de bon niveau, avec quelques très bons joueurs que l’on retrouvera assurément sur les pelouses de L1 un jour, voire mieux. Pour les Toulousains, la défaite est cruelle et dure à digérer. Pour leurs bourreaux, le plus dur est forcément dans le match qui suit.


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