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Ce que la venue de Karabatic va changer

Publié le jeudi 23 juillet 2015 à 18:43 par Yorgos Bonos
Alors que le PSG a repris le chemin de l’entrainement ce mardi avec le très attendu Nikola Karabatic, CulturePSG revient sur le recrutement star de cette intersaison et tout ce qu'il va apporter au champion de France.

Cela fait maintenant une semaine que Nikola Karabatic a rejoint le PSG. Depuis le 14 juillet, tout un symbole, le club de la capitale vit au rythme de son colosse, au cœur de sa stratégie marketing. Affiches, newsletters, réseau sociaux ou messages vocaux envoyés aux supporters, le natif de Nis en Serbie est omniprésent. Mais plus qu’un recrutement basé sur la communication, c’est surtout l’apport sportif de Nikola Karabatic qui fait rêver les fans puisque ce transfert va permettre de répondre à certains points faibles de Paris. 

Nouvelles options offensives

Depuis l’arrivée de QSI, l’attaque a toujours été le point fort de l’équipe. N°1 de ce domaine en D1 depuis 3 ans, le PSG n’a pourtant jamais semblé aussi dépendant de Mikkel Hansen. Le Danois aura marqué en championnat, avec 203 buts, près du triple des buts marqués par son suivant Daniel Narcisse (69 buts). Paris est même la seule équipe de l’élite à avoir un deuxième meilleur buteur avec un si faible total puisque les deuxièmes scoreurs des équipes de L1 oscillent entre 84 et 135 buts. En Champions League surtout, ce défaut parait rédhibitoire pour une équipe qui rêve de s’asseoir sur le trône de Champion d’Europe. 
L’arrivée de Karabatic permet donc de répondre, dans un premier temps, au besoin de soutien à la marque pour Mikkel Hansen. Ce sera aussi le cas des deux autres recrues Onufryienko et Mollgard qui auront plus marqué en Coupe d'Europe l’année dernière que tous les joueurs de la ligne arrière parisienne à l'exception d'Hansen.

Dans un deuxième temps, Karabatic offre à son entraîneur Noka Serdarusic une nouvelle panoplie de tactiques à mettre en place avec un profil de joueur qui n’existait pas au PSG. En effet, Nikola est un joueur d’impact qui aime aller au contact des défenseurs pour, au choix, provoquer les exclusions, tirer ou passer avec une appétence particulière pour son pivot. Il arrive de plus à réaliser ses options offensives avec une lucidité exceptionnelle au vue de la répétition de ses efforts. Seul Barachet avait ce goût pour le contact avec les défenseurs mais avec une qualité de tir incomparable à celle de son ainé en équipe de France. La diversité des choix en attaque et l’alimentation des pivots devraient donc être améliorés tandis que les tactiques adverses de prise en strict sur Hansen devrait perdre de leur efficacité.

Joueur d’attaque et de défense

Après une saison 2013-2014 calamiteuse au niveau défensif avec un Gojun à la dérive, Philippe Gardent a trouvé la meilleure option défensive en associant le Croate à Zacharia N’Diaye, l’autre défenseur pur de l’effectif. Pour efficace que cette solution était au niveau défensif, le fait de changer 2 à 3 joueurs à chaque transition attaque/défense a pesé sur le rendement parisien. Aussi bien au niveau des contre-attaques en utilisant Gojun et N’Diaye qui sont peu adaptés à ce style de jeu qu’au niveau défensif où le jeu des adversaires consistait à garder Hansen sur le terrain le plus possible pour user son rendement offensif. Avec Karabatic, la question ne se pose plus avec un joueur qui arrive à enchaîner les efforts défensifs et offensifs à un top niveau mondial. Onufriyenko, arrivé cet été et lui aussi connu pour son apport défensif, répond aussi à cette logique de renforcement du secteur défensif pour avoir une équipe plus équilibrée.

Clutch player

L’an dernier, le PSG a souffert de trous d’air au court des rencontres à enjeu qui n’ont pas permis aux coéquipiers de Daniel Narcisse de remporter une rencontre contre une top équipe. Depuis l'arrivée de QSI, Paris n'a pas gagné ses rencontres contre Barcelone, Kiel ou Veszprèm. Il est passé très près parfois mais il lui manque toujours la performance qui le fera rentrer dans les grandes équipes qui peuvent prétendre au Final Four. Lors du ¼ de finale aller contre Veszprèm, les fans ont pensé que l’équipe était capable d'atteindre le premier Final Four de son histoire mais l’ambiance survoltée en Hongrie combinée à des absences de poids côté parisien ont fait exploser tous les espoirs. Karabatic, s’il a le palmarès qui est le sien, c’est d’abord grâce à son caractère décisif dans les moments importants de ces matches. Il n’est jamais aussi bon que dans un match à enjeu devant un public hostile et il semble se nourrir de la tension de ces matches. Comme en équipe de France, on peut penser que c’est lui qui prendra la balle pour relancer la machine quand l’équipe aura un coup de moins bien. 

Le Club France

La logique de Jean-Claude Blanc, président du PSG Hand, semble simple à décrypter depuis trois ans : faire en sorte que le PSG devienne une petite équipe de France en regroupant les meilleurs joueurs français. En effet, 2012 a vu arriver Abalo, Honrubia et Dinart, en 2013 est venu se rajouter Daniel Narcisse puis ce fut le tour en 2014 d’Omeyer, Accambray et Barachet pour finir en 2015 par les frères Karabatic. Avec sept joueurs qui se connaissent depuis de longues années en équipe de France, les automatismes ne seront pas très compliqués à trouver. De plus, et c’est peut être un élément qui a pesé dans la balance au moment du choix de venir à Paris, les joueurs auront une occasion unique de pouvoir travailler ces automatismes pour arriver encore plus forts aux JO de Rio l’an prochain. 

Ce recrutement est donc porteur de beaucoup de promesses à quelques encablures d’une saison qui, espérons-le, sera celle du PSG.


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