Le PSG Hand prend une claque à Nantes

Avant de partir en vacances, les Nantais accueillaient dans leur antre de la Halle XXL de la Beaujoire des parisiens sur une pente descendante et plus que glissante, comme en atteste leur récente défaite sur le terrain de Barcelone en Ligue des Champions. Comme à l'accoutumée lorsqu'une équipe se déplace à Nantes, Paris devait s'attendre à un duel rugueux, mais aussi à une équipe de Nantes à l'apogée de sa virtuosité.

Malgré une première période largement à l’avantage des joueurs de notre grand ami Thierry Anti, c'est bien le PSG qui ouvre le score par Jesper Nielsen, auteur de trois buts et seul joueur à surnager dans ce début de match côté parisien. Après quelques minutes de jeu, ce sont déjà les joueurs bretons qui viennent marquer la rencontre de leur empreinte. Nyokas et Gurbindo sur la base arrière, Balaguer sur son aile, autant de joueurs sous-côtés d'habitude qui auront ce soir fait très mal à Thierry Omeyer (seulement un arrêt en première mi-temps) et à la défense des frères Karabatic. A noter aussi le récital du chef d’orchestre formé à Paris, Monsieur Nicolas Claire, et les deux expulsions de deux minutes pris très tôt par Rock Feliho, la tour de contrôle nantaise. Au bout de trente minutes, les rouges et bleus sont méconnaissables et menés au score (MT : 17-13).

Après une première mi-temps époustouflante, les Nantais ont réalisé une seconde période quasiment parfaite, si ce n'est simplement parfaite. Sur un nuage, les camarades de Cyril Dumoulin (onze arrêts pour lui ce soir) enchaînent les actions de grande classe et les combinaisons d'école. De ce fait, les pivots Tournat et Buric (trois buts chacun) se régalent face à Omeyer, transparent et absent ce soir, à l'image du groupe entier. La prestation nantaise atteint son paroxysme à la 47ème minute lorsque l'expérimenté Dominik Klein (quatre buts) vient transformer avec beaucoup d'agilité une montée de balle fulgurante, conséquence d'une séquence défensive hors-normes. A cet instant, la salle s'embrasse et vire dans une ivresse sans limites, qui symbolise une équipe qui aura marché sur l' « ogre » parisien pendant soixante minutes. Bien aidé par ses quatre fantastiques (sept buts pour Claire, Nyokas et Balaguer, six buts pour Gurbindo), le H réalise une pure démonstration de handball pour humilier son adversaire (FM 37-31).

Grâce à cette victoire précieuse, les nantais recollent au classement et se rapprochent de leur adversaire du soir avant de poser les pieds sous la table de Noël. Encore en lice dans toutes les compétitions nationales et européennes, le club de Nantes devra gérer de la meilleure des manières les événements futurs pour rééditer une telle performance et se hisser aux sommets