Publié le vendredi 20 novembre 2015 à 8:12
par Yorgos Bonos
Chahuté pendant 35 minutes, Paris s’est imposé logiquement à Toulouse 33-38. Il prend seul la tête de la D1 malgré un match en moins que la plupart de ses adversaires.
Sous le signe de l’émotion
Comme sur tous les terrains de handball ce mercredi, le Palais des Sports André Brouat commence par rendre un hommage vibrant aux victimes des attentats du 13 novembre à Paris. L’émotion est palpable sur les visages des joueurs lors de la minute de silence puis de la Marseillaise entonnée par Omar Hasan, l’ancien international argentin de rugby qui a évolué au Stade Toulousain pendant 4 ans.
Comme annoncé dans la presse le jour du match, les joueurs du PSG portent une mention « Je suis Paris » sur leurs maillots.
Paris dans la tourmente
Les Parisiens ne sortent pas vraiment de ce moment de recueillement et sont vite pris par des Toulousains très agressifs en défense avec un excellent Dumoulin dans les buts et efficace en attaque. L’écart augmente vite pour les visiteurs qui font tout de suite le break (6-3 – 8ème). L’exclusion pour deux minutes de Bonilauri, le pivot géant de 2m11 du Fenix, aura eu le don de marquer le retour des Parisiens dans leur match. Emmenés par un excellent Omeyer, la défense parisienne va empêcher Toulouse de marquer pendant 4 minutes et permettre à Paris de virer en tête (9-11 – 17ème). Malheureusement, alors que le PSG semble avoir pris le match en main, la paire arbitrale va permettre au Fenix de se relancer avec 4 exclusions temporaires dans les 15 dernières minutes de la mi-temps. C’est donc avec un joueur de moins pendant plus de la moitié de cette fin de mi-temps que les coéquipiers de Daniel Narcisse, encore impressionnant ce mercredi, vont lutter pour rester au contact.
Score à la mi-temps : 17-16
A l’usure
Toulouse a laissé de la gomme en première mi-temps et le début de la seconde mi-temps le confirme. Les joueurs parisiens le ressentent et ils appuient sur l’accélérateur en utilisant le jeu rapide, nouvelle marque de fabrique du jeu parisien. D’abord contenue par les joueurs toulousains grâce à Miha « Teckno-viking » Zvizej au poste de pivot et Wesley Pardin dans les buts, les Toulousains sont au bord de la rupture (23-22 – 37ème). Et ils vont craquer aussi bien en attaque qu’en défense. Côté offensif, les rouges et bleus jouent de façon très intelligente en ciblant les postes où Toulouse effectue ses remplacements. Plus souvent en retard avec l’accumulation de la fatigue, les hommes de Philippe Gardent sont sanctionnés et vont avoir à subir quatre infériorités numériques. A partir du 23-22 de la 37ème minute, ce n’est pas moins qu’un 6-16 qu’encaissera le Fenix en 17 minutes (29-36 – 54ème). Au cœur de cette période noire, l’équipe de Haute Garonne n’arrivera pas à marquer le moindre but en sept minutes avec un 6-0 à la clé. Une fois le score acquis, nous noterons le test de Noka Serdarusic qui aura placé Benoit Kounkoud, la jeune pépite de 18 ans, au poste d’arrière droit. Cette option qui s’est avérée très probante contre Toulouse pourrait être reconduite comme solution temporaire en l’absence de Xavier Barachet pas encore remis de sa blessure à la cheville. Fenix laisse donc échapper deux points et se rapproche encore un peu plus de la zone rouge avec une sixième défaite. Paris quant à lui est pleinement tourné vers le choc contre Kiel ce samedi en Ligue des Champions pour la revanche de la rencontre remportée par les Parisiens en Allemagne la semaine dernière.
Avec le 9/9 réalisé ce mercredi, Mikkel Hansen a réussi 52 des 55 pénalties qu’il a tenté en D1 soit un pourcentage de réussite de 94,5%. Ce pourcentage le place devant les grands spécialistes de l’exercice que sont Guigou (87,5%), Ilic (87,2%), Rivera (86,4%) ou Basic (83,3%).
Dans les autres rencontres
L’évènement de la journée nous est venu de St Raphaël qui dans son derby de la région PACA a été contraint de partager les points 25-25 contre Aix. Il s’en est même fallu d’un rien que les Provençaux ne l’emportent alors qu’ils menaient 18-21 à 5 minutes du terme. Paris est donc plus que jamais sur le toit de la D1 avec un point d’avance sur St Raphaël et un match en moins. En cas de victoire contre Tremblay en match en retard ce week-end, Montpellier pourrait revenir à hauteur de St Raphaël.
